Chez Nous - 12 agosto 2025, 08:00

Points de vue

Punti di vista

Points de vue

Il referendum di Ferragosto è stato come organizzare una sagra della polenta… in pieno agosto: tanta buona volontà, ma il pubblico non si presenta. L’idea, in sé, poteva anche sembrare coraggiosa, ma il risultato è stato impietoso. Non serve nemmeno interpretare i numeri: il 16% di affluenza è un dato che parla da solo, un deserto politico che ha lasciato sulle panche soltanto gli organizzatori e pochi irriducibili.

Altro che “trionfo del NO”, come qualcuno prova a raccontare. Qui il vero NO è stato quello silenzioso dei valdostani alla chiamata alle urne. Non per disinteresse verso la democrazia, ma per la percezione netta che la legge elettorale oggetto del referendum fosse, nel complesso, un passo avanti rispetto alla precedente. Certo, non perfetta – quale legge lo è mai? – ma sicuramente migliorativa.

E allora la domanda sorge spontanea: aveva senso chiedere un referendum solo per il gusto di bloccare una proposta della maggioranza? Perché alla fine la sensazione è che più che difendere la democrazia, si sia voluto mettere alla prova la pazienza dei cittadini.

La narrazione del “grande ostacolo” messo in calendario a Ferragosto è un’altra favola comoda. La data è arrivata per ragioni tecniche e procedurali, non per un complotto ferragostano. È un po’ come accusare un treno di passare a mezzogiorno perché “così fa sudare i passeggeri”: la realtà è che gli orari li fanno i regolamenti, non i complotti. E i valdostani, di fronte alla scelta, hanno fatto ciò che fanno sempre quando qualcosa non li convince fino in fondo: sono rimasti a casa.

Se l’obiettivo era dare una lezione alla maggioranza, la lezione è arrivata, ma a chi aveva convocato la prova. È bastato guardare i seggi: più scrutatori che elettori. E mentre in politica si possono anche perdere le sfide, ciò che brucia è perderle senza che la partita sia mai davvero iniziata.

Questo episodio ci lascia un paio di verità in tasca. Primo: la partecipazione popolare non si costruisce a colpi di iniziative simboliche, ma su questioni che la gente percepisce come realmente importanti e urgenti. Secondo: chiamare un referendum solo perché si è una piccola minoranza in Consiglio rischia di essere più un esercizio di visibilità che di democrazia.

Ora, finalmente, si può guardare alla data che davvero conta: il 28 settembre. Si rinnoveranno Consiglio regionale e consigli comunali. Quella sì sarà una partita vera, con la palla al centro e il pubblico sugli spalti. Lì non ci saranno Ferragosti, gelati o grigliate a fare da scusa: chi vorrà contare, dovrà esserci.

Perché, alla fine, il referendum di Ferragosto resterà nella memoria politica valdostana come un gran premio di Formula 1 disputato con le auto senza motore: tanto rumore nei box, qualche giro di pista a spinta… e alla fine, bandiera a scacchi senza vincitori. O, per dirla più semplicemente, come una bottiglia affidata all’oceano con un grande messaggio politico… e ritrovata, poche ore dopo, nella fontana sotto casa.

Dunque il 16% non è un trionfo: è un Ferragosto senza pubblico perché il vero NO dei valdostani è alla politica-spettacolo. Infatti il referendum è finito prima di cominciare: più scrutatori che elettori.

Punti di vista

Le référendum de la mi-août, c’était un peu comme organiser une fête de la polenta… en plein mois d’août : beaucoup de bonne volonté, mais pas de public. L’idée, en soi, pouvait sembler courageuse, mais le résultat a été impitoyable. Pas besoin d’interpréter les chiffres : 16 % de participation, c’est un chiffre qui parle de lui-même, un désert politique où il ne restait, sur les bancs, que les organisateurs et quelques irréductibles.

Rien à voir avec un « triomphe du NON », comme certains tentent de le raconter. Ici, le vrai NON a été celui, silencieux, des Valdôtains face à l’appel aux urnes. Non pas par désintérêt pour la démocratie, mais parce qu’ils avaient la nette perception que la loi électorale objet du référendum représentait, dans l’ensemble, un pas en avant par rapport à la précédente. Certes, pas parfaite – quelle loi l’est ? – mais certainement améliorative.

Alors, la question se pose : avait-il vraiment du sens de demander un référendum juste pour le plaisir de bloquer une proposition de la majorité ? Car, au final, on a l’impression que, plus que défendre la démocratie, on a voulu tester la patience des citoyens.

La fable du « grand obstacle » fixé à la mi-août est une autre histoire commode. La date a été fixée pour des raisons techniques et procédurales, non pas à cause d’un complot estival. C’est un peu comme accuser un train de passer à midi « pour faire transpirer les passagers » : en réalité, ce sont les règlements qui fixent les horaires, pas les complots. Et les Valdôtains, face au choix, ont fait ce qu’ils font toujours lorsqu’ils ne sont pas pleinement convaincus : ils sont restés chez eux.

Si l’objectif était de donner une leçon à la majorité, la leçon est bien arrivée… mais à ceux qui avaient convoqué la consultation. Il suffisait de regarder les bureaux de vote : plus de scrutateurs que d’électeurs. Et en politique, on peut perdre des batailles, mais ce qui fait mal, c’est de les perdre sans que la partie ait réellement commencé.

Cet épisode nous laisse deux vérités en poche. Premièrement : la participation populaire ne se construit pas à coups d’initiatives symboliques, mais sur des sujets que les gens perçoivent comme vraiment importants et urgents. Deuxièmement : convoquer un référendum simplement parce qu’on est une petite minorité au Conseil risque de relever davantage d’un exercice de visibilité que de démocratie.

Maintenant, on peut enfin se tourner vers la date qui compte vraiment : le 28 septembre. Ce jour-là, on renouvellera le Conseil régional et les conseils communaux. Là, ce sera un vrai match, avec le ballon au centre et le public dans les gradins. Pas de mi-août, de glaces ou de grillades pour servir d’excuse : ceux qui voudront compter devront être là.

Car, au fond, le référendum de la mi-août restera dans la mémoire politique valdôtaine comme un Grand Prix de Formule 1 disputé avec des voitures sans moteur : beaucoup de bruit dans les stands, quelques tours de piste poussés à la main… et, à la fin, un drapeau à damier sans vainqueurs. Ou, pour le dire plus simplement, comme une bouteille confiée à l’océan avec un grand message politique… et retrouvée, quelques heures plus tard, dans la fontaine au coin de la rue.

Ainsi, 16 % n’est pas un triomphe : c’est une mi-août sans public, parce que le vrai NON des Valdôtains est adressé à la politique-spectacle. En effet, le référendum s’est terminé avant même de commencer : plus de scrutateurs que d’électeurs.

piero.minuzzo@gmail.com

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