Una volta bastava una firma. O, al massimo, un documento. Oggi serve una password, un codice a sei cifre, una mail, un’app, una SPID, una CIE, un QR code. E se dimentichi anche solo uno di questi tasselli, finisci all’inferno. Quello digitale. Dove nessuno ti sente gridare, perché la voce è fuori campo. Serve la connessione, serve il PIN, serve lo scanner. Non serve essere umani, serve essere aggiornati.
Eppure una volta la Regione credeva nella tecnologia. Quando il computer era ancora una scatola misteriosa, si finanziavano corsi, si distribuivano bonus, si incentivava l’acquisto di PC e tablet. C’erano progetti per i giovani, ma anche per gli anziani. Si parlava di alfabetizzazione informatica come di un diritto da costruire, una chiave per aprire nuove porte. Oggi, invece, le chiavi le hanno cambiate. E molti sono rimasti fuori.
I dati sono impietosi: oltre il 25% dei valdostani tra i 16 e i 65 anni non ha alcuna dimestichezza con il computer. Parliamo di cittadini in carne e ossa, padri e madri di famiglia, pensionati, disoccupati, persone attive ma disarmate. E mentre tutto si sposta online – i certificati, le richieste, gli appuntamenti, i bonus, le dichiarazioni – cresce il muro invisibile che divide chi può fare da solo e chi invece resta prigioniero del sistema.
Il digital divide, che sembrava un ricordo degli anni Duemila, è più vivo che mai. E fa male. Mi rendo conto che affrontare tali tematiche è di difficile comprensione per molti “politichini”, quelli che hanno il computer sulla scrivania ma non sanno nemmeno come accenderlo, o che delegano tutto al collaboratore “smanettone” di turno. E così, mentre loro si beano del “tutto online”, non vedono la valanga di cittadini che sbatte contro un muro.
Per questo è importante ascoltare le voci che emergono dal basso. Come quella dell’AVCU – Associazione valdostana consumatori e utenti, che ha raccolto la sfida lanciata dal nostro redazionale “Mot de passe, casse-tête” e ora chiede al SAVT – il sindacato autonomo dei lavoratori valdostani – di farsi carico di una proposta concreta e urgente: istituire la figura del facilitatore digitale.
Ma non un volontario a ore, non uno sportello a tempo. No. Serve una persona assunta, formata, stabile, inserita in ogni CAF, accanto agli operatori fiscali, come presidio permanente per aiutare chi non sa nemmeno da dove cominciare. Non si tratta solo di “dare una mano”, ma di restituire dignità a chi viene escluso da una burocrazia sempre più algida, veloce e disumanizzante.
L’informatica corre, e noi possiamo anche accettarlo. Ma non possiamo accettare che correre significhi lasciare indietro gli altri, che l’efficienza valga più della coesione, che la digitalizzazione diventi una nuova forma di discriminazione sociale.
Non è nostalgia, è giustizia. È attenzione verso quelle vecchie generazioni che hanno costruito tutto ciò che oggi diamo per scontato. È rispetto verso quei nuovi esclusi – spesso invisibili – che non trovano accesso a un mondo che si muove solo a colpi di tap, clic e download.
Un lettore mi ha scritto: “Lascialo in evidenza, perché è un’informazione utile e solidale”. E ha ragione. Il digitale non deve diventare un privilegio. Deve restare uno strumento. E se serve, qualcuno deve aiutare ad usarlo. Perché anche tra le fiamme dell’inferno digitale, una mano tesa può ancora fare la differenza.
Password per l’inferno
Autrefois, une simple signature suffisait. Ou, au pire, un document. Aujourd’hui, il faut un mot de passe, un code à six chiffres, un e-mail, une application, une SPID, une CIE, un QR code. Et si tu oublies ne serait-ce qu’un seul de ces éléments, tu finis en enfer. En enfer numérique. Là où personne ne t’entend crier, parce que la voix est hors champ. Il faut une connexion, un code PIN, un scanner. Il ne faut pas être humain, il faut être à jour.
Et pourtant, autrefois, la Région croyait en la technologie. À l’époque où l’ordinateur était encore une boîte mystérieuse, on finançait des cours, on distribuait des primes, on encourageait l’achat de PC et de tablettes. Il y avait des projets pour les jeunes, mais aussi pour les aînés. On parlait d’alphabétisation numérique comme d’un droit à construire, une clé pour ouvrir de nouvelles portes. Aujourd’hui, les clés ont changé. Et beaucoup restent dehors.
Les données sont impitoyables : plus de 25 % des Valdôtains entre 16 et 65 ans n’ont aucune familiarité avec l’informatique. On parle ici de citoyens en chair et en os, de pères et mères de famille, de retraités, de chômeurs, de personnes actives mais désarmées. Et pendant que tout se déplace en ligne – certificats, demandes, rendez-vous, primes, déclarations – le mur invisible qui sépare ceux qui savent se débrouiller seuls de ceux qui restent prisonniers du système devient toujours plus haut.
Le fossé numérique, qu’on croyait relégué aux années 2000, est plus vivant que jamais. Et il fait mal. Je me rends compte que ce sont des sujets difficiles à comprendre pour beaucoup de “petits politicards”, ceux qui ont un ordinateur sur leur bureau mais ne savent même pas comment l’allumer, ou qui délèguent tout au collaborateur “geek” de service. Et ainsi, pendant qu’ils se félicitent du “tout en ligne”, ils ne voient pas la vague de citoyens qui se fracasse contre un mur.
C’est pourquoi il est important d’écouter les voix qui montent de la base. Comme celle de l’AVCU – Association valdôtaine des consommateurs et des usagers, qui a relevé le défi lancé par notre chronique “Mot de passe, casse-tête” et demande aujourd’hui au SAVT – le syndicat autonome des travailleurs valdôtains – de se faire le porteur d’une proposition concrète et urgente : instaurer la figure du facilitateur numérique.
Mais pas un bénévole à temps partiel, pas un guichet temporaire. Non. Il faut une personne embauchée, formée, stable, présente dans chaque CAF, aux côtés des opérateurs fiscaux, comme point d’appui permanent pour aider ceux qui ne savent même pas par où commencer. Il ne s’agit pas simplement de “donner un coup de main”, mais de rendre leur dignité à celles et ceux qu’une bureaucratie de plus en plus froide, rapide et déshumanisante a exclus.
L’informatique avance vite, et nous pouvons l’accepter. Mais nous ne pouvons pas accepter que cette course laisse les autres derrière, que l’efficacité prime sur la cohésion, que la numérisation devienne une nouvelle forme de discrimination sociale.
Ce n’est pas de la nostalgie, c’est une question de justice. C’est de l’attention envers ces anciennes générations qui ont bâti tout ce que nous tenons aujourd’hui pour acquis. C’est du respect envers ces nouveaux exclus – souvent invisibles – qui ne trouvent pas leur place dans un monde qui ne fonctionne qu’à coups de tap, clic et téléchargement.
Un lecteur m’a écrit hier, en faisant référence à Chez-Nous : “Laisse-le bien en évidence, c’est une information utile et solidaire.” Et il a raison. Le numérique ne doit pas devenir un privilège. Il doit rester un outil. Et si besoin est, quelqu’un doit être là pour aider à s’en servir. Car même au milieu des flammes de l’enfer numérique, une main tendue peut encore faire la différence.





