C’è qualcosa di sinistro, nel doppio senso del termine, in questa nostra Italia. Un agire cupo, crudele, che si traveste di normalità. E un’opposizione sinistra, nel senso della smorfia storta che fa la ragione quando incontra l’impotenza. Sabato scorso, mentre Giorgia Meloni era a Lissone per una visita privata — una comunione in famiglia, quella della figlia della sorella dell’ex compagno — nel mare antistante Lampedusa la storia si macchiava di sangue e di sale.
Due bambini. Due anni. Mangiati dalla sete, dal sale e dall’indifferenza. Non meritavano questo. E noi non meritiamo questo silenzio. Un gommone di migranti è rimasto per giorni alla deriva, invisibile a un’Europa cieca e a un’Italia sempre più sorda. Ma neppure un tweet, neppure una parola da parte della presidente del Consiglio. Niente messaggi, niente cordoglio. In compenso, l’alleato Matteo Salvini prosegue con la solita retorica velenosa, come se quel mare dovesse continuare a nutrirsi di carne umana, come se le madri che piangono oggi i loro figli dovessero restare mute per non disturbare la propaganda.
Non si vergognano. Neppure in un giorno come quello. La festa della mamma. La festa della vita. Del grembo che dà e accoglie. Invece, due madri spogliate dei loro sogni hanno visto sbarcare a Lampedusa le salme dei propri bambini, inerti come bambole rotte. E con loro anche il corpo esanime di un giovane uomo di trent’anni. Trenta. Gli anni che i nostri politici passano a dibattere, a rimandare, a scaricare le colpe.
Che faccia avranno il prossimo 19 maggio, quando si presenteranno all’udienza con Papa Leone XIV?
Con quale coscienza parteciperanno all’insediamento del primo Papa americano, un pontefice che ha già evocato misericordia e giustizia, quando loro — proprio loro — negano ogni giorno l’una e l’altra?
Ma guai a pensare che la responsabilità sia solo del governo. La sinistra, questa sinistra stanca e disunita, ha abdicato da anni al suo ruolo di sentinella e alternativa. Ha lasciato il campo alle destre, ha smarrito il coraggio dell’unità e delle idee forti. È in quelle liti tra sigle e leader, in quei personalismi inconcludenti, che si è aperta la porta a un potere che non meritiamo. Un potere cinico, gelido, impermeabile al dolore umano.
Che si dimettano. Tutti.
E che la sinistra, se davvero vuole tornare a contare, ritrovi la dignità di servire una causa comune. Perché se i bambini muoiono in mare e l’Italia non reagisce, è anche perché chi dovrebbe gridare tace. O peggio: si guarda l’ombelico.
Meloni Sinistra.
Un gioco di parole che fa male.
Ma oggi, purtroppo, è la nostra realtà. (con la collaborazione di Jean-Pierre Savourel)
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Meloni sinistra
Alors que Giorgia Meloni assistait à une communion en Lombardie, l’humanité sombrait à Lampedusa. Deux enfants morts de faim et de soif en mer, tandis que le gouvernement se tait et que la gauche se déchire. L’heure n’est pas aux célébrations, mais à la honte.
Deux enfants. Deux ans. Dévorés par la soif, le sel et l’indifférence. Ils ne méritaient pas cela. Et nous ne méritons pas ce silence.
Il y a quelque chose de sinistre, dans cette Italie qui est la nôtre. Un comportement sombre, cruel, déguisé en normalité. Et une opposition sinistrée, dans le sens du rictus que fait la raison lorsqu’elle rencontre l’impuissance. Samedi dernier, tandis que Giorgia Meloni se trouvait à Lissone pour une visite privée — une communion familiale, celle de la fille de la sœur de son ancien compagnon — au large de Lampedusa, l’Histoire se teintait de sang et de sel.
Trois cadavres, dont deux enfants de seulement deux ans. Morts de faim. De soif. D’indifférence.
Leur canot a dérivé pendant des jours, invisible aux yeux d’une Europe aveugle et d’une Italie de plus en plus sourde. Et pourtant, pas un mot, pas une déclaration de la part de la Présidente du Conseil. Aucun message, aucun deuil public. En revanche, son allié Matteo Salvini continue à nourrir la mer avec sa rhétorique empoisonnée, comme si les eaux devaient encore se repaître de chair humaine, comme si les mères endeuillées devaient rester silencieuses pour ne pas troubler la propagande.
Même en ce jour-là. La fête des mères. La fête de la vie. De ce ventre qui donne, qui accueille. Et pourtant, deux mères, arrachées à leurs rêves, ont vu débarquer à Lampedusa les corps sans vie de leurs enfants, aussi inertes que des poupées brisées. Avec eux, le cadavre d’un jeune homme de trente ans. Trente ans. C’est le temps que nos politiques passent à débattre, à reporter, à fuir leurs responsabilités.
Quel visage auront-ils le 19 mai prochain, lorsqu’ils assisteront à l’audience d’intronisation du Pape Léon XIV ?
Avec quelle conscience participeront-ils à l’installation du premier Pape américain, un pontife qui a déjà évoqué miséricorde et justice, alors qu’eux — justement eux — refusent l’une et l’autre chaque jour ?
Mais il serait trop facile de ne blâmer que le gouvernement. La gauche, cette gauche fatiguée et divisée, a depuis longtemps renoncé à son rôle de sentinelle et d’alternative. Elle a cédé le terrain à la droite, perdu le courage de l’unité et des idées fortes. Ce sont ces querelles de sigles et d’egos qui ont ouvert la porte à un pouvoir que nous ne méritons pas. Un pouvoir cynique, glacial, imperméable à la douleur humaine.
Qu’ils démissionnent. Tous.
Et que la gauche, si elle veut redevenir crédible, retrouve la dignité de servir une cause commune. Car si des enfants meurent en mer et que l’Italie ne réagit pas, c’est aussi parce que ceux qui devraient crier restent silencieux. Ou pire : se regardent le nombril.
Meloni Sinistre.
Un jeu de mots douloureux.
Mais hélas, c’est notre réalité.
Méditez chers Valdôtains ( avec la collaboration de Jean-Pierre Savourel)