Chez Nous - 22 luglio 2025, 08:00

Peut-être pas

Forse no

Peut-être pas

Succede ogni cinque anni, ma sembra la prima volta ogni volta: l’aria si fa densa, le strette di mano aumentano, i sorrisetti pure. E no, non è primavera, è solo stagione pre-elettorale. C’è chi scalda i motori per salire di livello e chi, col motore in panne, cerca almeno di restare nel box.

Già, perché tra gli assessori regionali c’è fermento: alcuni, con la faccia da “io sono indispensabile”, hanno già fatto sapere che se non mi ricandidano, me ne vado altrove (ma davvero altrove non c’è nulla). Altri – i più scaltri – stanno tessendo telai più complicati di un costume da Carnevale di Venezia: telefonate, cene, comparsate in sagre, perfino uno è ricomparso a una fiera di paese dopo anni di sparizione. Un ritorno miracoloso, pare.

E poi ci sono i sindaci, o meglio, certi sindaci, che non ci stanno a restare sindaci e sognano ben altri scranni. C’è quello che si dice “vorrei tanto restare vicino alla mia gente” ma intanto manda il curriculum in via Piave. Uno in particolare, si mormora, avrebbe detto: “Se non mi prendono in lista, mi faccio la mia civica con il cognato e il geometra di fiducia”. Sì, il geometra. Strategia d’attacco.

Nel frattempo, nei corridoi del Palazzo, si aggirano consiglieri dal sorriso tirato. “Mi ricandidano, vero?”, domandano in loop a chiunque – anche alla macchinetta del caffè. Alcuni, per non farsi trovare impreparati, hanno iniziato un’opera di restyling social: foto nuove col cane, frasi motivazionali, frasi in patois, frasi del Papa, qualche piatto tipico cucinato in casa (e guai a pensare che lo abbia fatto la suocera).

Ma l’atmosfera si fa tesa. C’è chi vuole fare le scarpe a chi, chi giura “stavolta tocca a me”, chi spera che il collega “si faccia da parte” (ma quello non ha alcuna intenzione). L’ansia sale come la pressione in un boiler rotto. Alcuni si stanno letteralmente svenando per rientrare nel giro. Fanno carte false, lettere di autocandidatura, appelli morali alla patria, e pure qualche citazione di Chanoux a sproposito.

E poi ci sono i reduci, quelli che erano fuori e cercano un rientro glorioso: l’ex consigliere che non perdona l’oblio, il tecnico che vuole fare il salto, l’ex portavoce che si riscopre uomo del popolo. Uno pare stia costruendo una lista “di resistenza civica”, un altro cerca sponsor ovunque – anche tra gli ex compagni di scuola.

Insomma, come direbbe qualcuno: “Chi è dentro vuole restare, chi è fuori vuole entrare, chi comanda vuole scegliere, e chi non comanda spera almeno in una lista d’appoggio”.

Ma attenzione, perché in questo ballo a tre tempi – liste, partiti, preferenze – il rischio più grande è quello di sentirsi dire, al momento della verità: Forse no.

E a quel punto, anche il miglior geometra di fiducia non potrà aiutare.

Forse no

Ça arrive tous les cinq ans, mais à chaque fois, c’est comme si c’était la première : l’air devient plus lourd, les poignées de main se multiplient, les sourires aussi. Et non, ce n’est pas le printemps — c’est simplement la saison pré-électorale.

Il y a ceux — les assesseurs régionaux — qui commencent à taper du pied : certains, l’air de dire « je suis irremplaçable », ont déjà laissé entendre que s’ils ne sont pas recandidats, ils partiront ailleurs (mais franchement, ailleurs, il n’y a pas grand-chose). D’autres – plus malins – tissent des toiles plus complexes qu’un costume de carnaval vénitien : coups de fil, dîners, apparitions en fête de village… l’un d’eux est même réapparu à une foire locale après des années d’absence. Une vraie résurrection.

Et puis il y a les maires, ou du moins certains, qui ne veulent plus être maires et rêvent de sièges bien plus confortables. Il y en a un qui répète : « J’aimerais tellement rester proche de mes citoyens » — mais en douce, il a envoyé son CV à la région. Un autre, dit-on, aurait déclaré : « S’ils ne me mettent pas sur une liste, je monte la mienne avec mon beau-frère et mon géomètre ». Oui, le géomètre. Belle stratégie.

Pendant ce temps, dans les couloirs du Palais, les conseillers régionaux arpentent les sols avec des sourires crispés. « Je suis recandidat, hein ? » — demandent-ils en boucle à tout le monde, même à la machine à café. Certains, pour être prêts, ont entamé une vraie opération séduction sur les réseaux : nouvelles photos avec le chien, citations inspirantes, phrases en patois, citations du pape, recettes maison (mais chut, c’est belle-maman qui a cuisiné).

Mais l’ambiance se tend. Il y a ceux qui veulent éliminer ceux-là, ceux qui jurent « cette fois, c’est mon tour », ceux qui espèrent que le collègue « fera un pas de côté » (mais lui n’en a aucune envie). La pression monte, comme dans une cocotte-minute. Certains sont littéralement en train de se saigner pour revenir dans le jeu. Faux-semblants, lettres d’autocandidature, appels à la patrie, citations de Chanoux à tout-va (et souvent à contretemps).

Et puis il y a les revenants, ceux qui étaient dehors et rêvent d’un retour glorieux : l’ex-conseiller qui digère mal l’oubli, le technicien qui veut sauter le pas, l’ex-attaché de presse qui se redécouvre homme du peuple. L’un monterait une liste de « résistance civique », un autre cherche des soutiens partout – même parmi ses anciens camarades de lycée.

Bref, comme dirait quelqu’un : « Ceux qui sont dedans veulent rester, ceux qui sont dehors veulent entrer, ceux qui commandent veulent choisir, et ceux qui ne commandent pas espèrent au moins une petite liste de soutien ».

Mais attention : dans cette valse à trois temps – listes, partis, préférences – le risque le plus grand est d’entendre, au moment décisif :

Peut-être pas.

Et à ce moment-là, même le meilleur géomètre ne pourra rien pour vous.

piero.minuzzo@gmail.com

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