La fotografia più recente — e impietosa — è arrivata da Eurostat: tra il 2004 e il 2024 il reddito reale pro capite delle famiglie nell’Unione Europea è aumentato mediamente del 22 per cento.
Nel nostro paese, invece, la storia è un’altra: lo stesso indicatore segna un -4 per cento. Solo un altro membro dell’UE — la Grecia — condivide questo triste primato. Se queste cifre non gridano vergogna, poco ci manca. Perché ogni punto in meno è un potere d'acquisto perso, una pensione che vale meno, un giovane che rinuncia a un progetto. Eppure, per anni, la maggioranza guidata da Giorgia Meloni e i suoi alleati, tra cui Matteo Salvini, ha mandato in giro slogan trionfalistici: “ripresa”, “resurrezione”, “futuro per i giovani”. Leggende metropolitane, ormai smascherate dai fatti.
Troppo facile arrampicarsi sui numeri nominali: sì, lo stipendio “in lira” magari è aumentato. Ma se l’inflazione ti mangia quel che valeva quattro caffè e oggi vale a malapena un cornetto, vuol dire che quel “aumento” serve a poco. Il reddito reale — quello che davvero conta — è quello certificato da Eurostat: e l’Italia è ferma agli anni della crisi, quando l’Europa invece accelerava.
Dicono che la colpa sia la crisi, l’inflazione, le care bollette, la guerra lontana che torna a far paura anche qui. Forse è in parte vero. Ma è davvero credibile che due decenni filati di crolli — o stagnazioni sistemiche — siano solo “cause esterne”? No. Qui c’è una scelta politica: tenere sotto assedio i salari, lasciare che i contratti arrancassero, non investire sul lavoro stabile, su diritti, su welfare. Si è scelto un’Italia meno uguale, più fragile, più vulnerabile. E ora si paga il prezzo.
Salvini e Meloni — con tutto il loro codazzo di propaganda — hanno puntato su retoriche di identità, sicurezza e ordine: meno tasse qui, più mura là, grandi opere, sicurezza, nazionalismo. Ma i numeri reali? Li ha decisi Eurostat, non il Viminale. E dicono chiarissimo che l’Italia è sul fondo. In caduta libera, come la Grecia un tempo commissariata. Solo che adesso non squilla nessuna sirena d’allarme: fa troppo comodo ignorare i segnali.
Questo non è un esercizio di complottismo. È contabilità reale, è vita vera. È la differenza tra una generazione che spera ancora, e una che sopravvive. Forse la politica balbetta, cerca alibi, urla slogan. Ma le tabelle sono fredde: e per l’Italia sono implacabili.
È il momento di smetterla con le chiacchiere e tornare a confrontarsi sui fatti. Sui salari, sul lavoro stabile, sul potere d’acquisto, sul futuro delle famiglie. Perché il vero redistributore di promesse è la vita reale: e oggi, qui, vince l’austerità, perde la dignità.
Meloni sbugiardata
La photo la plus récente — et impitoyable — nous vient d’Eurostat : entre 2004 et 2024, le revenu réel par habitant des familles dans l’Union européenne a augmenté en moyenne de 22 %.
Chez nous, l’histoire est toute autre : le même indicateur affiche -4 %. Seul un autre pays de l’UE — la Grèce — partage ce triste record. Si ces chiffres ne provoquent pas un peu de honte, il ne manque pas grand-chose. Chaque point en moins, c’est un pouvoir d’achat envolé, une pension qui vaut moins, un jeune qui abandonne un projet.
Pourtant, pendant des années, la majorité dirigée par Giorgia Meloni et ses alliés, dont Matteo Salvini, a fait circuler des slogans triomphalistes : « reprise », « résurrection », « avenir pour les jeunes ». Des légendes urbaines, désormais démasquées par les faits.
Trop facile de se raccrocher aux chiffres nominaux : oui, le salaire « en lire » a peut-être augmenté. Mais si l’inflation dévore ce qui valait quatre cafés et qui ne vaut aujourd’hui qu’un croissant à peine, cet « augmentation » ne sert pas à grand-chose. Le revenu réel — celui qui compte vraiment — est celui certifié par Eurostat : et l’Italie stagne aux années de crise, pendant que l’Europe accélère.
On dit que c’est la faute de la crise, de l’inflation, des factures chères, de la guerre lointaine qui fait peur ici aussi. Peut-être en partie vrai. Mais est-il vraiment crédible que deux décennies entières de chutes — ou de stagnation systémique — soient seulement dues à des « causes externes » ? Non. Ici, il y a un choix politique : maintenir les salaires sous pression, laisser les contrats peiner, ne pas investir dans l’emploi stable, les droits, le social. On a choisi une Italie moins égale, plus fragile, plus vulnérable. Et maintenant, on en paie le prix.
Salvini et Meloni — avec tout leur cortège de propagande — ont misé sur la rhétorique de l’identité, de la sécurité et de l’ordre : moins d’impôts ici, plus de murs là, grands travaux, sécurité, nationalisme. Mais les chiffres réels ? C’est Eurostat qui les a décidés, pas le ministère de l’Intérieur. Et ils disent très clairement que l’Italie est au fond. En chute libre, comme la Grèce autrefois sous tutelle. Sauf qu’aujourd’hui, aucune alarme ne sonne : il est trop commode d’ignorer les signaux.
Ce n’est pas un exercice de complotisme. C’est de la comptabilité réelle, c’est la vie vraie. C’est la différence entre une génération qui espère encore et une qui survit. La politique peut bégayer, chercher des alibis, crier des slogans. Mais les tableaux sont froids : pour l’Italie, ils sont impitoyables.
Il est temps de cesser les bavardages et de revenir aux faits. Sur les salaires, sur l’emploi stable, sur le pouvoir d’achat, sur l’avenir des familles. Car le véritable redistributeur de promesses, c’est la vie réelle : et aujourd’hui, ici, l’austérité gagne, la dignité perd.