Salvini fa festa con i furbi, gli onesti pagano il conto. In Italia, chi lavora fino a giugno per lo Stato non ha tempo per respirare, mentre chi evade sorride tra condoni e regali politici. Una beffa che dura da trent’anni.
Se c’è una scena che riassume il paradosso italiano, è questa: il 6 giugno, finalmente, il cittadino onesto può smettere di lavorare per lo Stato. I suoi primi 156 giorni dell’anno? Tutti spesi a pagare tasse che finanziano stipendi pubblici, scuole, ospedali, strade e forze dell’ordine. Nel frattempo, qualcuno, ben nascosto tra le pieghe del sistema, non ha versato nemmeno un centesimo, e anzi aspetta il prossimo condono come fosse Natale anticipato.
E chi è l’angelo custode di questi furbi? Matteo Salvini, campione dei condoni, campione del sorriso agli evasori. Ogni volta che la politica promette “aiuti ai cittadini”, spesso significa solo una nuova via d’uscita per chi non ha mai pagato. Così chi rispetta le regole lavora, chi le aggira ride. È la politica del ribaltamento morale: gli onesti sono sacrificabili, gli evasori premiati.
I numeri non mentono: 2,5 milioni di lavoratori irregolari, concentrati nelle grandi regioni e con picchi percentuali devastanti al Sud. Una media nazionale del 9,7%, ma soprattutto un messaggio chiaro: in Italia conviene evadere. E Salvini, con condoni e sanatorie, fa in modo che convenga anche di più.
Guardando indietro, la storia fiscale degli ultimi trent’anni mostra un trend inquietante: pressione fiscale alta, cittadini onesti sotto pressione, ma la politica sempre pronta a proteggere chi non paga. Dal 2002, con una pressione fiscale più bassa, a oggi, il fisco ha spremuto gli italiani fino all’inizio di giugno, mentre i condoni continuano a rendere il sistema una farsa.
Il risultato? Una beffa morale e pratica: chi lavora paga due volte, prima con le tasse, poi con l’umiliazione di vedere premiati i furbi. E la satira di tutto ciò è che gli italiani onesti finanziano proprio i mezzi con cui si perpetua l’ingiustizia.
In questo teatrino, Salvini non è solo un politico: è il maestro di cerimonie dei condoni. Sorride, promette, firma decreti… e gli evasori brindano. Gli onesti, invece, continuano a contare i giorni, i centesimi e la pazienza, mentre il calendario fiscale si fa sempre più lungo e l’equità sempre più corta.
Fino a quando la politica continuerà a premiare chi non paga, ogni cittadino rispettoso delle regole dovrà ricordarsi che in Italia la regola più forte non è quella della legge, ma quella del condono.
Salvini, evasori e condoni
Salvini célèbre avec les malins, pendant que les honnêtes paient le prix fort. En Italie, ceux qui travaillent pour l’État jusqu’en juin n’ont pas une minute pour respirer, tandis que les fraudeurs profitent des condons et des largesses politiques. Une injustice qui dure depuis trente ans.
En Italie, ceux qui travaillent pour l’État jusqu’en juin n’ont même pas le temps de respirer, tandis que les fraudeurs sourient, entre condons et cadeaux politiques. Une farce qui dure depuis trente ans.
Si une scène résume le paradoxe italien, c’est celle-ci : le 6 juin, enfin, le citoyen honnête peut cesser de travailler pour l’État. Ses 156 premiers jours de l’année ? Tous consacrés à payer des impôts qui financent les salaires publics, les écoles, les hôpitaux, les routes et les forces de l’ordre. Pendant ce temps, quelqu’un, bien caché dans les interstices du système, n’a pas versé un centime, et attend même le prochain condon comme s’il s’agissait d’un Noël anticipé.
Et qui est l’ange gardien de ces malins ? Matteo Salvini, champion des condons, champion du sourire aux fraudeurs. Chaque fois que la politique promet des « aides aux citoyens », cela signifie souvent juste une nouvelle sortie de secours pour ceux qui n’ont jamais payé. Ainsi, ceux qui respectent les règles travaillent, ceux qui les contournent rient. C’est la politique du renversement moral : les honnêtes sont sacrifiables, les fraudeurs sont récompensés.
Les chiffres ne mentent pas : 2,5 millions de travailleurs irréguliers, concentrés dans les grandes régions et avec des pics dévastateurs dans le Sud. Une moyenne nationale de 9,7 %, mais surtout un message clair : en Italie, il est rentable de frauder. Et Salvini, avec ses condons et régularisations, fait en sorte que ce soit encore plus rentable.
En regardant en arrière, l’histoire fiscale des trente dernières années montre une tendance inquiétante : pression fiscale élevée, citoyens honnêtes sous pression, mais la politique toujours prête à protéger ceux qui ne paient pas. Depuis 2002, avec une pression fiscale plus faible, jusqu’à aujourd’hui, le fisc a pressé les Italiens jusqu’au début juin, tandis que les condons continuent de transformer le système en farce.
Le résultat ? Une farce morale et pratique : ceux qui travaillent paient deux fois, d’abord avec les impôts, puis avec l’humiliation de voir les malins récompensés. Et la satire dans tout cela, c’est que les Italiens honnêtes financent exactement les moyens par lesquels l’injustice se perpétue.
Dans ce petit théâtre, Salvini n’est pas seulement un politique : il est le maître de cérémonie des condons. Il sourit, promet, signe des décrets… et les fraudeurs trinquent. Les honnêtes, eux, continuent de compter les jours, les centimes et leur patience, tandis que le calendrier fiscal s’allonge et que l’équité se raccourcit.
Tant que la politique continuera à récompenser ceux qui ne paient pas, chaque citoyen respectueux des règles devra se rappeler qu’en Italie, la règle la plus forte n’est pas celle de la loi, mais celle du condon.





