Chez Nous - 23 settembre 2025, 08:00

Pain et démagogie

Pane e demagogia

Pain et démagogie

Un’altra puntata del teatrino della politica italiana è andata in scena in Valle d’Aosta, con protagonista Matteo Salvini, ministro delle Infrastrutture e dei Trasporti e segretario federale della Lega. Tra un sopralluogo in un cantiere ferroviario a Donnas e un annuncio sull’elettrificazione della linea Aosta-Ivrea, il leader leghista ha dispensato pillole di demagogia pura, definendo “naturale e logico” essere autonomisti e federalisti in Italia e sovranisti in Europa.

Una gran fesseria, che merita di essere smontata senza giri di parole. È come dire: “Siamo autonomisti in Russia, ma occupiamo gli altri stati sovrani”. Tradotto: l’autonomia diventa parola vuota quando la coerenza si perde tra slogan, selfie e proclami elettorali. Parlare di federalismo in Valle d’Aosta mentre a Bruxelles le decisioni si impongono dall’alto è pura propaganda, un modo per recuperare qualche voto tra chi ancora crede che la Lega difenda davvero le peculiarità delle regioni autonome.

Ecco la realtà: la cosiddetta “anima autonomista” della Lega si scioglie davanti a qualsiasi scelta di politica nazionale o europea che non sia immediatamente vendibile ai media e ai social. Il federalismo e il sovranismo evocati da Salvini sono etichette da supermercato politico, pane e demagogia serviti alla quinta essenza. Nulla di concreto, niente di nuovo, solo parole che suonano bene in televisione e sui giornali locali.

Poi arrivano le battute sul sostegno ai giovani per la prima casa, la rottamazione delle cartelle esattoriali, la lotta contro la “prepotenza e l’invadenza islamiche”: un’accozzaglia di promesse che rasenta il ridicolo. Tutto legittimo da un punto di vista retorico, ma nulla che abbia davvero a che fare con il ruolo istituzionale del ministero o con la tutela dell’autonomia reale delle regioni.

E non finisce qui. Tra un annuncio e l’altro, Salvini cita il suo motto, quello che ama ripetere come un mantra: “autonomista e federalista in Italia, sovranista in Europa”. Un motto che suona bene sulla carta, ma che in realtà, come un coro stonato, lascia il tempo che trova. Perché in Valle d’Aosta, come altrove, le decisioni strategiche arrivano da Roma o da Bruxelles, e il federalismo “naturale” resta un’illusione, una cartolina retorica da mostrare ai fotografi.

Da crisi economica non la sente: mentre famiglie, imprese e giovani affrontano bollette, inflazione e difficoltà reali, Salvini passeggia nei cantieri e fa propaganda. È la quintessenza della demagogia politica: presentare il mondo come se fosse un gioco di slogan, ignorando le difficoltà concrete che la gente vive ogni giorno.

In sostanza, la visita valdostana si trasforma in uno spot elettorale itinerante. E la demagogia, in questo caso, non è solo teoria: è pratica quotidiana, fatta di frasi ad effetto, contraddizioni evidenti e promesse difficilmente realizzabili. Il federalismo “naturale e logico” di Salvini resta una delle più clamorose ipocrisie politiche del nostro tempo: utile a chi cerca applausi facili, inutile per chi chiede serietà e coerenza.

La Valle d’Aosta meriterebbe più rispetto e meno slogan. Il resto è solo pane e demagogia.

Pane e demagogia

Un nouvel épisode du théâtre politique italien s’est joué en Vallée d’Aoste, avec comme protagoniste Matteo Salvini, ministre des Infrastructures et des Transports et secrétaire fédéral de la Ligue. Entre une visite de chantier ferroviaire à Donnas et une annonce sur l’électrification de la ligne Aoste-Ivrea, le leader léghiste a distribué des pilules de pure démagogie, affirmant qu’il est « naturel et logique » d’être autonomiste et fédéraliste en Italie, mais souverainiste en Europe.

Une absurdité qu’il convient de démonter sans détour. C’est comme dire : « Nous sommes autonomistes en Russie, mais nous occupons les autres États souverains ». En clair : l’autonomie devient un mot vide lorsque la cohérence disparaît entre slogans, selfies et proclamations électorales. Parler de fédéralisme en Vallée d’Aoste alors qu’à Bruxelles les décisions s’imposent d’en haut relève de la pure propagande, un moyen de racoler quelques voix auprès de ceux qui croient encore que la Ligue défend réellement les particularités des régions autonomes.

La réalité est tout autre : la soi-disant « âme autonomiste » de la Ligue s’évapore devant toute décision nationale ou européenne qui n’est pas immédiatement rentable en termes médiatiques ou électoraux. Le fédéralisme et le souverainisme évoqués par Salvini sont des étiquettes de supermarché politique : du pain et de la démagogie servis à l’état pur. Rien de concret, rien de nouveau, seulement des mots qui sonnent bien à la télévision ou dans la presse locale.

Puis viennent les promesses : aides aux jeunes pour la première maison, effacement des dettes fiscales, lutte contre « l’arrogance et l’intrusion islamiques »… Un mélange hétéroclite de déclarations qui frisent le ridicule. Tout cela peut sembler légitime sur le plan rhétorique, mais n’a rien à voir avec le rôle institutionnel du ministère ni avec la défense d’une véritable autonomie régionale.

Et ce n’est pas tout. Entre deux annonces, Salvini répète son mantra préféré : « autonomiste et fédéraliste en Italie, souverainiste en Europe ». Une formule qui sonne bien sur le papier mais qui, en réalité, résonne comme un chœur dissonant. Car en Vallée d’Aoste, comme ailleurs, les décisions stratégiques viennent de Rome ou de Bruxelles, et le fédéralisme « naturel » reste une illusion, une carte postale rhétorique destinée aux photographes.

Quant à la crise économique, il ne semble pas la percevoir : pendant que familles, entreprises et jeunes affrontent factures, inflation et difficultés réelles, Salvini déambule dans les chantiers et fait campagne. C’est la quintessence de la démagogie politique : présenter le monde comme un jeu de slogans, en ignorant les problèmes concrets vécus au quotidien.

En somme, la visite valdôtaine s’est transformée en un spot électoral itinérant. Et la démagogie, dans ce cas, n’est pas une théorie : c’est une pratique quotidienne, faite de phrases à effet, de contradictions flagrantes et de promesses irréalisables. Le fédéralisme « naturel et logique » de Salvini reste l’une des plus éclatantes hypocrisies politiques de notre temps : utile à ceux qui cherchent des applaudissements faciles, inutile pour ceux qui réclament sérieux et cohérence.

La Vallée d’Aoste mériterait plus de respect et moins de slogans. Le reste n’est que pain et démagogie.

piero.minuzzo@gmail.com

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