a Valle d’Aosta non è più pulita: è solo ben spazzata. Sotto il tappeto ci sono 193 reati ambientali e una classe dirigente che continua a far finta di non sentire la puzza.
Le ecomafie non sono più un fenomeno da Sud o da fiction di seconda serata. Sono qui, tra noi, nelle valli ordinate e nei paesini da cartolina, dentro i camion dei rifiuti e dietro le recinzioni dei cantieri. Sono un virus che ha imparato a parlare in patois, a sorridere nei consigli comunali e a muoversi con discrezione tra una delibera e un appalto.
Il Rapporto Ecomafia 2024 di Legambiente è una doccia gelata (anzi, un’idrovora di liquami): 193 reati ambientali in Valle d’Aosta, +164% in un solo anno. Centosettantasette persone denunciate, quattro sequestri, zero arresti. Il paradiso alpino si scopre infettato, e non da un fungo del sottobosco: da un sistema criminale che scava, brucia, inquina e incassa.
Altro che “Valle virtuosa”: qui si gioca a nascondino con la legalità. Le ecomafie non arrivano con coppole e mitra, ma con le giacche a vento e i badge di cantiere. Hanno il fiuto del business facile e la complicità dell’inerzia. E mentre il fiume si sporca, i boschi bruciano e i rifiuti viaggiano dove non dovrebbero, la politica si gratta la vernice verde addosso, pronta a inaugurare l’ennesimo progetto “sostenibile”.
Ora c’è un nuovo Consiglio Valle e una pattuglia di neo sindaci freschi di elezione. Bene. Ma chi governa questa regione deve smetterla di recitare la parte del turista distratto: serve guardare in faccia la realtà e fare nomi, controlli e denunce. Le ecomafie si combattono con trasparenza, coraggio e rottura di silenzi, non con conferenze stampa e sorrisi nelle foto di gruppo.
Ogni discarica abusiva, ogni abuso edilizio, ogni foglio firmato “senza sapere bene cosa”, è un pezzo di territorio venduto. E se pensiamo che “tanto qui non succede”, siamo già complici. Perché il veleno non arriva solo dalle industrie: arriva dall’indifferenza, dalla paura di disturbare, dal quieto vivere di chi preferisce la cartolina alla verità.
Legambiente e Libera fanno la loro parte, ma non possono sostituirsi a sindaci, assessori e funzionari. La Valle d’Aosta non ha bisogno di altri convegni sul “territorio sostenibile”. Ha bisogno di mani pulite, occhi aperti e spalle dritte.
Chi siede nei palazzi – dal municipio al Conseil – deve decidere da che parte stare: o con chi difende le montagne, o con chi le svende un camion alla volta.
Perché la vera ecomafia, oggi, è il silenzio istituzionale che permette alla criminalità di sentirsi a casa.
Inquinamento e ecomafie
La Vallée d’Aoste n’est plus propre : elle est seulement bien balayée. Sous le tapis, 193 crimes environnementaux et une classe dirigeante qui fait semblant de ne pas sentir la puanteur.
Les écomafias ne sont plus un phénomène du Sud ni un scénario de série télé. Elles sont ici, parmi nous, dans les vallées bien rangées et les villages de carte postale, dans les camions poubelles et derrière les grillages des chantiers. Un virus qui parle désormais le patois, qui sourit dans les conseils communaux et se faufile entre une délibération et un appel d’offres.
Le Rapport Écomafia 2024 de Legambiente est une douche glaciale (ou plutôt une inondation de boues toxiques) : 193 crimes environnementaux en Vallée d’Aoste, +164 % en un an. Cent soixante-dix-sept personnes dénoncées, quatre saisies, zéro arrestation. Le paradis alpin se découvre infecté – et pas par un champignon du sous-bois : par un système criminel qui creuse, brûle, pollue et encaisse.
Oubliez la “Vallée vertueuse” : ici, on joue à cache-cache avec la légalité. Les écomafias ne débarquent pas avec des mitraillettes, mais avec des doudounes et des badges de chantier. Elles flairent le profit facile, soutenues par la complaisance et l’inertie. Pendant que les rivières se salissent, que les forêts brûlent et que les déchets voyagent là où ils ne devraient pas, la politique repeint en vert ses discours, prête à couper le ruban du prochain projet “durable”.
Un nouveau Conseil de la Vallée et des nouveaux maires viennent d’entrer en scène. Très bien. Mais ceux qui gouvernent cette région doivent arrêter de jouer les touristes distraits : il faut regarder la vérité en face, nommer les choses, contrôler, dénoncer. Les écomafias se combattent avec la transparence, le courage et la rupture du silence, pas avec des conférences de presse ni des sourires sur les photos officielles.
Chaque décharge illégale, chaque construction abusive, chaque document signé “sans trop savoir pourquoi”, c’est un morceau de territoire vendu. Et si l’on pense que “chez nous, ça n’arrive pas”, on est déjà complices. Le poison ne vient pas seulement des usines : il vient de l’indifférence, de la peur de déranger, du confort tranquille de ceux qui préfèrent la carte postale à la vérité.
Legambiente et Libera font leur part, mais elles ne peuvent pas remplacer les maires, les élus ou les fonctionnaires. La Vallée d’Aoste n’a pas besoin d’un autre colloque sur le “territoire durable”. Elle a besoin de mains propres, d’yeux ouverts et d’épaules droites.
À ceux qui siègent dans les palais – de la mairie au Conseil régional – de choisir leur camp : ou bien avec ceux qui défendent la montagne, ou bien avec ceux qui la bradent camion après camion.
Car la véritable écomafia, aujourd’hui, c’est le silence institutionnel qui permet au crime de se sentir chez lui.




