Chez Nous - 30 giugno 2025, 08:00

Orban l’aveugle

L'orbo Orban

Orban l’aveugle

Carrarmati di musica, fiumi di colori, cartelli irriverenti. E su tutto, la faccia del primo ministro ungherese Viktor Orbán: truccata, caricaturale, sbeffeggiata. Così è andato in scena il Pride di Budapest, tra migliaia di persone che hanno scelto di sfidare l’intolleranza istituzionalizzata. Già, perché in Ungheria chi manifesta per i diritti civili lo fa controvento, sotto l’occhio cupo di un potere che da anni calpesta ogni spiraglio di pluralismo, riducendo al silenzio media, magistratura e opposizione.

Orban – l’orbo Orban, appunto – non vede, o finge di non vedere, che la società sta cambiando. Che i giovani non si riconoscono più nei rosari della repressione, nella polizia morale, nelle famiglie “tradizionali” imposte per legge e ideologia. Non vede che la libertà, quella vera, non si arresta con i divieti di sfilare, con le minacce, con i manganelli.

Orban non vede, o meglio, non vuole vedere. È un orbo ideologico, accecato da un’ossessione reazionaria: riportare l’orologio della storia indietro, quando le persone LGBTQIA+ erano invisibili, silenziate, perseguitate. Un orbo pericoloso, che usa lo Stato come clava, travestendo l’odio da legge. Non è un caso se dal 2021 in Ungheria è in vigore una legge infame che vieta di parlare di identità di genere e orientamento sessuale ai minori, equiparando la visibilità LGBTQIA+ alla pornografia. Una vergogna senza appello.

E mentre la società civile risponde con l’ironia e con la forza dei sorrisi e dei corpi liberi, l’Europa balbetta. Le istituzioni europee fanno dichiarazioni vaghe, quando non scappano davanti al conflitto. E la destra sovranista italiana – Meloni in testa – tace. Peggio: applaude. Sottovoce, senza esporsi troppo, ma plaude. Perché Orban è l’alleato, il modello, il fratello maggiore nella costruzione del blocco reazionario europeo.

E i media? Zitti. La televisione pubblica italiana, la RAI che dovrebbe informare con pluralismo e rigore, ignora o minimizza. Nessuna diretta, pochi servizi, nessun approfondimento vero. Come se raccontare il Pride di Budapest fosse una questione marginale. Come se denunciare l’autoritarismo orbaniano fosse tabù. Meglio mostrare sfilate di alpini o fiere del salame, piuttosto che i corpi queer che resistono. Un silenzio colpevole, connivente, che profuma di censura preventiva e autocensura servile.

Perché Orban non è solo. Ha amici potenti. Amicizie pericolose. Da Vladimir Putin, il grande ispiratore dell’“illiberalismo sovrano”, con cui condivide non solo affinità ideologiche, ma anche interessi economici e strategie geopolitiche, fino a Marine Le Pen, Matteo Salvini e tutta la compagnia dei sovranisti d’Europa, accomunati da un’idea tossica di nazione, famiglia e tradizione.

Non è un caso se Orban parla di “difendere la civiltà cristiana europea” proprio mentre calpesta la libertà, la diversità, la democrazia. È il linguaggio del potere che ha paura. E che usa la religione come scudo, la sicurezza come manganello, la famiglia come prigione.

Ma la storia non è ferma. La piazza di Budapest lo ha dimostrato: i diritti non si mendicano, si esercitano. E si difendono anche – e soprattutto – contro l’ipocrisia di chi, in Italia come altrove, predica libertà ma brinda in segreto con l’orbo Orban.

O si sta con chi resiste, o si sta con chi reprime. Non ci sono più zone grigie.

L'orbo Orban

Chars de musique, torrents de couleurs, pancartes irrévérencieuses. Et par-dessus tout, le visage du Premier ministre hongrois Viktor Orbán : maquillé, caricaturé, ridiculisé. Ainsi s’est déroulé le Pride de Budapest, avec des milliers de personnes qui ont choisi de défier l’intolérance institutionnalisée. Car en Hongrie, manifester pour les droits civils, c’est aller à contre-courant, sous l’œil sombre d’un pouvoir qui piétine depuis des années tout souffle de pluralisme, réduisant au silence les médias, la magistrature et l’opposition.

Orbán – l’aveugle Orbán, justement – ne voit pas, ou feint de ne pas voir, que la société est en train de changer. Que les jeunes ne se reconnaissent plus dans les chapelets de la répression, dans la police des mœurs, dans les familles « traditionnelles » imposées par la loi et l’idéologie. Il ne voit pas que la liberté, la vraie, ne s’arrête ni par les interdictions de manifester, ni par les menaces, ni par les matraques.

Orbán ne voit pas, ou plutôt ne veut pas voir. C’est un aveugle idéologique, aveuglé par une obsession réactionnaire : remonter l’horloge de l’histoire à une époque où les personnes LGBTQIA+ étaient invisibles, réduites au silence, persécutées. Un aveugle dangereux, qui utilise l’État comme une massue, déguisant la haine en loi. Ce n’est pas un hasard si, depuis 2021, une loi infâme interdit en Hongrie de parler d’identité de genre et d’orientation sexuelle aux mineurs, assimilant la visibilité LGBTQIA+ à de la pornographie. Une honte absolue.

Et pendant que la société civile répond avec ironie, avec la force des sourires et des corps libres, l’Europe bredouille. Les institutions européennes se limitent à des déclarations vagues, quand elles ne fuient pas purement et simplement le conflit. Et la droite souverainiste italienne – Giorgia Meloni en tête – se tait. Pire : elle applaudit. En silence, sans trop s’exposer, mais elle applaudit. Car Orbán est l’allié, le modèle, le grand frère dans la construction du bloc réactionnaire européen.

Et les médias ? Muets. La télévision publique italienne, la RAI, qui devrait informer avec pluralisme et rigueur, ignore ou minimise. Aucune retransmission en direct, peu de reportages, aucun vrai approfondissement. Comme si raconter la Pride de Budapest était une question marginale. Comme si dénoncer l’autoritarisme orbánien était tabou. Mieux vaut diffuser des défilés d’alpins ou des foires au saucisson que des corps queer qui résistent. Un silence coupable, complice, qui sent la censure préventive et l’autocensure servile.

Car Orbán n’est pas seul. Il a des amis puissants. Des amitiés dangereuses. De Vladimir Poutine, le grand inspirateur de « l’illibéralisme souverain », avec qui il partage non seulement des affinités idéologiques, mais aussi des intérêts économiques et des stratégies géopolitiques, à Marine Le Pen, Matteo Salvini et toute la clique des souverainistes européens, unis par une vision toxique de la nation, de la famille et de la tradition.

Ce n’est pas un hasard si Orbán parle de « défendre la civilisation chrétienne européenne » tout en piétinant la liberté, la diversité, la démocratie. C’est le langage d’un pouvoir qui a peur. Et qui utilise la religion comme bouclier, la sécurité comme matraque, la famille comme prison.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. La place de Budapest l’a démontré : les droits ne se quémandent pas, ils s’exercent. Et ils se défendent – surtout – face à l’hypocrisie de ceux qui, en Italie comme ailleurs, prêchent la liberté mais trinquent en secret avec l’aveugle Orbán.

Ou on est du côté de ceux qui résistent, ou on est du côté de ceux qui répriment. Il n’y a plus de zones grises.

piero.minuzzo@gmail.com

SU