Chez Nous - 17 ottobre 2025, 08:00

Et le casque ?

E il casco?

Et le casque ?

Aosta, città tranquilla e ordinata, si sta trasformando in una giungla su due ruote elettriche. I monopattini — un tempo simbolo di mobilità sostenibile — sono ormai diventati sinonimo di anarchia urbana. Li vedi ovunque: sfrecciano sulle piste ciclabili (quando va bene), ma troppo spesso invadono strade trafficate e, cosa ancor più grave, i marciapiedi. Senza casco, senza regole, e con un’arroganza che lascia attoniti.

Il fenomeno non riguarda solo i ragazzi, ma sempre più adulti, uomini e donne che sembrano aver dimenticato le più elementari norme di convivenza civile. Si muovono come se la città fosse un circuito personale, zigzagando tra i pedoni, sfiorandoli a pochi centimetri, incuranti del rischio che creano. Nessuno interviene. Nessuno controlla. E allora la domanda sorge spontanea: chi deve farlo?

Perché i controllori, i vigili, le autorità preposte alla sicurezza urbana sembrano non vedere? Possibile che tutto questo passi inosservato?
Mentre i monopattini scivolano indisturbati sui marciapiedi, i pedoni — anziani, bambini, mamme con passeggini — devono fare lo slalom per salvarsi la pelle. Non bastavano i parcheggi selvaggi, le auto in seconda fila, le rampe dei disabili occupate come se fossero proprietà privata. Ora anche i marciapiedi sono diventati una terra di nessuno, dove l’inciviltà scorre a batterie al litio.

Eppure le regole ci sono: il casco è obbligatorio per i minorenni, il divieto di transito sui marciapiedi è scritto nero su bianco, così come i limiti di velocità e le sanzioni previste. Ma se le regole restano lettera morta, la colpa non è solo di chi le viola, ma di chi deve farle rispettare e non lo fa.

Non si tratta di essere contrari alla modernità o ai nuovi mezzi di mobilità. Si tratta di ordine, rispetto e sicurezza. Perché ogni libertà, anche quella di muoversi in modo sostenibile, ha un limite: quello del buon senso. E a Aosta, sempre più spesso, quel limite è superato senza che nessuno alzi un dito.

Un giorno, forse, qualcuno si farà male davvero. Allora scatteranno i controlli, le ordinanze, le indignazioni. Ma sarà tardi. E intanto resta una domanda semplice, quasi banale, ma terribilmente attuale: e il casco?

«La liberté, disait Voltaire, s’arrête là où commence celle des autres.»

E il casco?

Aoste, petite ville tranquille et bien rangée, ressemble de plus en plus à une jungle électrique. Les trottinettes — jadis symbole de mobilité douce — sont devenues le drapeau du désordre urbain. On les voit partout : sur les pistes cyclables (quand tout va bien), mais aussi sur la chaussée, et — comble du sans-gêne — sur les trottoirs. Sans casque, sans frein et sans vergogne.

Le phénomène ne touche plus seulement les ados, mais aussi les adultes, ces éternels adolescents à moteur qui slaloment entre les passants comme s’ils participaient au Grand Prix d’Aoste. Et le tout à fond de batterie, en effleurant les piétons, sans un regard ni un pardon. Pendant ce temps, les autorités observent… ou font semblant. Les contrôleurs ? Invisibles. Les policiers municipaux ? Peut-être en pause-café.

Il faut le dire franchement : qui contrôle quoi, ici ?
Parce que les piétons, eux, sont les dindons de la farce. Déjà condamnés à supporter les voitures garées en double file, les places handicapés squattées et les rampes de trottoir bloquées, voilà qu’ils doivent maintenant esquiver les bolides électriques qui déboulent à toute allure, sans casque ni conscience.

Et pourtant, les règles existent : casque obligatoire pour les mineurs, interdiction de circuler sur les trottoirs, vitesse limitée… Mais entre la loi écrite et la réalité valdôtaine, il y a un gouffre — un gouffre dans lequel on pourrait garer deux SUV et une trottinette en travers.

Ce n’est pas une croisade contre la modernité, non. C’est une simple demande de respect et de bon sens. Parce qu’une ville civilisée ne se mesure pas au nombre de trottinettes électriques, mais à la façon dont on y marche encore à pied.

Un jour, peut-être, un accident rappellera à tout le monde qu’une trottinette n’est pas un jouet. Ce jour-là, on découvrira soudain l’urgence de légiférer, d’afficher, de verbaliser. Mais il sera trop tard.

En attendant, on continue à se faire frôler sur les trottoirs par des missiles à roulettes, sous l’œil indifférent de ceux qui devraient agir.
Et la question, toute bête mais essentielle, reste sans réponse : Et le casque ?

«La liberté, disait Voltaire, s’arrête là où commence celle des autres.»
Mais à Aoste, apparemment, la liberté commence… sur les trottoirs.

piero.minuzzo@gmail.com

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