Chez Nous - 09 novembre 2025, 08:00

Les honnêtes paient

Gli onesti pagano

Les honnêtes paient

Lo sapevamo già, ma sentirlo dire dalla Corte dei Conti fa un certo effetto. La verità è che in Italia chi paga viene preso per fesso.
E non lo dico per sfogo: lo dico perché è scritto nero su bianco nelle parole dei magistrati contabili, che hanno smontato pezzo per pezzo la Manovra 2026.

La “rottamazione” delle cartelle, quella che dovrebbe aiutare i contribuenti in difficoltà, è in realtà un premio agli inadempienti.
Lo ha detto la Corte: «Favorisce chi non ha pagato rispetto a chi ha sempre rispettato le regole».
E aggiunge che l’effetto è devastante: crea un comportamento opportunistico. Tradotto: conviene non pagare, tanto prima o poi lo Stato ti condona tutto.

Ecco, è questo il punto. In un Paese normale chi paga viene rispettato, in Italia chi paga tiene in piedi il carro mentre gli altri si fanno trainare.
Ogni governo — di destra, di sinistra o di centro — ha la sua sanatoria da sbandierare come atto di clemenza. Ma la clemenza, quando diventa abitudine, si chiama ingiustizia.

Nel 2023 lo Stato si aspettava 11,9 miliardi di euro dalle rottamazioni.
Ne sono arrivati 6,8.
E gli altri? Persi.
È la dimostrazione che le sanatorie non funzionano, che non sono strumenti di equità ma tappabuchi elettorali, utili solo a fare un po’ di scena.

Intanto, chi lavora e paga fino all’ultimo centesimo deve sopportare l’ennesimo aumento, la solita promessa mancata, e il sospetto — sempre più forte — che la legalità sia diventata un difetto di carattere.

Siamo arrivati al punto in cui la fedeltà fiscale è una condanna morale.
Chi evade, infatti, viene capito, compatito, addirittura giustificato.
Chi paga, invece, viene usato per coprire i buchi di chi non lo fa.
Un Paese così non cresce, si trascina. E lo fa da decenni.

La Corte dei Conti ha fatto il suo mestiere: ha detto le cose come stanno.
Ma chi governa, ora, cosa farà?
Perché continuare a vendere come “atto di responsabilità” un condono è come rivendere un furto come beneficenza.

Io non credo più alla favola del “respiro fiscale”.
Qui non respira più nessuno, a parte chi non ha mai versato un euro.
E ogni volta che si parla di giustizia, di merito, di responsabilità, mi viene da pensare che, in fondo, in questo Paese la virtù più punita resta la correttezza.

Pagano gli onesti, sì.
E continueranno a pagare, finché la politica non avrà il coraggio di dire basta alla convenienza dell’ingiustizia.

Gli onesti pagano

On le savait déjà, mais l’entendre de la Cour des comptes fait tout de même un certain effet.
La vérité, c’est qu’en Italie, celui qui paie passe pour un imbécile.
Et je ne le dis pas par colère : je le dis parce que c’est écrit noir sur blanc dans les mots des magistrats financiers, qui ont démonté pièce par pièce la Loi de finances 2026.

La « remise » des dettes fiscales, censée aider les contribuables en difficulté, est en réalité une récompense pour les mauvais payeurs.
La Cour l’a dit clairement : « La rottamazione favorise ceux qui n’ont pas payé au détriment de ceux qui se sont toujours conformés aux règles. »
Et elle ajoute que l’effet est désastreux : cela crée un comportement opportuniste.
Autrement dit : il vaut mieux ne pas payer, puisque tôt ou tard, l’État effacera l’ardoise.

Voilà le problème.
Dans un pays normal, celui qui paie est respecté.
En Italie, celui qui paie tire la charrette, pendant que les autres se laissent transporter.
Chaque gouvernement — de droite, de gauche ou du centre — arrive avec sa propre amnistie, présentée comme un acte de clémence.
Mais la clémence, quand elle devient habitude, s’appelle injustice.

En 2023, l’État prévoyait d’encaisser 11,9 milliards d’euros grâce aux remises de dettes.
Il en a perçu seulement 6,8.
Et le reste ? Perdu.
La preuve que ces amnisties ne fonctionnent pas : elles ne sont pas des instruments d’équité, mais des pansements électoraux, bons à faire illusion.

Pendant ce temps, ceux qui travaillent et paient jusqu’au dernier centime doivent supporter une nouvelle hausse, une énième promesse non tenue, et ce sentiment, de plus en plus fort, que la légalité est devenue un défaut de caractère.

Nous en sommes arrivés à un point où la fidélité fiscale est une punition morale.
Celui qui fraude est compris, excusé, parfois même admiré.
Celui qui paie est utilisé pour combler les trous laissés par les autres.
Un pays comme celui-là ne progresse pas : il s’épuise. Et cela dure depuis des décennies.

La Cour des comptes a fait son travail : elle a dit la vérité.
Mais ceux qui gouvernent, maintenant, que feront-ils ?
Continuer à présenter un condono comme un acte de responsabilité, c’est comme voler quelqu’un et appeler cela de la charité.

Je ne crois plus à la fable du « souffle fiscal ».
Ici, plus personne ne respire, sauf ceux qui n’ont jamais versé un centime.
Et chaque fois qu’on parle de justice, de mérite, de responsabilité, je me dis qu’au fond, dans ce pays, la vertu la plus punie reste l’honnêteté.

Les honnêtes paient, oui.
Et ils continueront à payer, tant que la politique n’aura pas le courage de dire non à la commodité de l’injustice.

piero.minuzzo@gmail.

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