Chez Nous - 02 agosto 2025, 08:00

Guerres et vacances

Guerre e vacanze

Guerres et vacances

Un’estate in Valle d’Aosta tra accoglienza, pace e consapevolezza

In un’epoca che pretende leggerezza a ogni costo, il messaggio del vescovo Franco Lovignana ai turisti che scelgono la Valle d’Aosta per una pausa rigenerante risuona come una voce controcorrente, ma profondamente umana. Senza negare il bisogno di riposo, anzi valorizzandolo, il vescovo invita a vivere la vacanza non come evasione egoistica, ma come occasione per allargare lo sguardo, nutrire lo spirito e sentirsi parte di un’umanità ferita.

«Posso mangiare quando tante persone, soprattutto bambini, muoiono di fame a Gaza e in altre parti del mondo?», si chiede Lovignana. Una domanda che potrebbe sembrare scomoda sotto l’ombrellone o all’ombra di un alpeggio, ma che ha il merito di ricordarci una verità semplice: il benessere non può essere completo se è indifferente. E la Valle d’Aosta, questa petite patrie che ama definirsi terra di accoglienza, ha la responsabilità — anche morale — di essere coerente con ciò che proclama.

«Si può andare in vacanza quando più di cinquanta conflitti insanguinano la terra?» continua il Vescovo. La risposta non è un invito alla rinuncia, ma una chiamata a vivere le ferie con consapevolezza. Il tempo della vacanza, dice Lovignana, è anche tempo di preghiera, di intercessione, di attenzione. Può diventare, se lo vogliamo, tempo di solidarietà. Un dono per noi stessi, ma anche per chi è lontano.

La petite patrie, nella visione evangelica che l’anima, non è solo un luogo fisico. È una patria interiore fatta di relazioni, di cura, di sguardi che non passano oltre. E allora l’invito non è quello di sentirsi in colpa per la propria serenità, ma di fare spazio anche all’inquietudine degli altri. «Destiniamo qualcosa a chi ha bisogno di tutto», ricorda Lovignana citando San Paolo, e questo “qualcosa” può essere denaro, certo, ma anche tempo, ascolto, sobrietà, esempio.

Una Chiesa che non si limita a benedire i turisti, ma li accoglie come fratelli e sorelle, invita i suoi sacerdoti e fedeli «a essere il volto bello e accogliente della nostra Chiesa». Questo volto, nella Valle d’Aosta delle vacanze e delle cartoline, può e deve somigliare alla pace. Non una pace fatta di silenzi ovattati, ma quella che si costruisce rifiutando ogni violenza — anche solo verbale — e scegliendo la concordia in ogni gesto quotidiano.

Il messaggio del Vescovo non è solo per i credenti, ma per chiunque abbia a cuore l’umano. In questo tempo fragile eppure pieno di possibilità, la Valle d’Aosta può essere davvero una terra dove, tra una passeggiata e una fetta di fontina, si coltiva anche la speranza. Perché guerre e vacanze non sono mondi separati: siamo sempre, comunque, compagni di viaggio.

Guerre e vacanze

Un été en Vallée d’Aoste entre accueil, paix et conscience

À une époque où l’on exige la légèreté à tout prix, le message de Mgr Franco Lovignana aux touristes qui choisissent la Vallée d’Aoste pour une pause régénérante résonne comme une voix à contre-courant, mais profondément humaine. Sans nier le besoin de repos — bien au contraire — l’évêque invite à vivre les vacances non pas comme une fuite égoïste, mais comme une occasion d’élargir son regard, de nourrir son esprit et de se sentir partie prenante d’une humanité blessée.

« Puis-je manger alors que tant de personnes, surtout des enfants, meurent de faim à Gaza et dans d'autres parties du monde ? » interroge Mgr Lovignana. Une question qui peut sembler inconfortable à l’ombre d’un alpage ou d’un parasol, mais qui a le mérite de nous rappeler une vérité simple : le bien-être ne peut être complet s’il est indifférent. Et la Vallée d’Aoste, cette petite patrie qui aime se définir comme terre d’accueil, a aussi la responsabilité — morale — d’être cohérente avec ce qu’elle proclame.

« Peut-on partir en vacances alors que plus de cinquante conflits ensanglantent la terre ? » poursuit-il. La réponse n’est pas un appel au renoncement, mais une invitation à vivre les vacances en pleine conscience. Le temps de repos peut aussi devenir, si nous le voulons, un temps de prière, d’intercession, de solidarité. Un don pour soi-même, mais aussi pour ceux qui sont loin.

La petite patrie, dans la vision évangélique qui l’inspire, n’est pas seulement un lieu physique. C’est une patrie intérieure faite de relations, de soin, de regards qui ne détournent pas les yeux. L’appel n’est donc pas à la culpabilité, mais à faire place à l’inquiétude de l’autre. « Donnons quelque chose à ceux qui manquent de tout », rappelle l’évêque en citant saint Paul. Ce « quelque chose » peut être de l’argent, bien sûr, mais aussi du temps, de l’attention, de la sobriété, de l’exemple.

Une Église qui ne se contente pas de bénir les touristes, mais qui les accueille comme frères et sœurs, appelle ses prêtres et ses fidèles « à être le visage beau et accueillant de notre Église ». Ce visage, dans la Vallée d’Aoste des vacances et des cartes postales, peut et doit ressembler à la paix. Non pas une paix faite de silence feutré, mais celle qui se construit en refusant toute forme de violence — même verbale — et en choisissant la concorde dans chaque geste quotidien.

Le message de l’évêque ne s’adresse pas uniquement aux croyants, mais à toute personne qui a le souci de l’humain. En ces temps fragiles mais pleins de possibles, la Vallée d’Aoste peut vraiment devenir une terre où, entre une promenade et une tranche de fontina, on cultive aussi l’espérance. Car guerres et vacances ne sont pas deux mondes séparés : nous sommes toujours, et partout, compagnons de voyage.

piero.minuzxo@gmail.com

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