Ferie, assenze e il diritto alla fila infinita
Benvenuti nello strano mondo della pubblica amministrazione italiana, dove i diritti dei lavoratori sono sacri come reliquie e il diritto dei cittadini a essere serviti… beh, è un optional. In Valle d’Aosta, come altrove, l’USL ci mostra il paradosso in tutta la sua gloria: medici e infermieri hanno tutti i permessi possibili, ma se chiedi una visita, ti tocca aspettare più di un bambino davanti alla vetrina dei giocattoli a Natale.
E i politici? Oh, loro sono bravissimi: scrivono decreti, fanno interpellanze, parlano di “valorizzazione del personale” e “privacy dei dipendenti” come fossero mantra sacri. Nel frattempo, il cittadino aspetta il referto, il certificato, la ricetta, e spesso si arrende al privato perché l’unica certezza è… la fila.
I dirigenti? Sono quelli che applicano le regole con il rigore di un orologio svizzero… ma solo quando il cittadino non guarda. Quando lo sguardo è diretto, la fila sembra magicamente evaporare. E l’assenteismo, quando c’è, diventa un’arte: “presente mentalmente, assente fisicamente”, recita il manuale non scritto della pubblica amministrazione.
E poi c’è il capolavoro assoluto: il famoso medico del Parini che fece una una TAC al proprio gatto caduto dal balcone, usando macchina, personale e corsie preferenziali. Il micio dentro il tubo, gli umani fuori a contare i minuti. Un’immagine perfetta di come funziona il sistema: quando hai la divisa o il camice giusto, il tempo si piega; quando sei un semplice cittadino, il tempo si allunga.
Non fraintendetemi: i lavoratori hanno diritto a ferie, malattia, permessi per qualsiasi malanno fisico o esistenziale. Ma quando la vostra malattia coincide con il bisogno urgente di un cittadino, la privacy diventa un’arma a doppio taglio: tutela chi sta a casa, penalizza chi sta in fila. Un equilibrio così fragile che basterebbe un colpo di tosse nel reparto per far crollare tutto.
E allora cosa fa la politica? Tace, o peggio: dà consigli generici, incentivi fumosi, e si vanta di rispettare i diritti dei dipendenti pubblici. Nessuno si preoccupa di progettare turni intelligenti, personale di riserva, soluzioni digitali. Il risultato? L’utente diventa spettatore impotente di un conflitto tra diritto alla salute e diritto al caffè lungo del dipendente.
La morale è amara: in Italia, e anche qui in Valle, siamo tutti intrappolati in questo circolo vizioso. Il cittadino rinuncia o paga, il lavoratore gode dei suoi diritti, la politica applaude al suo stesso teatrino e il paradosso vince. Il diritto alla salute diventa un optional burocratico, mentre la privacy dei dipendenti resta inviolabile.
Insomma, tra ferie, permessi e turni sbagliati, la vera domanda non è “chi ha ragione?”, ma “quando smetteremo di ridere e inizieremo a organizzare il servizio pubblico senza far piangere i cittadini?”. Fino ad allora, in Valle d’Aosta e altrove, il conflitto di interessi continuerà a essere lo sport più praticato dopo il curling: elegante, silenzioso… e terribilmente frustrante.
Conflitto di interessi
Congés, absences et le droit à la file d’attente infinie
Bienvenue dans l’étrange univers de l’administration publique italienne, où les droits des travailleurs sont sacrés comme des reliques, tandis que le droit des citoyens à être servis… eh bien, c’est un supplément facultatif. En Vallée d’Aoste, comme ailleurs, l’USL nous offre le paradoxe dans toute sa splendeur : médecins et infirmiers disposent de tous les congés imaginables, mais si vous demandez une visite, vous attendez plus longtemps qu’un enfant collé à la vitrine des jouets à Noël.
Et les politiques ? Ah, eux sont excellents : ils écrivent des décrets, déposent des interpellations, parlent de « valorisation du personnel » et de « respect de la vie privée » comme s’il s’agissait de mantras sacrés. Pendant ce temps, le citoyen attend son compte-rendu, son certificat, son ordonnance, et finit souvent par se tourner vers le privé, parce que la seule certitude, c’est… la file d’attente.
Les dirigeants ? Ceux-là appliquent les règles avec la précision d’une horloge suisse… mais seulement quand personne ne les regarde. Sous le regard direct du citoyen, la file disparaît comme par magie. Et l’absentéisme, quand il se manifeste, devient un art raffiné : « présent mentalement, absent physiquement », dit le manuel non écrit de la fonction publique.
Et puis il y a le chef-d’œuvre absolu : le célèbre médecin du Parini qui fit passer un scanner à son propre chat tombé du balcon, mobilisant machine, personnel et voie prioritaire. Le matou dans le tube, les humains dehors en train de compter les minutes. Une image parfaite du système : quand on porte la blouse ou le badge adéquat, le temps se plie ; quand on est un simple citoyen, il s’allonge.
Ne vous méprenez pas : les travailleurs ont droit aux congés, à la maladie, aux permissions pour n’importe quel malaise physique ou existentiel. Mais lorsque votre absence coïncide avec l’urgence d’un citoyen, la vie privée devient une arme à double tranchant : elle protège celui qui reste à la maison, elle pénalise celui qui attend debout. Un équilibre si fragile qu’un simple toussotement dans le service pourrait tout faire s’effondrer.
Et que fait la politique ? Elle se tait, ou pire : elle distribue des conseils vagues, des incitations nébuleuses et se félicite de respecter les droits des employés publics. Personne ne se préoccupe de concevoir des horaires intelligents, du personnel de réserve ou des solutions numériques. Résultat : l’usager devient spectateur impuissant d’un conflit entre droit à la santé et droit au café rallongé du fonctionnaire.
La morale est amère : en Italie, et ici aussi en Vallée, nous sommes tous prisonniers de ce cercle vicieux. Le citoyen renonce ou paie, le travailleur profite de ses droits, la politique applaudit son propre spectacle et le paradoxe triomphe. Le droit à la santé devient un luxe bureaucratique, tandis que la vie privée des employés reste inviolable.
Bref, entre congés, permissions et horaires bancals, la vraie question n’est pas « qui a raison ? », mais « quand cessera-t-on de rire pour enfin organiser un service public qui ne fasse plus pleurer les citoyens ? ». D’ici là, en Vallée d’Aoste comme ailleurs, le conflit d’intérêts restera le sport le plus pratiqué après le curling : élégant, silencieux… et terriblement frustrant.