NOUVELLES EN FRANCAIS - 01 dicembre 2025, 14:06

Non solo ghiaccio, comprendre la montagne qui change

À la veille de la Journée internationale de la montagne, la Bibliothèque régionale d’Aoste accueille un colloque qui explore les effets moins visibles – mais décisifs – du réchauffement climatique sur la faune alpine

Le 11 décembre prochain, à 18 heures, la salle de conférences de la Bibliothèque régionale Bruno Salvadori d’Aoste deviendra un petit laboratoire d’altitude. Le colloque Non solo ghiaccio. Effetti dell’aumento delle temperature sulle popolazioni animali, animé par Alice Brambilla et Caterina Ferrari, invite le public à aller au-delà de l’image spectaculaire des glaciers qui reculent. Car si la fonte de la glace est l’un des symboles les plus évidents de la crise climatique, elle n’est finalement que la partie émergée d’un bouleversement bien plus large et plus subtil.

Les deux chercheuses du Parc national du Grand-Paradis présenteront les conclusions d’un chapitre du volume Oltre i ghiacciai, publié dans le cadre de l’Année internationale de la préservation des glaciers voulue par l’UNESCO. Leur travail met en lumière des effets souvent méconnus : l’impact de la hausse des températures sur les bouquetins, espèce emblématique des Alpes, mais aussi sur des communautés d’invertébrés dont l’équilibre fragile raconte, mieux que beaucoup de graphiques, la rapidité des transformations en cours.

Comprendre ces phénomènes n’est pas simple. Contrairement aux glaciers, mesurables au centimètre près, la faune réagit par ajustements successifs, parfois contradictoires. Certaines populations semblent s’adapter, d’autres déclinent ; certains écosystèmes s’organisent différemment, parfois au bénéfice d’espèces opportunistes. Les recherches menées dans le Parc du Grand-Paradis tentent de démêler ces dynamiques pour fournir aux gestionnaires des pistes concrètes de conservation. Préserver un écosystème montagnard, aujourd’hui, signifie anticiper ce qui arrive demain.

Le colloque s’inscrit dans la thématique choisie par la FAO pour la Journée internationale de la montagne 2025 : « Les glaciers sont importants pour l’eau, l’alimentation et les moyens de subsistance dans les montagnes et au-delà ». Un rappel clair que les glaciers ne sont pas seulement un décor naturel, mais la source d’un équilibre vital qui dépasse largement l’altitude.

Alice Brambilla et Caterina Ferrari, chercheuses au sein du Service biodiversité, recherche scientifique et éducation environnementale du Parc national du Grand-Paradis, coordonnent depuis des années des programmes d’étude à long terme sur le bouquetin et la marmotte. Leur expertise de terrain donne à ce rendez-vous une valeur particulière : celle d’un récit scientifique enraciné dans la réalité du territoire, où chaque changement observé en dit un peu plus sur l’avenir des Alpes. 

red