C’è un rumore sordo che attraversa le nostre città, le periferie, le stazioni, le piazze. Non è più solo cronaca nera: è un bollettino quotidiano. Gruppi di giovanissimi che aggrediscono, accoltellano, pestano, feriscono, talvolta uccidono. Una violenza improvvisa, gratuita, spesso esibita, che racconta un disagio profondo ma anche un vuoto di risposte. E mentre questo rumore cresce, il Governo centrale sceglie il silenzio. O peggio, la distrazione.
Non servono slogan né proclami muscolari: servirebbero politiche serie, preventive, sociali, educative, di sicurezza integrata. Invece nulla. Nessuna visione, nessuna strategia, nessuna assunzione di responsabilità. Il tema viene evocato solo quando torna utile a qualche campagna elettorale o a una diretta social, salvo poi essere rapidamente archiviato. La realtà, però, non si archivia.
Forse il Governo è troppo impegnato altrove. A raccontare un’Italia che non c’è, fatta di miracoli economici annunciati e mai visti. A strizzare l’occhio agli evasori con condoni mascherati, a penalizzare chi le tasse le paga davvero, a colpire pensionati e lavoratori dipendenti, a smantellare pezzo dopo pezzo strumenti di tutela come Opzione Donna, presentando ogni arretramento come una scelta “responsabile”. Responsabile verso chi, viene da chiedersi.
Intanto le fasce più fragili restano sole. Le famiglie, i quartieri difficili, le scuole lasciate senza risorse adeguate, i servizi sociali impoveriti. È lì che nascono le devianze, non nei comunicati stampa. È lì che la politica dovrebbe stare, se avesse il coraggio di sporcarsi le mani invece di limitarsi a sventolare bandierine identitarie.
Matteo Salvini appare ormai prigioniero di una narrazione che non convince più nessuno, oscillando tra promesse mancate e polemiche di giornata. Un leader senza una rotta chiara, più impegnato a inseguire visibilità che a governare problemi complessi. Quanto a Fratelli d’Italia, il silenzio sulle violenze giovanili è assordante: tanta enfasi sull’ordine, pochissima sostanza quando si tratta di costruire sicurezza vera, che è fatta anche di prevenzione, inclusione, presenza dello Stato nei territori.
Il centrodestra di governo sembra procedere allo sbando, diviso tra propaganda e immobilismo. E in questo quadro, la scelta di Forza Italia in Valle d’Aosta di prendere le distanze da un certo modo di fare politica appare come un atto di dignità istituzionale, prima ancora che politica. Perché ci sono momenti in cui restare significa diventare complici del vuoto.
La violenza che vediamo oggi non è un fulmine a ciel sereno. È il risultato di anni di disattenzione, di tagli, di politiche miopi. Continuare a ignorarla o a usarla come clava elettorale significa preparare un domani ancora più fragile. Governare, invece, dovrebbe voler dire guardare in faccia la realtà, anche quando è scomoda. Ma per farlo servono coraggio, visione e senso dello Stato. Tutte qualità che, al momento, sembrano drammaticamente assenti.
Violenze presenti, Lega FdI assenti
Un bruit sourd traverse nos villes, les périphéries, les gares, les places. Ce n’est plus seulement de la chronique judiciaire : c’est un bulletin quotidien. Des bandes de très jeunes qui agressent, poignardent, frappent, blessent, parfois tuent. Une violence soudaine, gratuite, souvent exhibée, qui raconte un malaise profond mais aussi un vide criant de réponses. Et tandis que ce bruit enfle, le gouvernement central choisit le silence. Ou pire encore : la diversion.
Il ne faut ni slogans ni démonstrations de force verbales : il faudrait des politiques sérieuses, préventives, sociales, éducatives, une sécurité intégrée. À la place, rien. Aucune vision, aucune stratégie, aucune prise de responsabilité. Le sujet n’est évoqué que lorsqu’il devient utile pour une campagne électorale ou une intervention sur les réseaux sociaux, avant d’être aussitôt relégué aux oubliettes. Or la réalité, elle, ne s’archive pas.
Peut-être le gouvernement est-il trop occupé ailleurs. À raconter une Italie qui n’existe pas, faite de miracles économiques annoncés et jamais réalisés. À faire de l’œil aux fraudeurs fiscaux par des amnisties déguisées, à pénaliser ceux qui paient réellement leurs impôts, à frapper les retraités et les salariés, à démanteler, pièce par pièce, des instruments de protection sociale comme Opzione Donna, en présentant chaque recul comme un choix « responsable ». Responsable envers qui, est-on en droit de se demander.
Pendant ce temps, les couches les plus fragiles restent seules. Les familles, les quartiers en difficulté, les écoles privées de ressources adéquates, les services sociaux appauvris. C’est là que naissent les dérives, pas dans les communiqués de presse. C’est là que la politique devrait être présente, si elle avait le courage de se salir les mains au lieu de se contenter d’agiter des drapeaux identitaires.
Matteo Salvini apparaît désormais prisonnier d’un récit qui ne convainc plus personne, oscillant entre promesses non tenues et polémiques quotidiennes. Un leader sans cap clair, plus préoccupé par la visibilité médiatique que par la gestion de problèmes complexes. Quant à Fratelli d’Italia, son silence sur les violences juvéniles est assourdissant : beaucoup de rhétorique sur l’ordre, très peu de substance lorsqu’il s’agit de construire une véritable sécurité, faite aussi de prévention, d’inclusion et de présence de l’État sur le terrain.
La coalition de droite au pouvoir semble avancer à la dérive, déchirée entre propagande et immobilisme. Dans ce contexte, la décision de Forza Italia en Vallée d’Aoste de prendre ses distances avec une certaine manière de faire de la politique apparaît comme un acte de dignité institutionnelle, avant même d’être politique. Car il est des moments où rester revient à devenir complice du vide.
La violence que nous voyons aujourd’hui n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Elle est le résultat de années de négligence, de coupes budgétaires, de politiques myopes. Continuer à l’ignorer ou à l’utiliser comme une arme électorale, c’est préparer un avenir encore plus fragile. Gouverner devrait au contraire signifier regarder la réalité en face, même lorsqu’elle dérange. Mais pour cela, il faut du courage, une vision et un véritable sens de l’État. Autant de qualités qui, à l’heure actuelle, semblent dramatiquement absentes.