FEDE E RELIGIONI - 23 ottobre 2021, 12:00

ÉVANGILE DE DIMANCHE: DES TÉNÈBRES À LA LUMIÈRE

30ème DTOB DOMENICA 24 OTTOBRE 2021 TUTTE LE DOMENICHE E NELLE ALTRE FESTE DI PRECETTO, LA MESSA IN LINGUA FRANCESE È ALLE 9,30

ÉVANGILE DE DIMANCHE: DES TÉNÈBRES À LA LUMIÈRE

L'histoire de l'aveugle de Jéricho qui rencontre Jésus, lumière du monde est émouvante. Cette méditation, analysera trois étapes de sa guérison: la situation de misère de l'aveugle, la réaction de la foule et le menteau jeté pour rejoindre Jésus.

1. La cécité et la mendicité
Bartimé, fils de Timé, habitant de Jéricho, est atteint de cécité, ce qui veut dire qu'il est privé de la beauté du monde. Le contraire de la vue n'est pas la cécité, comme le contraire de la lumière, ne sont pas les ténèbres. Le mal est une négation du bien, puisqu'il est dépourvu de substance, ou de matière. La cécité devient dans cette logique, la privation du bien qui caractérise l'animal et l'être humain qui doit avoir deux yeux situés dans leur juste place et qui voient. Aristote disait qu'il y a une richesse qu'il ne faut pas désirer.

Il dit:" mieux vaut avoir un seul oeil qui voit, qu'en avoir trois". Le fils de Bartimé, avaient deux yeux, mais qui ne voient pas, mais il est humain et non un monstre qui aurait trois yeux qui voient bien. Cette condition de privation de ce qu'il devrait avoir, l'expose à d'autres misères, la mendicité et le mépris. Aujourd'hui, avec l'essor de la technologie, les aveugles se prennent en charge et certains à cause de leur talents, sont devenus plus riches que ceux qui n'ont pas de problème de la vue. Toutefois, même s'ils se prennent en charge, ils désirent eux aussi retrouver la vue, car le mal en tant que non-être-bien, ne peut pas être objet d'amour et de choix. Cela explique le cri de Bartimé.

2. Confiance, il t'appelle.
L'autre aspect du texte qui mérite une attention est la connaissance de l'aveugle du chemin de Jésus. Il se met là où le vrai visage de Dieu riche en miséricorde passe. Cette connaissance du chemin de Jésus est l'intelligence de la foi. Comme l'écrit Antoine de Saint Expéry, dans le Petit prince, "on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux". Dans la nuit opâque du coeur, resplendit d'une manière inattendue la lumière de la foi, qui inspire l'aveugle à crier:" Fils de Davide, ait pitié de moi".

La réaction de Jésus opère une double libération. D'une part, il libère ses disciples de leur sentiment du mépris envers l'aveugle. Marc écrit:" Beaucoup de gens le rebrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle". Ce comportement de la foule nous guête. Combien de fois nous voulons nous débarrasser des personnes pauvres, malfamées, et réservons un bon accueil au menteur vêtu d'or? D'autre part, Jésus s'arrête, fait venir  auprès de lui ce déshérité de la terre, pour lui donner l'essentiel qui lui manque, la vue. La foule traite désormais avec délicatesse l'aveugle. On appelle donc l'aveugle, et ont lui dit:"Confiance, lève-toi; il t'appelle".

3. La libération du menteau et la course vers Jésus.
L'aveugle consacrait tout son temps dans une même position, celle assise ou horizontale. Rester assis est un signe de misère. Jésus qui est le soleil de justice, vient libérer ceux qui sont assis dans l'ombre de la mort pour les mettre sur le chemin de la paix. Jésus, le vrai chemin de l'homme ordonne de l'appeller. Aussitôt, l'aveugle jette son menteau, bondit de joie et court vers Jésus. Il court sans s'inquiéter de tomber, car il est déjà guéri intérieurement.

Il jette son menteau sans peur du qu'en dira-t-on. Ce qui compte pour lui n'est plus le menteau, mais la parole de Jésus. Bartimé peut chanter bien les paroles d'action et dire: "Ta parole Seigneur est la lampe sous mes pieds". "Le Seigneur est le rempart de ma vie, de qui aurai-je peur?". "Le Seigneur a fait pour moi des merveille, saint est son nom". En guise de gratitude, l'aveugle de Jéricho devient le disciple fidèle de Jésus.

Qu'est-ce que cet épisode nous laisse comme enseignement de vie? L'aveugle guéri nous enseigne le courage, la confiance et la liberté. Le courage en grec est "parrēsia". Il a le courage de la vérité de soi. Il ne calcule pas les paroles à dire, mais crie, dérange, peu importe les critiques de ceux qui voient. En outre, il a une confiance illimitée en cet homme qu'il ne connaît que par ouïe-dire, Jésus le fils de David. Enfin, il est libre dans la mesure où il sort de sa maison pour se mettre là où Jésus passe. Dans cette guérison il y a une célébration de deux attentes: l'attente de l'homme et l'attente de Dieu. L'aveugle attent Jésus pour être guéri, Jésus attent l'aveugle pour qu'il le guérisse. L'actif est Dieu, le passif est l'homme.

La confession exige ces trois étapes. Sans la sortie de sa propre prison, sans le courage d'oser crier dans une confiance illimitée, l'homme reste dans sa cécité, malgrès sa prétention de voir. Sans la confession, nous passons de la lumière aux ténèbres. Avec la confession bien faite, nous passons de ténèbres et nous rayonnons de la lumière du Christ dans le monde.

4. Prière pour la guérison de nos cécités.
Seigneur Jésus Christ, envoyé par le Père pour guérir le péché du monde, nous sommes tous des mendiants de ta miséricorde. Si tu veux tu peux nous guérir de nos acédies et cécités. Donne-nous le courage de nous libérer de nos menteaux de suffisance afin de courir légers vers toi notre Sauveur. Ouvre nos yeux pour contempler la splendeur de ta présence, amen.

 

Bon dimanche frères et soeurs.  

 

 

Paix et joie dans le Seigneur
Ton frère Abbé Ferdinand Nindorera


 

 

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