Chez Nous - 03 giugno 2025, 08:00

Le 2 juin de Mattarella

Il 2 Giugno di Mattarella

Le 2 juin de Mattarella

Il Presidente ha richiamato richiama il governo ai valori costituzionali: inclusione, pace, rispetto delle autonomie. Il messaggio per la Festa della Repubblica è stato un monito forte e chiaro: il patto democratico si difende con la coesione sociale, il rispetto dei diritti, l’accoglienza e una politica estera coerente con i principi della Costituzione.

Il 2 Giugno non è solo una ricorrenza. È una cartina tornasole della tenuta democratica del Paese. E Sergio Mattarella, come ormai ci ha abituati, ha scelto anche quest’anno di trasformare la Festa della Repubblica in un’occasione di riflessione civile e di indirizzo morale, senza mai sconfinare nell’invadenza politica, ma con tutta la forza del ruolo che la Carta assegna al Capo dello Stato.

Il messaggio rivolto ai Prefetti, alle Forze Armate e al Ministro della Difesa ha toccato nervi scoperti, dentro e fuori Palazzo Chigi. «I Prefetti – ha detto Mattarella – sono operatori della Costituzione», incaricati di garantire coesione e legalità sui territori, in un’Italia che non è solo sommatoria di apparati statali, ma comunità pluraliste, spesso attraversate da tensioni sociali, pressioni migratorie e, soprattutto, differenze.

Non è un caso che il Capo dello Stato abbia sottolineato il ruolo dei Prefetti nell’accoglienza dei migranti, nella gestione dei centri di permanenza, ma anche nella tutela dei diritti costituzionali alla libertà di manifestazione e associazione, oggi spesso sotto pressione. Un richiamo indiretto ma netto ai recenti episodi di uso muscolare dell’ordine pubblico, in particolare durante alcune proteste studentesche e mobilitazioni per la pace.

Mattarella lo dice con chiarezza: non possiamo accettare “baratti insidiosi”, come quelli che antepongono la sicurezza ai diritti o che usano la paura come leva politica. È un richiamo che va letto anche come monito al governo, in un momento in cui parte della maggioranza – soprattutto quella più vicina a posizioni sovraniste – mostra insofferenza verso le regole di tutela dei più deboli.

Il Presidente non ha mancato di ricordare che la coesione non può essere calata dall’alto: deve vivere nei territori. E in questo, ha implicitamente riaffermato il valore delle autonomie locali, come presidio di democrazia e prossimità ai cittadini. Per regioni come la Valle d’Aosta – che non a caso sventola il tricolore accanto alla bandiera dell’autonomia – questo è un passaggio centrale.

In un tempo in cui la centralizzazione strisciante rischia di svuotare le autonomie speciali dei loro contenuti reali, il richiamo del Quirinale è ossigeno. Le autonomie non sono un capriccio ma un modo concreto per dare piena cittadinanza a tutte le diversità che compongono la nazione. Perché, come ha detto Mattarella, la Repubblica è «un progetto collettivo» in cui ogni parte – Stato, Regioni, Comuni – deve sentirsi e rendersi responsabile.

Infine, ma non meno importante, il passaggio sul conflitto in Medio Oriente. Il Presidente ha condannato l’aggressione terroristica di Hamas, ma ha anche denunciato senza ambiguità le conseguenze umanitarie dell’intervento militare israeliano a Gaza. Ha chiesto il rispetto delle risoluzioni ONU per il cessate il fuoco, l’accesso agli aiuti umanitari e l’avvio di un serio negoziato per due Stati.

Parole nette, che stonano con certi silenzi imbarazzati della diplomazia italiana e che riaprono il dibattito su quale debba essere il ruolo del nostro Paese nel mondo: semplice comprimario negli assetti atlantici o portavoce di una visione di pace fondata sul diritto e sulla dignità umana?

Questo 2 Giugno ci consegna dunque un Presidente fermo e lucido, che non cede alle mode del consenso immediato, ma che riafferma i cardini della Repubblica nata dalla Resistenza: democrazia, giustizia, pluralismo, pace.

Il messaggio è chiaro: nessuno – nemmeno il governo – può chiamarsi fuori. E chi amministra oggi è chiamato a costruire un’Italia più giusta, più aperta, più coesa. A partire dai territori, dalle autonomie e dalle persone.

Il 2 Giugno di Mattarella

Le Président rappelle au gouvernement les valeurs constitutionnelles : inclusion, paix, respect des autonomies. Le message pour la Fête de la République a été un avertissement fort et clair : le pacte démocratique se défend par la cohésion sociale, le respect des droits, l’accueil et une politique étrangère cohérente avec les principes de la Constitution.

Le 2 juin n’est pas une simple commémoration. C’est un révélateur de l’état de santé démocratique du pays. Et Sergio Mattarella, comme il nous y a désormais habitués, a choisi cette année encore de transformer la Fête de la République en une occasion de réflexion civique et de rappel moral, sans jamais empiéter sur le terrain politique, mais avec toute la force que la Constitution confère au Chef de l’État.

Le message adressé aux préfets, aux Forces armées et au ministre de la Défense a touché des nerfs à vif, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Palais Chigi. « Les préfets – a déclaré Mattarella – sont des opérateurs de la Constitution », chargés de garantir la cohésion et la légalité sur les territoires, dans une Italie qui n’est pas une simple somme d’appareils d’État, mais une mosaïque de communautés pluralistes, souvent traversées par des tensions sociales, des pressions migratoires et, surtout, des différences.

Ce n’est pas un hasard si le Chef de l’État a mis en lumière le rôle des préfets dans l’accueil des migrants, dans la gestion des centres de rétention, mais aussi dans la protection des droits constitutionnels à la liberté de manifestation et d’association, aujourd’hui souvent remis en question. Un rappel indirect mais ferme face aux récents épisodes de recours excessif à la force publique, en particulier lors de manifestations étudiantes et de mobilisations pacifistes.

Mattarella le dit clairement : nous ne pouvons accepter des « trocs insidieux », comme ceux qui placent la sécurité au-dessus des droits ou qui instrumentalisent la peur à des fins politiques. C’est un avertissement qui doit aussi être interprété comme un message adressé au gouvernement, à un moment où une partie de la majorité – notamment celle plus proche des thèses souverainistes – montre de l’impatience vis-à-vis des règles de protection des plus fragiles.

Le Président n’a pas manqué de rappeler que la cohésion ne peut être imposée d’en haut : elle doit vivre dans les territoires. Et en cela, il a implicitement réaffirmé la valeur des autonomies locales, garantes de la démocratie et de la proximité citoyenne. Pour des régions comme la Vallée d’Aoste – qui brandit fièrement le tricolore à côté du drapeau de l’autonomie – ce passage est fondamental.

À une époque où une recentralisation rampante risque de vider les autonomies spéciales de leur substance, le rappel du Quirinal agit comme une bouffée d’oxygène. Les autonomies ne sont pas un caprice mais une manière concrète d’assurer la pleine citoyenneté de toutes les diversités qui composent la nation. Car, comme l’a affirmé Mattarella, la République est « un projet collectif » dans lequel chaque niveau – État, Régions, Communes – doit se sentir responsable et pleinement engagé.

Enfin, mais non moins important, le passage sur le conflit au Moyen-Orient. Le Président a condamné l’agression terroriste du Hamas, mais il a également dénoncé sans ambigüité les conséquences humanitaires de l’intervention militaire israélienne à Gaza. Il a demandé le respect des résolutions de l’ONU pour un cessez-le-feu, l’accès à l’aide humanitaire et l’ouverture de véritables négociations pour deux États.

Des paroles claires, qui tranchent avec certains silences embarrassés de la diplomatie italienne et qui rouvrent le débat sur le rôle que notre pays doit jouer dans le monde : simple exécutant dans l’ordre atlantique ou bien porteur d’une vision de paix fondée sur le droit et la dignité humaine ?

Ce 2 juin nous révèle donc un Président ferme et lucide, qui ne cède pas aux sirènes du consensus immédiat, mais qui réaffirme les piliers de la République née de la Résistance : démocratie, justice, pluralisme, paix.

Le message est limpide : nul – pas même le gouvernement – ne peut s’en exempter. Et ceux qui gouvernent aujourd’hui sont appelés à construire une Italie plus juste, plus ouverte, plus solidaire. À partir des territoires, des autonomies et des personnes.

piero.minuzzo@gmail.com

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