Ubi vadit dx?
Nel grande romanzo delle destre valdostane, siamo al capitolo farsesco. Il titolo è “Referendum delle 3 preferenze”, ma potrebbe benissimo essere “Come farsi del male da soli con stile”. Protagonisti: un manipolo di apprendisti stregoni – Zucchi, Lattanzi (già noto come transfugo da Forza Italia), il giurista-filosofo Paolo Sammaritani e, dulcis in fundo, il regista ombra del progressismo più ossidato: Elio Riccarand, che di destra ha molto poco. Un cast che neanche nei sogni migliori di Netflix.
L’operazione nasceva come una mossa geniale – volevano dare una spallata al sistema elettorale vigente in nome della purezza democratica. E invece, tempo tre mesi, pare si stia trasformando in un boomerang che rischia di abbattersi sulle stesse teste che l’hanno lanciato. Già, perché adesso nei corridoi della politica locale si mormora che il referendum potrebbe tenersi prima delle elezioni regionali di settembre. E allora, addio sogni di gloria e benvenuta frittata elettorale.
Chi l’aveva previsto con ampio anticipo? Forza Italia, nella figura della sua coordinatrice regionale Emily Rini. Non è che l’abbia solo detto: l’ha ripetuto, ribadito, scolpito nella roccia in ogni riunione di centrodestra dal marzo scorso in poi. Altro che Cassandra. A questo punto, le sue parole suonano come un avviso di sfratto per chi, ormai, sembra agire più per livore che per visione politica.
Perché diciamolo: il centrodestra valdostano non si trova in crisi di idee. Si trova in crisi di nervi. Tra Fratelli d’Italia e Lega, pare che la competizione non sia più “chi prende più voti”, ma “chi urla più forte”. E in mezzo, come in ogni tragedia greca che si rispetti, serviva un personaggio razionale. Eccolo: Forza Italia, con quel tanto di pragmatismo da Prima Repubblica, che – pur con mille limiti – evita di farsi esplodere da sola.
Il punto è che, mentre Zucchi e Lattanzi si ostinano a recitare il ruolo degli eroi tragici, nessuno sembra più in grado di riportare il dibattito sui binari della politica – quella con la P maiuscola. E così, tra dossier improvvisati, deliri d’onnipotenza e vendette post-traumatiche da sconfitta elettorale, ci si avvicina alle Regionali come Titanic all’iceberg.
Forza Italia ha fatto un passo di lato. Gli altri, invece, sembrano aver fatto un passo nel vuoto.
Ubi vadit dx? Forse da nessuna parte, se non si trova il coraggio di rientrare in carreggiata, spegnere i toni da battaglia personale e tornare a parlare di contenuti. Altrimenti, più che alla guida della Regione, c’è il rischio di finire sul palcoscenico di un varietà. E nemmeno tanto divertente. (con la collaborazione di Jean-Paul Savourel)
Ubi vadit dx ?
Dans le grand roman des droites valdôtaines, nous en sommes au chapitre burlesque. Le titre officiel est « Référendum des 3 préférences », mais on pourrait aussi bien l’intituler « Comment se faire du mal tout seul… avec panache ». Les protagonistes ? Une poignée d’apprentis sorciers : Zucchi, Lattanzi (ancien transfuge de Forza Italia), le juriste-philosophe Paolo Sammaritani et, pour couronner le tout, le réalisateur de l’ombre du progressisme le plus incrusté : Elio Riccarand. Un casting que même Netflix n’aurait pas osé rêver.
L’opération se voulait un coup de maître : faire tomber le système électoral en place au nom de la pureté démocratique. Et voilà que, trois mois plus tard, tout cela ressemble à un boomerang en train de frapper en pleine tête ceux-là mêmes qui l’ont lancé. Car dans les couloirs de la politique locale, on chuchote que le référendum pourrait avoir lieu avant les élections régionales de septembre. Adieu, rêves de gloire. Bonjour, omelette électorale.
Qui l’avait prévu à l’avance ? Forza Italia, incarnée par sa coordinatrice régionale Emily Rini. Elle ne l’a pas seulement dit : elle l’a répété, martelé, gravé dans la pierre à chaque réunion du centre-droit depuis mars. Une vraie Cassandre – mais sans la malédiction. À ce stade, ses mises en garde sonnent comme un préavis d’expulsion pour ceux qui, manifestement, agissent davantage par rancœur que par lucidité politique.
Soyons clairs : la droite valdôtaine n’est pas en panne d’idées. Elle est en crise de nerfs. Entre Fratelli d’Italia et la Lega, la compétition ne semble plus porter sur « qui aura le plus de voix », mais sur « qui criera le plus fort ». Et au milieu, comme dans toute tragédie grecque digne de ce nom, il fallait un personnage raisonnable. Le voici : Forza Italia, avec son pragmatisme de vieille école, qui – malgré ses limites – a au moins l’intelligence de ne pas se faire exploser de l’intérieur.
Le problème, c’est que pendant que Zucchi et Lattanzi s’obstinent à jouer les héros tragiques, personne ne semble plus capable de ramener le débat sur les rails de la politique – celle avec un grand P. Et ainsi, entre dossiers bâclés, délires de toute-puissance et vendettas post-traumatiques d’après-défaite électorale, les Régionales s’annoncent comme le Titanic s’approchant de son iceberg.
Forza Italia a fait un pas de côté. Les autres, eux, semblent avoir fait un pas dans le vide.
Ubi vadit dx ? Peut-être nulle part… à moins qu’un sursaut de lucidité ne permette de reprendre la route, baisser le ton de la guerre des ego, et revenir aux contenus. Sinon, plus qu’à la tête de la Région, c’est sur la scène d’un mauvais cabaret qu’on risque de les retrouver. Et encore, sans les rires du public. (Avec la collaboration de Jean-Paul Savourel)