Chez Nous - 04 settembre 2025, 08:00

Classe pantalon

Classe pantalon

C’è chi nella vita ha fatto la formica e chi la cicala. La prima ha messo da parte ogni energia per il bene della famiglia, la seconda ha preferito ballare sulle spalle altrui. Peccato che, in Italia, a fine partita il premio vada quasi sempre alle cicale, mentre le formiche devono continuare a faticare.

Prendiamo il caso di una “manager della famiglia” – espressione volutamente ironica ma tremendamente vera – che ha dedicato anni e decenni alla cura dei figli, degli anziani, della casa, del ménage quotidiano. Una figura che ha fatto risparmiare allo Stato i costi dei servizi sociali, non chiedendo né badanti, né assistenza, né rette pubbliche. Eppure oggi questa stessa donna si trova senza pensione, senza riconoscimenti, senza reti di protezione.

È qui che entra in gioco il teatrino politico. Il Governo Meloni, in vista delle elezioni, ha rispolverato il mantra della riduzione fiscale per i ceti medi. Bene, direbbe la nostra manager domestica. Ma subito aggiungerebbe, con un sorriso amaro: “C’è il ceto che ha diritto ai bonus; c’è il ceto evasore che non paga le tasse e gode dei condoni salviniani; e poi ci siamo noi, il cosiddetto ceto medio, che deve pagare per tutti”.

Un ceto medio che un tempo si concedeva la pizza in famiglia, due volte al mese, e che oggi deve fare i conti anche per un gelato ai nipoti. Un ceto medio che lavora, dichiara, non evade, non bara. E che però si ritrova a sostenere il peso delle tasse non pagate dagli evasori e delle agevolazioni a chi dice – e a volte solo dice – di averne bisogno.

Insomma, il ceto pantalone: quello che ha fatto risparmiare lo Stato in gioventù, rinunciando al welfare perché ci pensava la famiglia, e che oggi viene lasciato a se stesso. Quello che resta sempre in piedi, pronto a pagare il conto di una politica che proclama tagli e sgravi, ma che puntualmente presenta il conto a chi le tasse le ha sempre pagate.

E non è questione solo romana. Con l’imminenza delle elezioni regionali e comunali in Valle d’Aosta, anche qui si moltiplicano i proclami a favore delle famiglie, dei giovani, degli anziani. Tutto giusto, tutto doveroso. Ma chi parla davvero del ceto medio valdostano? Di quella fascia di cittadini che non chiede bonus, non ha santi in paradiso, non rientra nelle statistiche del bisogno eppure sostiene, con le proprie tasse, l’intera macchina dei servizi regionali e comunali?

Forse l’Italia – e la Valle d’Aosta con essa – più che di promesse elettorali avrebbe bisogno di un po’ di giustizia ordinaria: premiare chi non ha mai chiesto nulla, chi ha lavorato onestamente, chi ha fatto la formica senza disturbare nessuno. Ma, a quanto pare, per il “ceto pantalone” non c’è bonus né condono: solo la certezza di dover aprire il portafoglio anche quando i candidati, sorridendo in campagna elettorale, giurano di voler “alleggerire il carico”.

Chissà, magari fra una lista civica e una promessa di smart city, qualcuno troverà il coraggio di dire chiaramente che senza il ceto medio non si muove foglia. Ma forse è chiedere troppo: più facile distribuire bonus immaginari e lasciare al pantalone di turno il compito di pagare il conto… anche stavolta.

Ceto pantalone

Il y a ceux qui, dans la vie, ont fait la fourmi et ceux qui ont préféré la cigale. La première a consacré son énergie au bien de la famille, la seconde a choisi de danser sur le dos des autres. Dommage qu’en Italie, à la fin de la partie, ce soit presque toujours les cigales qui reçoivent le prix, tandis que les fourmis doivent continuer à peiner.

Prenons le cas d’une « manager de la famille » – expression volontairement ironique mais terriblement juste – qui a consacré des décennies aux enfants, aux personnes âgées, à la maison, à la gestion quotidienne. Une figure qui a permis à l’État d’économiser les coûts des services sociaux, sans demander ni auxiliaires, ni assistance, ni structures publiques. Et pourtant, aujourd’hui, cette même femme se retrouve sans retraite, sans reconnaissance et sans filet de protection.

C’est là que la politique entre en scène. Le gouvernement Meloni, à l’approche des élections, a ressorti le vieux refrain de la réduction fiscale pour les classes moyennes. Bien, dirait notre manager domestique. Mais elle ajouterait aussitôt, avec un sourire amer : « Il y a la classe qui a droit aux bonus ; il y a la classe des fraudeurs fiscaux qui ne paient pas d’impôts et profitent des amnisties salviniennes ; et puis il y a nous, la soi-disant classe moyenne, qui devons payer pour tout le monde. »

Une classe moyenne qui autrefois pouvait s’offrir une pizza en famille deux fois par mois et qui aujourd’hui doit réfléchir avant d’acheter une glace aux petits-enfants. Une classe moyenne qui travaille, déclare, n’élude pas, ne triche pas. Et qui pourtant se retrouve à porter le poids des impôts non payés par les fraudeurs et des aides distribuées à ceux qui disent – et parfois seulement disent – en avoir besoin.

Bref, la classe pantalon : celle qui, dans sa jeunesse, a permis à l’État d’économiser en se passant du welfare parce que la famille assumait tout, et qui aujourd’hui se retrouve abandonnée. Celle qui reste toujours debout, prête à payer la note d’une politique qui proclame baisses et allègements, mais qui présente invariablement l’addition à ceux qui ont toujours payé leurs impôts.

Et ce n’est pas seulement une affaire romaine. Avec l’imminence des élections régionales et communales en Vallée d’Aoste, les promesses se multiplient ici aussi en faveur des familles, des jeunes, des aînés. Tout cela est juste, nécessaire. Mais qui parle vraiment de la classe moyenne valdôtaine ? De cette frange de citoyens qui ne demande pas de bonus, qui n’a pas de protecteurs, qui n’entre pas dans les statistiques de la pauvreté et qui pourtant finance, par ses impôts, toute la machine des services régionaux et communaux ?

Peut-être que l’Italie – et la Vallée d’Aoste avec elle – aurait moins besoin de promesses électorales que d’un peu de justice ordinaire : récompenser ceux qui n’ont jamais rien demandé, qui ont travaillé honnêtement, qui ont fait la fourmi sans déranger personne. Mais, à ce qu’il semble, pour la « classe pantalon » il n’y a ni bonus ni amnistie : seulement la certitude de devoir encore ouvrir le portefeuille, même quand les candidats, souriants en campagne électorale, jurent vouloir « alléger la charge ».

Qui sait, peut-être qu’entre une liste civique et une promesse de smart city, quelqu’un trouvera le courage de dire clairement que sans la classe moyenne, rien ne bouge. Mais il est sans doute plus facile de distribuer des bonus imaginaires et de laisser, une fois de plus, au pantalon du moment le soin de régler l’addition…

piero.minuzzo@gmail.com

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