FEDE E RELIGIONI - 03 dicembre 2022, 11:27

ÉVANGILE DE DIMANCHE: L'AVENT ET L'ENGAGEMENT COURAGEUX DU CHRÉTIEN

II ème Dimanche de l'Avent, A. DIMANCHE 4 DECEMBRE 2022 TUTTE LE DOME NICHE E NELLE ALTRE FESTE DI PRECETTO, LA MESSA IN LINGUA FRANCESE È ALLE 9,30

ÉVANGILE DE DIMANCHE: L'AVENT ET L'ENGAGEMENT COURAGEUX DU CHRÉTIEN

Le temps de l'Avent nous rappelle notre tâche chrétienne dans le monde, pour la vie éternelle.
En vivant dans le monde sans être du monde, le jour du Seigneur ne doit pas nous effrayer. Au contraire, sa venue dont le jour et l'heure nous restent inconnus, est la condition de vivre dans la liberté des enfants. Le caractère voilé du mystère rend possible notre action dans le temps présent. Quelles sont les attitudes qui doivent caractériser le chrétien dans l'attente du Seigneur?

1. NON DANS LA RÉSIGNATION, MAIS DANS LA PERSÉVÉRANCE COURAGEUSE.
Saint Paul écrivant aux romains convertis à la foi chrétienne, les invite à vivre non dans la résignation à la puissance des ténèbres, mais à s'engager courageusement dans ce monde même, en y répandant la lumière du Christ. Le courage du chrétien comprend deux aspects complémentaires à savoir la conversion et l'engagement à vivre la conversion dans le concret, en devenant le sel de la terre et la lumière du monde.

C'est dans cette perspective que le chrétien, enraciné dans la foi, participe à l'avènement des temps messianiques, où le loup, le vipère, le lionceau, l'agneau et l'enfant cohabitent ensemble pacifiquement. La paix universelle qui est l'oeuvre de Dieu, exige cependant notre part.
Que le Seigneur nous transforme et qu'il rende nos déserts en jardins fleurissants de bonnes oeuvres.

2. LE COURAGE DE LA CONVERSION
La conversion n'est pas un acquis une foi pour toute. Ce n'est pas assez aisé de passer de "l'aversio" à la "conversio", étant donné que le péché consiste à choisir mal ce qui est bien. Là où il y a le péché, il y a le plaisir de la concupiscence qui nous tient captifs.

La conversion est l'effet de la grâce qui exige le courage qui est selon son étymologie grecque "parēsia", le franc parler sur soi. Cette action sur soi exige un profond examen de conscience.
Saint Paul nous dit ce qu'il faut faire, en attendant le retour du Seigneur. D'abord, il faut être à l'écoute du verbe pour "posséder l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l'Ecriture".

Ensuite, ayant été instruits par les saintes Écritures, nous avons l'espérance, sans laquelle l'action de grâce, la concorde dans la symphonie sont impossibles. Enfin, la vie dans la charité par la générosité dans le respect mutuelle. Cette ouverture aux autres sans tenir compte de leur origine, exige le courage de mourir au péché de l'égoïsme, de la jalousie, de la méfiance, pour considérer n'importe quelle personne comme "un-autre- soi-même".

La conversion qu'exige ce temps de l'avent est fondée sur la vérité que "le Christ a sauvé tous les hommes, en raison de sa miséricorde".

3. LE COURAGE DE JEAN BAPTISTE.
L'Évangile de ce dimanche nous présente l'action prophétique de Jean Baptise, qui parle dans nos déserts avec courage, pour nous inviter à la conversion. Il proclame à haute voix sans peur: "Convertissez-vous, car le royaume des cieux est tout proche".
Pour que le message soit efficace, il faut que la personne qui prêche devienne "parole vivante".

Ainsi, Jean Baptiste a opté pour la voie de la pauvreté pour que sa parole soit un signe qui interroge et qui inquiète. Comme signe, il portait un vêtement de poils de chameau, il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. À travers cette vie d'abnégation, le peuple ne doutait pas qu'il était prophète. "Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du jourdain venaient à lui et se faisaient baptiser par lui". Son langage est  loin d'être adulateur. Il ose appeler la classe puissante des "engeances de vipères".

Il ne le dit pas pour le plaisir d'offenser ou par méchanceté. Qui aime bien châtie bien. Son courage et son franc-parler le conduira au martyre, car la vérité fait mal au malfaiteur. Aujourd'hui, les chrétiens ont peur d'affirmer avec courage la vérité de la foi. Nous sommes tentés par le compromis entre la vérité et l'opinion publique de la majorité.

Nous avons peur d'affronter les thèmes qui fâchent, pour ne pas être condamnés par les juridictions publiques. Si les Églises se vident dans les pays économiquement avancés, et que le fléau du néopaganisme se répand même dans les pays pauvres, n'y a-t-il pas lieu de nous interroger sur le mode de transmission du message du Christ? Quelles sont les priorités dans la pastorale? Est-ce que nous ne courons pas le danger de fixer plus notre attention sur les moyens matériels que la vérité du Christ qui donne sens à notre vocatio ? Est-ce que le chrétien est conscient de sa vocation ou sa pratique religieuse est de type sociologique, psychologique que pneumatique?

Le Seigneur Jésus nous enseigne qu'il faut chercher d'abord le Royaume et sa justice, le reste nous sera donné par surcroit.
Le courage du chrétien consiste à se situer entre les deux mondes, le monde temporels en mutation et la vie éternelle qui est déjà présente au milieu de nous. Le chrétien vit par anticipation la joie du monde a venir dans les sacrements.

4. PRIÈRE POUR NOTRE CONVERSION.
Seigneur, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes, entraver notre marche à la rencontre de ton Fils.
Donne aux rois de notre temps la sagesse assise près de toi, afin qu'ils gouvernent ton peuple avec droiture et qu'ils fassent droit au pauvre qui appelle et au malheureux sans recours.

Convertis nos coeurs emportés par le tourbillon des rumeurs et le soin de l'apparence de notre temps, pour discerner les signes de ta présence. Que le don de la crainte du Seigneur qui est le signe de la sagesse nous accompagne en cette vie où nous t'attendons. Viens Seigneur Jésus.

Bon dimanche de l'avent frères et soeurs.

Paix et joie dans nos coeurs et dans le monde. 

Ton frère Abbé Ferdinand Nindorera

 

ascova

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