C’è una parola che in questi giorni vale più di mille slogan, più di mille giri di parole. È un monosillabo che suona semplice, ma porta con sé un significato profondo, una presa di posizione netta. Quel “Sì” che ci viene chiesto di pronunciare nelle urne, davanti a quesiti che riguardano la nostra libertà, la nostra giustizia, la nostra democrazia.
Chiariamo subito di cosa si tratta: i referendum abrogativi che stanno per arrivare al voto (o che sono già in ballo, a seconda della data in cui uscirà questo editoriale) mirano a cancellare norme che restringono i diritti, aumentano i privilegi, o semplicemente non funzionano. Non si tratta di cavilli da addetti ai lavori, ma di questioni che toccano tutti. La giustizia, il carcere preventivo, l’indipendenza della magistratura, la trasparenza, il diritto alla difesa.
Dirai: ma io non sono un giurista! E hai ragione. Ma per scegliere tra Sì e No non servono codici, basta il buon senso. Basta chiedersi: voglio che la giustizia sia più giusta, più equa, più umana? Voglio che le leggi tutelino i diritti e non li calpestino?
Un Sì che è anche un No
E poi, diciamocelo: questo Sì è anche un No.
Un No a un governo che preferisce i decreti alle riforme.
Un No a chi blatera di autonomia, ma centralizza tutto.
Un No a chi vorrebbe cittadini muti e rassegnati.
Andare a votare è un atto di resistenza democratica. È una pacca sulla spalla a chi ha raccolto firme, fatto banchetti, discusso sotto la pioggia. È anche – perché no – un’occasione per dire la nostra in un momento in cui ci sentiamo sempre più spettatori che protagonisti.
La solita scusa: “tanto non serve a nulla”. No, stavolta no. Perché ogni Sì sarà contato, ogni Sì avrà un peso, ogni Sì potrà contribuire a superare quel maledetto quorum, sempre lì come un’asticella da Olimpiadi democratiche.
E se anche uno solo dei referendum passerà, avremo mandato un messaggio chiaro: che gli italiani non sono poi così addormentati, e che quando li chiami alle urne su qualcosa di concreto, rispondono.
In fondo votare Sì è anche una soddisfazione. È un “vaffa” educato ma deciso.
È come dire: “Scusate, ma così proprio non va”, e metterlo nero su bianco.
È il nostro modo – civile ma energico – di ricordare che la democrazia funziona solo se la usiamo.
E poi, mettiamola così: almeno per un giorno ci possiamo sentire un po’ sovrani, visto che per il resto dell’anno ci trattano da sudditi.
Sì
Il y a un mot qui, ces jours-ci, vaut plus que mille slogans, plus que mille discours. C’est un monosyllabe qui semble anodin, mais qui porte en lui un sens profond, une prise de position claire. Ce « Oui » qu’on nous demande de prononcer dans les urnes, face à des questions qui touchent à notre liberté, notre justice, notre démocratie.
Clarifions tout de suite les choses : les référendums abrogatifs qui approchent (ou qui sont déjà en cours, selon la date de publication de cet éditorial) visent à supprimer des normes qui restreignent les droits, augmentent les privilèges, ou qui, tout simplement, ne fonctionnent pas. Ce ne sont pas des détails techniques réservés aux experts, mais des sujets qui concernent tout le monde : la justice, la détention préventive, l’indépendance de la magistrature, la transparence, le droit à la défense.
Tu vas me dire : « Mais moi, je ne suis pas juriste ! » Et tu as raison. Mais pour choisir entre Oui et Non, pas besoin de code civil, juste du bon sens. Il suffit de se poser une question simple : je veux une justice plus juste, plus équitable, plus humaine ? Je veux des lois qui protègent les droits, et non qui les piétinent ?
Un Oui qui est aussi un Non
Et puis, disons-le franchement : ce Oui est aussi un Non.
Un Non à un gouvernement qui préfère les décrets aux réformes.
Un Non à ceux qui parlent d’autonomie tout en centralisant tout.
Un Non à ceux qui aimeraient des citoyens silencieux et résignés.
Aller voter, c’est un acte de résistance démocratique.
C’est une tape sur l’épaule de celles et ceux qui ont récolté des signatures, tenu des stands, débattu sous la pluie.
C’est aussi – pourquoi pas – l’occasion de faire entendre notre voix à un moment où l’on se sent de plus en plus spectateurs que protagonistes.
Mais ça ne sert à rien ?
L’excuse habituelle : « De toute façon, ça ne changera rien. »
Eh bien non, pas cette fois.
Parce que chaque Oui sera compté, chaque Oui aura du poids, chaque Oui pourra nous aider à franchir ce fichu quorum, toujours là comme une barre de qualification aux Jeux olympiques de la démocratie.
Et même si un seul des référendums passe, le message sera clair : les Italiens ne dorment pas tant que ça, et quand on les appelle à voter sur quelque chose de concret, ils répondent.
Un peu d'esprit (ça fait du bien)
Voter Oui, au fond, c’est aussi une petite satisfaction.
C’est un vaffa poli mais ferme.
C’est une manière de dire : « Désolé, mais là, ça ne va pas du tout », et de le mettre noir sur blanc.
C’est notre manière – civile mais énergique – de rappeler que la démocratie ne fonctionne que si on s’en sert.
Et puis, soyons honnêtes : au moins pour un jour, on peut se sentir un peu souverains, vu que le reste de l’année, on nous traite plutôt en sujets.