Un’altra manovra che promette giustizia e finisce per colpire chi lavora, chi paga le tasse e chi non ha santi in paradiso
C’è una costante che attraversa ogni legge di bilancio, di qualunque governo e di qualunque colore: alla fine, pagano sempre i soliti. Quelli che non possono evadere, che non hanno conti all’estero, che non vivono di rendita né di appalti pubblici. I lavoratori dipendenti, i pensionati, i piccoli artigiani, i giovani che arrancano con contratti precari. Sono loro, ancora una volta, a sostenere il peso di una manovra finanziaria che si annuncia “equa e responsabile”, ma che a guardarla dentro ha un sapore amaro di déjà vu.
Il Governo stima 18,7 miliardi di euro di nuovi interventi per il 2026. Un numero che suona imponente, ma che, smontato pezzo per pezzo, mostra tutta la sua fragilità. Gli 11 miliardi in tre anni che dovrebbero arrivare dal settore bancario e assicurativo sono una tassa “volontaria”, cioè negoziata, cioè scritta con mano tremante per non disturbare i poteri forti. Le banche pagheranno qualcosa, sì — salvo poi scaricarlo sui clienti con nuove commissioni e tassi più alti. E così, ancora una volta, chi paga davvero è chi ha un conto corrente, un mutuo o una carta di credito.
Poi c’è la riduzione dell’IRPEF, la grande promessa al “ceto medio”. La seconda aliquota scende dal 35% al 33%. Bello, vero? Peccato che per chi guadagna 30.000 euro lordi l’anno, il beneficio reale sia di circa 40 euro l’anno. Tre euro al mese: il prezzo di un caffè e mezzo. È questa la rivoluzione fiscale annunciata in conferenza stampa? È questa la spinta alla crescita?
Nel frattempo, le coperture arrivano dalla solita ricetta: tagli, rimodulazioni, “razionalizzazioni”. Parole eleganti per dire che si toglierà qualcosa a qualcuno, ma senza dire a chi. Meno fondi ai servizi, meno risorse per i comuni, meno spesa sociale. Quando la coperta è corta, si tira sempre dalla parte sbagliata: quella dei più fragili.
Le famiglie, quelle vere — non le citate nei discorsi — dovranno accontentarsi di 3,5 miliardi in tre anni, cioè briciole rispetto ai bisogni reali. Una cifra che non basterà nemmeno a compensare l’aumento del costo della vita, dell’energia e degli affitti. Gli aiuti alla natalità restano sulla carta, mentre il disagio educativo e psicologico cresce, specie tra i minori. Ma evidentemente non porta voti occuparsi di chi non ha voce.
E mentre si taglia qui e si promette là, si lascia intatto il sistema di agevolazioni e sconti per chi già se la cava bene. La prima casa esce dall’ISEE, ma solo per chi la possiede. I patrimoni immobiliari restano intoccabili, i grandi redditi protetti, i colossi energetici e digitali fanno il loro gioco. In compenso, i comuni dovranno fare i conti con bilanci sempre più asfittici, e gli ospedali continuano a funzionare con organici ridotti e liste d’attesa infinite.
È questa la “manovra della responsabilità”? No, è la manovra dell’ipocrisia. Una legge che gioca a redistribuire le briciole e chiama “sacrifici” quelli che altri chiamerebbero “incoerenze politiche”. La crescita resta un miraggio, la povertà non cala, e l’ascensore sociale resta bloccato tra due piani: in alto chi può permettersi di aspettare, in basso chi continua a spingere invano.
Si parla tanto di “fiducia dei mercati”. Ma chi parla della fiducia dei cittadini, di quelli che non credono più alle manovre “per tutti”? Se la politica non trova il coraggio di colpire davvero le rendite, di ridurre le disuguaglianze, di semplificare senza impoverire, allora il titolo resta amaro ma vero:
Pagano sempre i soliti.
Pagano sempre i soliti
Encore une loi de finances qui promet la justice et finit par frapper ceux qui travaillent, ceux qui paient leurs impôts et ceux qui n’ont pas de protecteurs en haut lieu
Il y a une constante dans chaque loi de finances, quel que soit le gouvernement, quelle que soit la couleur politique : à la fin, ce sont toujours les mêmes qui paient.
Ceux qui ne peuvent pas frauder, qui n’ont pas de comptes à l’étranger, qui ne vivent ni de rentes ni de marchés publics. Les salariés, les retraités, les petits artisans, les jeunes précaires. Ce sont encore eux qui supportent le poids d’une manœuvre budgétaire annoncée comme “équitable et responsable”, mais qui, à y regarder de près, a un goût amer de déjà-vu.
Le gouvernement annonce 18,7 milliards d’euros de nouvelles mesures pour 2026. Un chiffre impressionnant en apparence, mais creux dans le détail. Les 11 milliards sur trois ans censés venir du secteur bancaire et des assurances relèvent d’une contribution “volontaire”, autrement dit négociée, écrite avec la main qui tremble pour ne pas froisser les puissants. Les banques paieront, certes — mais elles se rembourseront sur les clients, avec de nouvelles commissions et des taux plus élevés. Encore une fois, ceux qui paient réellement sont ceux qui ont un compte, un crédit, une carte.
Puis vient la réduction de l’IRPEF, la grande promesse faite à la “classe moyenne”. Le deuxième taux passe de 35 % à 33 %. Magnifique, n’est-ce pas ? Dommage que, pour un revenu annuel brut de 30 000 €, le gain réel soit d’environ 40 € par an. Trois euros par mois : le prix d’un café et demi. Voilà donc la “révolution fiscale” qu’on nous vend en conférence de presse ? Voilà la relance ?
Pendant ce temps, les sources de financement reposent sur la même recette : coupes, “rationalisations”, réaffectations. Des mots élégants pour dire qu’on enlèvera à certains, sans dire à qui. Moins de ressources pour les collectivités, moins de dépenses sociales, moins d’investissements. Quand la couverture est trop courte, on tire toujours du côté des plus faibles.
Les familles, les vraies — pas celles des discours — devront se contenter de 3,5 milliards sur trois ans, autrement dit des miettes face aux besoins réels. Une somme qui ne suffira même pas à compenser la hausse du coût de la vie, de l’énergie et des loyers. Les aides à la natalité restent symboliques, alors que la détresse éducative et psychologique augmente, surtout chez les jeunes. Mais s’occuper de ceux qui n’ont pas de voix ne rapporte visiblement pas de voix aux élections.
Et pendant qu’on coupe ici et qu’on promet là, on laisse intact le système d’avantages pour ceux qui s’en sortent déjà bien. La première résidence est exclue du calcul de l’ISEE — mais seulement pour ceux qui en possèdent une. Les patrimoines restent intouchables, les hauts revenus protégés, les géants de l’énergie et du numérique continuent leur partie.
Pendant ce temps, les communes jonglent avec des budgets étouffés, et les hôpitaux tournent avec des effectifs réduits et des listes d’attente interminables.
C’est cela, la “manœuvre de la responsabilité” ? Non, c’est la manœuvre de l’hypocrisie.
Une loi qui distribue des miettes et appelle “sacrifices” ce que d’autres appelleraient “incohérences politiques”. La croissance reste un mirage, la pauvreté ne diminue pas, et l’ascenseur social est bloqué entre deux étages : en haut, ceux qui peuvent attendre ; en bas, ceux qui poussent en vain.
On parle sans cesse de la “confiance des marchés”. Mais qui parle de la confiance des citoyens, de ceux qui ne croient plus aux manœuvres “pour tous” ?
Tant que la politique n’aura pas le courage de frapper réellement les rentes, de réduire les inégalités, de simplifier sans appauvrir, le titre restera amer mais juste :
Ce sont toujours les mêmes qui paient.





