Chez Nous - 25 maggio 2025, 08:00

Vous nous faites horreur

Fate ribrezzo

Vous nous faites horreur

Non c’è altro modo per dire quello che provo – e che dovreste provare anche voi – davanti al silenzio, all’ipocrisia, all’indifferenza omicida che accompagna l’agonia di un popolo sotto assedio.

Sono già morti oltre 14.500 bambini palestinesi. Ripeto: quattordicimilacinquecento bambini. Non terroristi. Non combattenti. Bambini. Massacrati sotto le macerie, dilaniati dalle bombe, trivellati dai proiettili. Ora, le stime parlano di un possibile raddoppio. Sì, altri 14.000 potrebbero morire di fame. Lo dice l’ONU, non un collettivo ideologico.
E lo dice chiaramente: se Israele non permetterà l’ingresso di cibo, medicinali e carburante a Gaza, questa sarà una strage annunciata.

Eppure, Netanyahu tira dritto. Blocca, affama, punisce. Intere famiglie ridotte a vivere tra cadaveri e sabbia. E lo fa con cinismo glaciale, in un assordante silenzio internazionale.

Ma sapete cos'è peggio? Non è solo Netanyahu a fare ribrezzo.
Fate ribrezzo voi. Tutti voi.
Voi che vedete, ma voltate lo sguardo.
Voi che sapete, ma scegliete il silenzio.
Voi che vi indignate a corrente alternata, secondo la convenienza del momento.

E fate ribrezzo anche voi, governo italiano, che latitate, mentre si consuma una tragedia.
Avete tempo per i dazi americani, per i teatrini diplomatici tra Trump, Zelensky e Putin, per lo scacchiere globale dove si muove la geopolitica che conta, ma non avete una parola di verità per dire: basta.
Basta!
Anche se è stato Hamas a scatenare l’inferno con l’attacco nel deserto, anche se l’orrore ha avuto un inizio ben preciso, ora non c’è più giustificazione. Non c’è più proporzione. Non c’è più umanità.
Ora è solo sterminio.

E allora vi dico:

Fate ribrezzo voi che…

…difendete la libertà solo quando vi conviene.

…avete sempre il cuore a stelle e strisce ma la lingua cucita di fronte alla fame.

…parlate di “civiltà occidentale” e lasciate morire i bambini a Sud.

…confondete la giustizia con la vendetta.

…vi inginocchiate per George Floyd ma calpestate i corpi palestinesi.

…scrivete editoriali per Israele senza mai nominare Gaza.

…blindate i porti per le ONG e poi versate lacrime di coccodrillo davanti alle fosse comuni.

…vi indignate per un murale antisionista ma non per un’intera generazione cancellata a Rafah.

…vi nutrite di propaganda e la chiamate informazione.

…pontificate sulla pace con le mani sporche di indifferenza.

…considerate “normale” il genocidio se lo firma un alleato.

…dite “non possiamo fare nulla”, e proprio per questo siete complici.

…usate la parola "terrorismo" come una clava, mai come una chiave.

…parlate di “diritto alla difesa” per chi bombarda, e mai per chi subisce.

Fate ribrezzo.
Perché chi non fa nulla davanti all’orrore, ne è complice.
E ogni giorno in più di silenzio, è un giorno in cui la vostra coscienza gronda sangue. (ha collaborato Jean-Pierre Savourel)

Fate ribrezzo

Il n’y a pas d’autre mot. Ce que je ressens – ce que vous devriez tous ressentir – devant ce silence, cette hypocrisie, cette indifférence criminelle qui accompagne l’agonie d’un peuple sous blocus.

Plus de 14 500 enfants palestiniens sont déjà morts. Je répète : quatorze mille cinq cents enfants. Pas des terroristes. Pas des combattants. Des enfants. Écrasés sous les décombres, déchiquetés par les bombes, percés par les balles.
Aujourd’hui, on parle même d’un doublement possible. 14 000 autres enfants pourraient mourir de faim. C’est l’ONU qui le dit. Pas une ONG radicale.
Et elle le dit clairement : si Israël ne laisse pas passer la nourriture, les médicaments et le carburant à Gaza, ce sera un massacre prémédité.

Et pourtant, Netanyahou continue. Il bloque. Il affame. Il punit. Une population entière réduite à survivre au milieu des ruines, des cadavres et du désespoir.
Et il le fait avec froideur, dans un silence international qui donne la nausée.

Mais ce n’est pas seulement Netanyahou qui fait horreur.
C’est vous. Vous tous.
Vous qui voyez, mais fermez les yeux.
Vous qui entendez, mais faites semblant de ne rien comprendre.
Vous qui savez, mais choisissez le silence.

Et vous aussi, gouvernement italien, vous nous faites horreur.
Toujours prompt à parler de droits, de démocratie, de valeurs occidentales… mais aujourd’hui, vous vous taisez.
Vous avez le temps pour discuter des droits de douane avec Trump, des armes pour l’Ukraine, du dialogue avec la Russie, mais pas un mot pour les enfants affamés de Gaza.

Oui, l’enfer a été déclenché par l’attaque barbare du Hamas. Mais aujourd’hui, ça suffit.
L’horreur ne peut pas devenir la norme. Le châtiment ne peut pas être l’extermination.
Il faut que ça cesse. Maintenant.

Vous nous faites horreur, vous qui…

…défendez la liberté uniquement quand elle vous arrange.

…avez toujours les yeux tournés vers Washington mais pas un regard pour les ruines de Rafah.

…pleurez devant des monuments, mais pas devant des corps d’enfants.

…confondez la justice avec la vengeance.

…vous indignez pour une caricature mais pas pour une famine organisée.

…écrivez sur Israël sans jamais nommer Gaza.

…fermez les ports aux ONG et ouvrez vos bras à l’indifférence.

…appelez “légitime défense” un génocide diffusé en direct.

…parlez de “proportionnalité” alors qu’il n’y a plus rien de vivant à proportionner.

…osez dire “nous ne pouvons rien faire” alors que votre silence tue.

…croyez que rester neutre face à un massacre vous absout.

…enrobez votre lâcheté dans le langage diplomatique.

…considérez que certains enfants valent plus que d’autres.

Vous nous faites horreur.
Parce que ne rien faire face à l’horreur, c’est y participer.
Et chaque jour de plus où vous vous taisez, votre conscience saigne un peu plus. (à collaboré : Jean-Pierre Savourel)

piero.minuzzo@gmail.com

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