Chez Nous - 30 ottobre 2025, 08:00

Autonomie et continuité

Autonomia e continuità

Autonomie et continuité

Il futuro governo rossonero tra calcolo, prudenza e una buona dose di realismo valdostano

C’è un tempo per le promesse e un tempo per i cammelli. E in Valle d’Aosta, oggi, siamo chiaramente nel secondo.
Un personaggio di peso, uno di quelli che parlano poco ma che quando parlano spostano gli equilibri, mi ha confidato giorni fa: «Se si pensa alla Valle d’Aosta l’ideale è un governo autonomista; se si pensa ad altro, allora va bene tutto.»
Frase semplice, quasi banale, ma che racchiude il cuore del problema: in politica, qui come altrove, il discrimine non è più tra destra e sinistra, ma tra chi crede ancora nell’autonomia e chi la usa come etichetta elettorale.

E allora sì, in questo tempo di sovranisti che parlano di “nazione” e “confini” come se fossero mura da difendere con le baionette, un governo rossonero — Union Valdôtaine e Centro autonomista insieme — sembra la scelta più naturale, e forse la più saggia nonostante i numeri risicati.
Infatti non è un’alleanza romantica, ma una forma di continuità istituzionale che permette alla Valle d’Aosta di guadagnare tempo, capire dove tira il vento romano, e soprattutto evitare di cadere nelle braccia di chi, sotto la bandiera del sovranismo, non ha mai digerito davvero l’idea stessa di autonomia speciale.

La frase che gira nei corridoi del Palazzo è quella del proverbio orientale: «Vedere moneta, dare cammello.»
Tradotto in valdostano: niente più promesse, vogliamo fatti. Dopo anni di bilanci risicati, riforme promesse e mai completate, rapporti ambigui con Roma e Bruxelles, la Valle ha bisogno di certezze più che di slogan.

E un governo rossonero — se nasce su basi solide e non solo per spartirsi assessorati — può offrire proprio questo: una linea di continuità amministrativa, una regia esperta e un approccio più pragmatico ai nodi dell’autonomia.

Questa sera, alle 18.30, si riunirà il parlamentino unionista e il Comité Fédéral: sarà il momento della verità, o almeno della prima verità.
L’Union dovrà scoprire le carte, chiarire se davvero la priorità è la Petite Patrie o se a qualcuno interessa solo la poltrona grande con vista sui simboli regionali.

Secondo le indiscrezioni più accreditate, il governo guidato da Renzo Testolin sarà bicolore: dal lato del Centro Autonomista, tre assessori in lizza — Marco Carrel, Carlo Marzi/Luisa Trione, e Stefano Aggravi; dal lato unionista, quattro assessorati affidati a Speranza Girod/ Loredana Petey, Luigi Bertschy, Davide Sapinet/Erik Lavevaz, Giulio Grosjacques/Corrado Jordan.

E come in ogni copione che si rispetti, resta in ballo la presidenza del Consiglio, incarico ambito da Aurelio Marguerettaz, veterano di lungo corso e simbolo della continuità istituzionale che fa da contrappunto alla frammentazione di altri schieramenti.

Ma...in tutto c'è un ma. Se qualcuono alza torppo il prezzo, tipo chi con sei consiglieri rivendicano cinque post: tre assessorati e due presidenze di Commissione è già pronto  il piano B ovvero un governo stile  Ursula von der Leyen Presidente della Commissione europea. Ovvero un'intesa Union Valdotaine,  Pd - che al Comune di Aosta ha un forte potenziale politico - e Forza Italia che potrebbe svolgere il ruolo di trait-d'union con il goiverno centrale.

Insomma, più che un colpo di scena, sembra profilarsi una transizione morbida, una staffetta tra uomini che parlano la stessa lingua dell’autonomia, ma che dovranno imparare a farlo con voce unita e credibile.
Perché oggi la sfida non è solo politica: è culturale e identitaria.
Essere autonomisti nel tempo dei sovranisti è quasi un atto di resistenza: significa credere che la specialità non è un privilegio ma una responsabilità, e che la Valle non si difende urlando più forte, ma governando meglio.

E se davvero nascerà un governo rossonero, che sia allora un governo con i piedi nella neve e la testa sulle montagne: concreto, sobrio e testardo.
Come i valdostani quando smettono di credere alle promesse e si mettono a lavorare sul serio.

Autonomia e continuità

L’avenir du gouvernement “rouge et noir” entre calcul, prudence et une bonne dose de réalisme valdôtain

Il y a un temps pour les promesses et un temps pour les chameaux. Et en Vallée d’Aoste, aujourd’hui, nous sommes clairement dans le second.
Un personnage influent, de ceux qui parlent peu mais qui, lorsqu’ils parlent, font bouger les équilibres, m’a confié il y a quelques jours :
« Si l’on pense à la Vallée d’Aoste, l’idéal est un gouvernement autonomiste ; si l’on pense à autre chose, alors tout convient. »

Une phrase simple, presque banale, mais qui résume l’essentiel : en politique, ici comme ailleurs, la véritable ligne de partage n’est plus entre la droite et la gauche, mais entre ceux qui croient encore à l’autonomie et ceux qui l’utilisent comme étiquette électorale.

Et oui, en ces temps de souverainistes qui parlent de “nation” et de “frontières” comme s’il s’agissait de murailles à défendre à la baïonnette, un gouvernement rouge et noir — Union Valdôtaine et Centre autonomiste réunis — apparaît comme le choix le plus naturel, et peut-être le plus sage, malgré des chiffres serrés.

Ce n’est pas une alliance romantique, mais bien une forme de continuité institutionnelle qui permet à la Vallée d’Aoste de gagner du temps, de comprendre d’où souffle le vent romain et, surtout, d’éviter de tomber dans les bras de ceux qui, sous le drapeau du souverainisme, n’ont jamais vraiment digéré l’idée même d’autonomie spéciale.

Dans les couloirs du Palais circule un proverbe oriental : « Voir la monnaie, donner le chameau. »
Traduit en valdôtain : plus de promesses, des faits.
Après des années de budgets étriqués, de réformes annoncées mais jamais achevées, de relations ambiguës avec Rome et Bruxelles, la Vallée a besoin de certitudes plus que de slogans.

Et un gouvernement rouge et noir — s’il naît sur des bases solides et non sur la seule répartition des portefeuilles — peut offrir justement cela : une ligne de continuité administrative, une direction expérimentée et une approche pragmatique des enjeux de l’autonomie.

Ce soir, à 18 h 30, se réunira le “parlementino” unioniste et le Comité fédéral : ce sera le moment de vérité, ou du moins la première.
L’Union devra abattre ses cartes, clarifier si la priorité reste bien la Petite Patrie ou si certains rêvent surtout du grand fauteuil avec vue sur les symboles régionaux.

Selon les indiscrétions les plus crédibles, le gouvernement dirigé par Renzo Testolin sera bicolore :
du côté du Centre autonomiste, trois assesseurs en lice — Marco Carrel, Carlo Marzi ou Luisa Trione, et Stefano Aggravi ; du côté unioniste, quatre portefeuilles confiés à Speranza Girod ou Loredana Petey, Luigi Bertschy, Davide Sapinet ou Erik Lavevaz, et Giulio Grosjacques ou Corrado Jordan.

Et comme dans tout bon scénario, reste en suspens la présidence du Conseil régional, poste prestigieux convoité par Aurelio Marguerettaz, vétéran chevronné et symbole d’une continuité institutionnelle qui contraste avec la fragmentation d’autres formations politiques.

Mais… il y a toujours un mais. Si quelqu’un fait monter les enchères un peu trop haut — par exemple ceux qui, avec six conseillers, réclament cinq postes : trois assesseurs et deux présidences de commission — le plan B est déjà prêt. Autrement dit, un gouvernement « à la Ursula von der Leyen », présidente de la Commission européenne. En clair : un accord entre l’Union Valdôtaine, le Parti démocrate — qui, à la Commune d’Aoste, dispose d’un fort potentiel politique — et Forza Italia, qui pourrait jouer le rôle de trait d’union avec le gouvernement central.

Bref, plus qu’un coup de théâtre, se profile une transition douce, une relais entre hommes parlant le même langage de l’autonomie, mais qui devront apprendre à le faire d’une voix unie et crédible.
Car aujourd’hui, l’enjeu n’est pas seulement politique : il est culturel et identitaire.

Être autonomiste à l’époque des souverainistes, c’est presque un acte de résistance : cela signifie croire que la spécialité n’est pas un privilège mais une responsabilité, et que la Vallée ne se défend pas en criant plus fort, mais en gouvernant mieux.

Et si un gouvernement rouge et noir devait vraiment naître, qu’il soit alors un gouvernement les pieds dans la neige et la tête dans les montagnes : concret, sobre et têtu.
Comme les Valdôtains quand ils cessent de croire aux promesses et se mettent enfin à travailler sérieusement.

piero.minuzzo@gmail.com

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