Albert Chatrian, élu de l’Union Valdôtaine, a pris la parole pour la dernière fois en tant que conseiller régional à l’issue de l’adunanza de juillet. La loi régionale est claire : trois mandats consécutifs, pas un de plus. Et lui, respectueux de la règle, a salué la fin de son engagement parlementaire avec des mots d’élégance, de reconnaissance et de bilan politique.
Mais si Chatrian sort par la grande porte, d'autres, dietro le quinte, semblent intenzionati a rientrare da quella di servizio. La legge? Un ostacolo da aggirare, una virgola da reinterpretare. In questa Valle dove ogni norma ha il suo cavillo, la coerenza di chi come Chatrian rispetta i limiti imposti è un gesto tanto raro quanto prezioso.
Dans son intervention, le conseiller a retracé un parcours intense, fait d'opposition et de majorité, de recomposition autonomiste et de stabilité institutionnelle :
« Après des années marquées par l'instabilité politique, cette dernière législature a été caractérisée par une stabilité retrouvée et, avec elle, la possibilité précieuse de planifier et de programmer sur le long terme. »
Il a souligné la centralité retrouvée de l’Union Valdôtaine et son rôle dans les décisions clés pour la région, tout en appelant à poursuivre cette dynamique d’unité et de collaboration dans la future législature — et à la mairie d’Aoste.
Sans effet de manche, sans auto-célébration, Chatrian a mis en avant « une bonne politique » comme condition nécessaire à « une bonne administration ». Il a aussi insisté sur le rôle formateur du travail parlementaire quotidien, là où la démocratie se forge dans le concret, bien loin delle frasi ad effetto o dei comunicati incartapecoriti.
Mais au-delà du contenu de son discours, c’est surtout la forme qui frappe : un élu qui respecte la règle du jeu, qui accepte de sortir de scène quand le rideau tombe, senza cercare scappatoie, senza proclami, senza drammi. Un comportement che fa riflettere, soprattutto ora che qualcuno, nei corridoi del potere, gioca al piccolo alchimista per riciclarsi sotto altre spoglie, magari dietro una lista civetta o una consulenza strategica last minute.
À l’heure où l’éthique publique semble de plus en plus un accessoire facultatif, le geste de Chatrian rappelle qu’il existe encore des élus capables de distinguer le service du siège, la fonction de la fonctionnaire.
Et comme il l’a conclu lui-même, avec une certaine émotion :
« Pour nous Valdôtains c’est un grand honneur et une grande responsabilité de siéger au Conseil de la Vallée, il Consiglio Valle. Ne l’oublions jamais. »
On espère que ce rappel, au-delà de l’hémicycle, atteindra aussi les oreilles de ceux qui, en septembre, rêvent encore de tourner les lois à leur avantage.





