Chez Nous - 12 settembre 2025, 08:00

Humilité électorale

Umiltà elettorale

Humilité électorale

C’è chi, in politica, alza la voce per farsi notare. C’è chi sbandiera promesse come se fossero coriandoli da gettare al vento, salvo poi dimenticarsele non appena si chiude l’urna. C’è chi cambia casacca con la stessa leggerezza con cui si cambia una cravatta, convinto che il potere sia un travestimento da indossare a seconda della moda del momento. E poi, per fortuna, c’è chi sceglie un’altra strada: quella dell’umiltà.

Un post sui social mi ha colpito più di tanti discorsi gridati in Consiglio o in piazza. Non per gli slogan, non per gli effetti speciali, ma per la semplicità. “Scusa il disturbo. Approfitto della conoscenza che hai con mio papà…”. Così inizia il messaggio di Eleonora Baccini, candidata con La Renaissance Valdôtaine, in alleanza con Forza Italia, alle prossime elezioni regionali. Nessun clamore, nessuna arroganza, solo la schiettezza di una giovane donna che decide di chiedere il voto con garbo e rispetto.

In un panorama politico costellato di fracassoni, voltagabbana e specialisti del nulla, leggere parole tanto misurate e gentili è quasi un sollievo. Eleonora non promette miracoli, non millanta di avere ricette segrete per risolvere tutto in un baleno. Rivendica invece l’esperienza maturata in Consiglio comunale, dai banchi dell’opposizione, dove il lavoro non è meno faticoso né meno utile. E mette al centro un valore dimenticato: il futuro della comunità, la qualità della vita di tutti.

Non è retorica, è un metodo. Ed è raro incontrarlo. Perché l’umiltà, in politica, non paga nell’immediato: non garantisce titoloni sui giornali, non attira folle osannanti, non spalanca porte di palazzi. Ma costruisce, mattone dopo mattone, la credibilità. E soprattutto, tiene lontani dalla tentazione di trasformarsi in quei “uomini, mezz’uomini, ominicchi, pigliainculo e quaquaraquà” di cui scriveva Sciascia, e che troppo spesso abbiamo visto all’opera in Valle d’Aosta: inerti, arroganti, abili solo a campare di rendita con i soldi dei contribuenti, magari facendo gli interessi degli evasori.

L’umiltà elettorale non è debolezza, anzi. È la forza di chi non ha bisogno di alzare la voce perché sa ascoltare. È l’arma di chi non deve travestirsi da salvatore, perché si propone come servitore. È la differenza tra chi concepisce la politica come privilegio personale e chi la vive come servizio pubblico.

Di Eleonora Baccini, colpiscono il tono garbato, l’educazione, la modestia. In un tempo in cui la politica sembra un’arena per gladiatori rumorosi, questo atteggiamento vale più di mille proclami. Forse è proprio da qui che dovrebbe ripartire la nostra comunità: dal rispetto reciproco, dalla serietà, dalla trasparenza.

E se i quaquaraquà valdostani pensano che basti la solita propaganda fatta di selfie, cene elettorali e slogan cucinati male per incantare ancora i cittadini, beh… preparino pure le valigie. Perché la gente, alla fine, sa distinguere chi chiede un voto con umiltà da chi lo pretende con arroganza.

Umiltà elettorale

Il y a ceux qui, en politique, hurlent pour se faire voir. Ceux qui lancent des promesses comme des confettis, pour les oublier dès que l’urne se ferme. Ceux qui changent de camp avec la même légèreté qu’on change de cravate, persuadés que le pouvoir est un costume interchangeable selon les tendances. Et puis, heureusement, il y a ceux qui choisissent un autre chemin : celui de l’humilité.

Un post sur les réseaux sociaux m’a frappé plus que mille discours tonitruants au Conseil ou sur les places publiques. Pas pour des slogans, pas pour des effets de scène, mais pour la simplicité et le respect. « Désolée de te déranger. Je profite de la connaissance que tu as avec mon père… » Ainsi commence le message d’Eleonora Baccini, candidate avec La Renaissance Valdôtaine, en alliance avec Forza Italia, pour les prochaines élections régionales. Aucun tapage, aucune arrogance, juste la franchise d’une jeune femme qui demande le vote avec élégance.

Dans un paysage politique saturé de bavards, de girouettes et de spécialistes du vide, lire des mots aussi mesurés et polis est un véritable soulagement. Eleonora ne promet pas de miracles, elle ne prétend pas avoir des recettes secrètes pour tout résoudre en un clin d’œil. Elle revendique l’expérience acquise au Conseil municipal, depuis les bancs de l’opposition, où le travail est exigeant et utile. Elle met au centre une valeur oubliée : l’avenir de la communauté et la qualité de vie de tous.

Ce n’est pas de la rhétorique, c’est une méthode. Et elle est rare. Car l’humilité en politique ne rapporte pas immédiatement : elle ne fait pas les gros titres, n’attire pas des foules hystériques, n’ouvre pas les portes des palais. Mais elle construit, brique par brique, la crédibilité. Et surtout, elle éloigne de la tentation de devenir ces « hommes, demi-hommes, insignifiants, profiteurs et bavards ridicules » dont parlait Sciascia, que l’on voit trop souvent en Vallée d’Aoste : inertes, arrogants, vivant aux dépens des contribuables, parfois au service des fraudeurs.

L’humilité électorale n’est pas une faiblesse, au contraire. C’est la force de ceux qui n’ont pas besoin d’élever la voix pour se faire entendre. C’est l’arme de ceux qui ne se déguisent pas en sauveurs, mais qui se proposent comme serviteurs. C’est la différence entre ceux qui voient la politique comme un privilège personnel et ceux qui la vivent comme un service public.

Ce qui frappe chez Eleonora Baccini, c’est son ton mesuré, son éducation, sa modestie. À une époque où la politique ressemble à une arène pour gladiateurs bruyants, son attitude vaut mille proclamations. Peut-être est-ce précisément là que notre communauté devrait repartir : respect mutuel, sérieux, transparence.

Et si les bavards ridicules valdôtains pensent encore que selfies, dîners électoraux et slogans mal ficelés suffisent à séduire les citoyens… qu’ils préparent leurs valises. Car, au final, les gens savent reconnaître ceux qui demandent un vote avec humilité de ceux qui l’exigent avec arrogance.

piero.minuzzo@gmail.com

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