La manovra nazionale per il triennio 2026-2028 – definita dall’Osservatorio sui conti pubblici italiani «ispirata alla prudenza» e «la più piccola almeno dal 2014» – arriva con un messaggio chiaro: niente riforme strutturali, niente scossoni, niente investimenti significativi. Solo una gestione attenta dei saldi, con risorse ridotte all’osso e un equilibrio che si regge più sulle rinunce che sulle scelte politiche.
Il problema, però, è che quando la spesa non cresce, a pagare non sono mai tutti allo stesso modo. Le fasce più fragili – famiglie monoreddito, anziani, lavoratori poveri – si trovano davanti un quadro che peggiora senza clamori: meno sostegni, meno servizi, più costi da assorbire in autonomia. Il caro-vita non si è fermato, e l’inflazione ha lasciato cicatrici soprattutto su chi sta al limite.
In mancanza di misure strutturali per ridurre le disuguaglianze, il rischio è sempre lo stesso: lo Stato taglia, e i territori devono tamponare come possono.
Uno dei segnali più preoccupanti è nella sanità.
Il rapporto tra spesa sanitaria e Pil – come evidenziato dagli analisti – torna ai livelli della metà dello scorso decennio. In pratica, si arretra: meno risorse, più precarietà, più difficoltà nel garantire i diritti fondamentali. Una scelta che stride con la realtà di un Paese che invecchia, con un personale stremato e con sistemi sanitari regionali sempre più sotto pressione.
In Valle d’Aosta questo suona come un campanello d’allarme doppio.
La nostra autonomia, che dovrebbe consentirci di calibrare risposte su misura, rischia di rimanere appesa proprio per mancanza di margini finanziari. Le liste d’attesa, la carenza di personale, le difficoltà del territorio… tutto si aggrava se il quadro nazionale tira contro.
La pressione fiscale resta elevata, con i livelli record del 2025 sostanzialmente confermati. Tradotto: i cittadini pagano molto, ma ricevono servizi sempre più ridotti. Un paradosso che ormai sembra essere diventato la normalità.
Per la Valle d’Aosta, dove il costo della vita è più alto della media e la demografia gioca al ribasso, questo significa una manovra che sottrae ossigeno. Le imprese faticano a programmare, le famiglie stringono le spese, i Comuni si ritrovano a dover coprire – ancora una volta – funzioni che un tempo erano parte dello Stato sociale.
È qui che entra in gioco la questione più delicata: l’autonomia.
Sulla carta, i nostri margini di autodeterminazione sono ampi; nella pratica, negli ultimi anni, Roma ha rafforzato un centralismo silenzioso, fatto di vincoli tecnici, parametri uniformi e limiti alla spesa.
Una manovra così “prudente” rischia di trasformare la nostra autonomia in un titolo onorifico: bello da ricordare, difficile da esercitare.
Se le risorse non crescono, se i trasferimenti non tengono conto delle specificità montane, se gli investimenti sono marginali, allora anche le Regioni speciali finiscono nella stessa gabbia di tutte le altre.
Una Valle d’Aosta che vuole continuare a essere laboratorio di politiche sociali e di servizi pubblici di qualità ha bisogno di margini veri, non di autonomia sulla carta.
La manovra Meloni non fa disastri, ma nemmeno apre strade. E quando un Paese resta fermo, chi vive in montagna lo sente più forte: qui, ogni ritardo diventa isolamento, ogni taglio diventa rinuncia, ogni incertezza pesa il doppio.
Per questo “il cappio al collo” non è solo un’immagine: è la sensazione diffusa che l’Italia abbia paura del cambiamento, mentre territori come il nostro, piccoli ma vulnerabili, avrebbero invece bisogno di visione, coraggio e investimenti mirati.
L’autonomia non si difende a parole.
Si difende con le risorse, con i servizi, con la possibilità di decidere davvero.
E questa manovra, purtroppo, va nella direzione opposta.
Cappio al collo
La manœuvre nationale pour la période 2026-2028 – qualifiée par l’Observatoire des comptes publics italiens de « guidée par la prudence » et « la plus petite au moins depuis 2014 » – envoie un message clair : pas de réformes structurelles, pas de secousses, pas d’investissements significatifs. Seule une gestion attentive des équilibres, avec des ressources réduites à l’os et un équilibre qui repose davantage sur des renoncements que sur des choix politiques.
Le problème, toutefois, est que lorsque les dépenses ne croissent pas, tout le monde ne paie jamais de la même manière. Les catégories les plus fragiles – familles monoparentales, personnes âgées, travailleurs pauvres – se retrouvent face à une situation qui se détériore silencieusement : moins de soutien, moins de services, plus de coûts à absorber individuellement. Le coût de la vie n’a pas cessé d’augmenter, et l’inflation a laissé des cicatrices surtout chez ceux qui sont déjà à la limite.
En l’absence de mesures structurelles pour réduire les inégalités, le risque reste le même : l’État coupe, et les territoires doivent compenser comme ils peuvent.
L’un des signaux les plus préoccupants concerne la santé.
Le ratio entre les dépenses de santé et le PIB – comme le soulignent les analystes – revient aux niveaux du milieu de la décennie précédente. En pratique, on recule : moins de ressources, plus de précarité, plus de difficultés pour garantir les droits fondamentaux. Un choix qui heurte la réalité d’un pays vieillissant, avec un personnel épuisé et des systèmes de santé régionaux de plus en plus sous pression.
En Vallée d’Aoste, cela résonne comme un double signal d’alarme.
Notre autonomie, qui devrait nous permettre d’adapter les réponses à nos spécificités, risque de rester théorique faute de marges financières. Les listes d’attente, le manque de personnel, les difficultés territoriales… tout s’aggrave lorsque le cadre national freine.
La pression fiscale reste élevée, avec les niveaux record de 2025 pratiquement confirmés. Traduction : les citoyens paient beaucoup, mais reçoivent des services de plus en plus restreints. Un paradoxe qui semble désormais normalité.
Pour la Vallée d’Aoste, où le coût de la vie est supérieur à la moyenne et où la démographie joue à la baisse, cela signifie une manœuvre qui étouffe. Les entreprises peinent à planifier, les familles serrent leurs dépenses, et les communes se retrouvent à devoir couvrir – une fois encore – des fonctions qui faisaient autrefois partie de l’État-providence.
C’est ici que la question la plus délicate entre en jeu : l’autonomie.
Sur le papier, nos marges d’autodétermination sont larges ; dans la pratique, ces dernières années, Rome a renforcé un centralisme silencieux, fait de contraintes techniques, de paramètres uniformes et de limites budgétaires.
Une manœuvre aussi « prudente » risque de transformer notre autonomie en simple titre honorifique : agréable à rappeler, difficile à exercer.
Si les ressources ne croissent pas, si les transferts ne tiennent pas compte des spécificités montagnardes, si les investissements restent marginaux, alors même les Régions spéciales se retrouvent dans la même cage que toutes les autres.
Une Vallée d’Aoste qui souhaite continuer à être un laboratoire de politiques sociales et de services publics de qualité a besoin de marges réelles, et non d’une autonomie sur le papier.
La manœuvre Meloni ne provoque pas de désastres, mais n’ouvre pas non plus de perspectives. Et lorsqu’un pays reste immobile, ceux qui vivent en montagne le ressentent plus fortement : ici, chaque retard devient isolement, chaque coupe devient renoncement, chaque incertitude pèse double.
C’est pourquoi « le coup de couloir » n’est pas qu’une image : c’est la sensation diffuse que l’Italie a peur du changement, tandis que des territoires comme le nôtre, petits mais vulnérables, auraient besoin de vision, de courage et d’investissements ciblés.
L’autonomie ne se défend pas avec des mots.
Elle se défend avec les ressources, avec les services, avec la possibilité de décider réellement.
Et cette manœuvre, malheureusement, va dans la direction opposée.





