Chez Nous - 22 maggio 2025, 08:00

χάος & caos

χάος & caos

χάος & caos

Χάος & caos: il primo è greco antico, figlio della mitologia; il secondo, italianissimo, figlio del nostro tempo. Eppure, in Valle d’Aosta i due sembrano fondersi in una danza stanca che ha il sapore dell’infinito.

Un lettore mi scrive, un po’ disilluso e un po’ amaro:

“Praticamente in VdA non si voterà più.
Tra referendum sì o no,
tripla o unica preferenza,
sindaci finiti o infiniti…
la certezza è l’incertezza.”

Ed è proprio così. In una regione che ha fatto dell’autonomia la propria bandiera, oggi quella stessa autonomia sembra impigliata in una rete di dubbi, ricorsi, cavilli e rinvii. Altro che "buon governo della petite patrie": qui, più che altro, si governa a tentoni.

Non si sa se e quando si voterà. Non si sa con quale legge elettorale. Non si sa se i sindaci debbano andarsene a casa dopo due mandati o restare in eterno come gli dei dell’Olimpo (greco, appunto). Si parla di referendum, ma nessuno sa bene se servano a chiarire o a confondere.

Una volta l’autonomia era sinonimo di responsabilità. Oggi rischia di diventare un alibi, una scusa, una cortina fumogena dietro cui nascondere l’impasse. È un paradosso: l’unico punto fermo è che non ci sono punti fermi.

Nel frattempo, i cittadini guardano smarriti. Alcuni si indignano, altri si rassegnano, molti si disinteressano. Ma è proprio questo il pericolo: quando l’ordinaria amministrazione diventa straordinaria per il solo fatto di esistere, la democrazia si svuota, si sgonfia, si dissolve.

Il caos è diventato sistema. Ma è un sistema che non regge più.

Chi ha voluto tutto questo? È davvero tutto casuale? O c’è chi trae beneficio da questa nebbia, da questo pantano? La domanda è lecita, e prima o poi qualcuno dovrà dare risposta.

Per ora, possiamo solo constatare l’evidenza: tra “χάος” greco e “caos” italiano, la Valle d’Aosta rischia di perdersi in un labirinto istituzionale da cui non si esce.

A meno che, come spesso accade nelle tragedie greche, non intervenga un deus ex machina. Ma con questi tempi, nemmeno gli dei sembrano più interessati al teatro della politica valdostana. (ha collaborato Jean-Paul Savouret)

χάος & caos

Χάος & caos : le premier est grec ancien, fils de la mythologie ; le second, bien italien, fils de notre époque. Et pourtant, en Vallée d’Aoste, les deux semblent se fondre dans une danse lasse au goût d’éternité.

Un lecteur m’écrit, un peu désabusé, un peu amer :

« En Vallée d’Aoste, on ne votera pratiquement plus.
Entre référendums oui ou non,
triple ou unique préférence,
maires finis ou éternels...
la seule certitude, c’est l’incertitude. »

Et c’est bien cela. Dans une région qui a fait de l’autonomie son étendard, aujourd’hui cette même autonomie semble prise dans une toile doutes, de recours, de subtilités juridiques et de reports. Loin du “bon gouvernement de la petite patrie” : ici, on gouverne plutôt à tâtons.

On ne sait pas si, ni quand, on votera. On ne sait pas avec quelle loi électorale. On ne sait pas si les maires doivent quitter leur poste après deux mandats ou rester indéfiniment, comme les dieux de l’Olympe (grec, justement). On parle de référendums, mais personne ne sait s’ils servent à éclaircir ou à embrouiller.

Autrefois, l’autonomie était synonyme de responsabilité. Aujourd’hui, elle risque de devenir un alibi, une excuse, un écran de fumée derrière lequel se cache l’impasse. C’est un paradoxe : le seul point fixe, c’est qu’il n’y a plus de points fixes.

Pendant ce temps, les citoyens regardent, perdus. Certains s’indignent, d’autres se résignent, beaucoup se détournent. Et c’est bien cela, le danger : quand la gestion ordinaire devient extraordinaire simplement parce qu’elle a lieu, la démocratie se vide, se dégonfle, se dissout.

Le chaos est devenu système. Mais c’est un système qui ne tient plus.

Qui a voulu tout cela ? Est-ce vraiment le fruit du hasard ? Ou bien certains profitent-ils de cette brume, de ce marais ? La question est légitime, et tôt ou tard, il faudra y répondre.

Pour l’instant, on ne peut que constater l’évidence : entre le “χάος” grec et le “caos” italien, la Vallée d’Aoste risque de se perdre dans un labyrinthe institutionnel sans issue.

À moins que, comme dans les tragédies grecques, un deus ex machina n’apparaisse. Mais par les temps qui courent, même les dieux semblent avoir déserté la scène politique valdôtaine.

piero.minuzzo@gmail.com

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