Nuovo formato, vecchie ingiustizie: dal primo luglio le bollette di luce e gas cambiano faccia, ma non sostanza. Mentre ci raccontano trasparenza e semplificazione, lo Stato continua a infilare le mani nelle tasche dei cittadini, anche valdostani. E la politica regionale? Zitta. Le associazioni dei consumatori? Sparite.
Dal 1° luglio, le bollette di luce e gas arrivano in un nuovo formato: più leggibile, più chiaro, più comprensibile – così ci dice l’ARERA, l’Autorità di regolazione per energia, reti e ambiente. Ma dietro i colori pastello e i riquadri ordinati, resta immutata la sostanza: un prelievo coatto e silenzioso, che pesa sulle famiglie e alimenta un sistema opaco e iniquo.
Tra le novità, lo “Scontrino dell’energia”, dove si legge finalmente quanto paghiamo per i consumi reali e quanto per tutto il resto. Già, perché quel “resto” si chiama quota fissa, canone RAI, accise e soprattutto oneri di sistema, un termine tecnico dietro cui si nasconde una delle più grandi truffe di Stato a danno dei cittadini.
Chi pensa che con la fine del mercato tutelato il problema fosse solo scegliere un nuovo fornitore, si sbaglia. La vera fregatura è strutturale: gli oneri di sistema non li decide il venditore, ma lo Stato, e valgono per tutti, anche in Valle d’Aosta, dove l’energia viene prodotta in casa, spesso da imprese pubbliche. Insomma, ci fanno pagare per qualcosa che non solo non consumiamo, ma che contribuiamo a produrre a costi bassi. Una beffa.
“Sono imposte camuffate da costi tecnici – direbbe un cittadino qualsiasi – e nessuno ci difende.”
E in effetti nessuno fiata. Il Consiglio regionale non ha detto una parola. Gli eletti valdostani in Parlamento nemmeno. Le associazioni dei consumatori, quando non occupate a rincorrere le offerte telefoniche, sembrano avere ben altro da fare.
Dove sono i paladini dell’autonomia quando si tratta di difendere le tasche dei valdostani? Dove sono le interrogazioni, le mozioni, le proteste in piazza? Silenzio. E nel frattempo, le bollette arrivano con un bel frontespizio grafico, il QR code e tutti gli ingredienti del nuovo marketing dell’energia.
“Spiegano meglio quanto ci stanno fregando” – verrebbe da dire.
Il punto non è capire la bolletta, ma capire perché la paghiamo così tanto. E soprattutto, perché nessuno abbia il coraggio di alzare la voce. Ci riempiono di retorica sul “consumatore consapevole”, ma un consumatore davvero consapevole oggi dovrebbe indignarsi, non rassegnarsi.
È arrivato il momento di smettere di sorridere ai nuovi layout e iniziare a fare politica vera sulle tariffe, sugli oneri, sull’energia che la Valle d’Aosta produce e non controlla. Perché in fondo, l’autonomia vale poco se non serve a proteggere i cittadini. Anche – e soprattutto – nella bolletta.
Bollette e oneri
Nouveau format, vieilles injustices : depuis le 1er juillet, les factures d’électricité et de gaz changent d’apparence, mais pas de fond. Tandis qu’on nous vend transparence et simplicité, l’État continue de plonger ses mains dans les poches des citoyens, y compris valdôtains. Et la politique régionale ? Muette. Les associations de consommateurs ? Disparues.
Depuis le 1er juillet, les factures d’électricité et de gaz arborent un nouveau format : plus lisible, plus clair, plus compréhensible – c’est du moins ce qu’affirme l’ARERA, l’Autorité de régulation pour l’énergie, les réseaux et l’environnement. Mais derrière les encadrés soignés et les couleurs rassurantes, rien ne change sur le fond : il s’agit toujours d’un prélèvement silencieux et injuste, qui pèse lourdement sur les familles.
Parmi les nouveautés, le fameux “Ticket de l’énergie”, censé nous aider à distinguer ce que l’on paie pour notre consommation réelle et ce que l’on verse pour… tout le reste. Et ce “reste” comprend la part fixe, la redevance TV, les accises, et surtout les charges de système, un terme technique qui cache l’un des plus grands hold-up de l’État contre ses citoyens.
Ceux qui pensaient qu’avec la fin du marché réglementé, le seul souci était de choisir un nouveau fournisseur se trompent lourdement. Le vrai problème est structurel : les charges de système ne sont pas fixées par le fournisseur, mais par l’État. Et elles s’appliquent à tous, y compris en Vallée d’Aoste, où l’énergie est pourtant produite localement, souvent par des entreprises publiques. En clair, nous payons pour quelque chose que nous ne consommons pas, et que nous produisons à bas coût. Une double peine.
“Ce sont des impôts déguisés en frais techniques – dirait n’importe quel citoyen – et personne ne nous défend.”
Et en effet, personne ne bronche. Le Conseil régional garde le silence. Les élus valdôtains au Parlement aussi. Quant aux associations de consommateurs, trop occupées à courir derrière les offres téléphoniques, elles brillent par leur absence.
Où sont les défenseurs de l’autonomie quand il s’agit de protéger le portefeuille des Valdôtains ? Où sont les interpellations, les motions, les cris d’alarme ? Silence radio. Pendant ce temps, les nouvelles factures arrivent, joliment présentées, avec QR code, tableaux bien rangés et le vocabulaire complet du nouveau marketing de l’énergie.
“On explique mieux comment on nous arnaque” – dirait-on.
Le problème, ce n’est pas de comprendre la facture. Le vrai problème, c’est de comprendre pourquoi on paie autant. Et surtout, pourquoi personne n’ose lever la voix. On nous parle sans cesse de “consommateur éclairé”, mais un consommateur vraiment éclairé devrait aujourd’hui s’indigner, pas se résigner.
Il est temps d’arrêter de sourire aux nouveaux formats, et de faire de la vraie politique sur les tarifs, sur les charges, sur l’énergie que la Vallée d’Aoste produit sans la maîtriser. Car au fond, l’autonomie ne vaut rien si elle ne sert pas à protéger les citoyens. Même – et surtout – sur la facture.