Chez Nous - 25 novembre 2025, 08:00

Vaincus et vainqueurs

Dal terremoto veneto allo schianto in Campania e in Puglia, il centrodestra incassa la batosta più rumorosa della sua stagione politica. Meloni e Salvini escono dal voto come i veri sconfitti, mentre a sinistra si riapre — finalmente — una finestra di possibilità.

Ci sono sere elettorali in cui la politica assomiglia a una partita a scacchi; e poi ci sono certe notti in cui sembra piuttosto la scena di un film neorealista: volti tesi, silenzi pesanti, dichiarazioni sussurrate tra i denti. L’ultima tornata è stata proprio così. Una di quelle notti in cui i “vincitori” ufficiali sono quasi una nota a margine, mentre a fare notizia sono soprattutto i vinti, quelli veri.

E questa volta i vinti hanno nomi e cognomi pesanti: Giorgia Meloni e Matteo Salvini.

Non tanto per i numeri nazionali, quanto per ciò che è accaduto nel luogo che molti consideravano la cassaforte del centrodestra: il Veneto. Lì, terra di voti stratificati e fedeltà consolidate, è successo l’impronunciabile. Salvini, che il Veneto lo aveva sempre brandito come un trofeo personale, si è ritrovato travolto dalla sua stessa storia. Luca Zaia, pur da tempo fuori dalla macchina della Lega-madre, ha mostrato ancora una volta che la politica non si fa con i meme né con i proclami rabbiosi, ma con la reputazione, la stima e, soprattutto, il radicamento.

Zaia ha vinto. Salvini ha perso. E questa è una di quelle frasi che pesano come un macigno sulla scrivania del Capitano.

E Meloni? Beh, Meloni in Veneto non l’ha neanche vista, la vittoria. Ha dovuto chinare il capo: Fratelli d’Italia cede il passo, la Lega tiene (grazie a Zaia, non certo grazie al segretario), e il “partito della premier” si riscopre improvvisamente vulnerabile. Il suo mito dell’invincibilità, scolpito negli ultimi anni, ha fatto una crepa evidente — e stavolta non può dare la colpa ai “comunisti”.

Se il capitolo veneto traballa, quello del Sud è un vero e proprio schianto.
Campania e Puglia non sono state elezioni: sono state una resa dei conti. Il centrodestra non ha semplicemente perso: è stato umiliato. Non c’è racconto alternativo che tenga. Coalizione divisa, candidati improbabili, zero radicamento territoriale, e — diciamolo — una certa arroganza nordista che, al Sud, non paga più.

La fotografia finale è impietosa: un centrodestra che esce dal voto spaesato, litigioso, senza una strategia comune. Un quadro politico che, fino a ieri, sembrava scolpito come un monolite, oggi appare pieno di crepe, da Nord a Sud.

E ora?

Ora arriva la parte che dovrebbe far drizzare le antenne alla sinistra, quella vera.
Perché sì, la destra ha perso. Ma la domanda fondamentale resta: la sinistra ha voglia di vincere?
Oppure assisteremo all’ennesimo dibattito interno sul colore delle mozioni congressuali mentre l’Italia continua a scivolare da un’emergenza all’altra?

Il voto ha mandato un messaggio limpido come pochi: quando la sinistra è credibile, unita e inclusiva, non solo può competere, ma può vincere. Perché dove si è presentata con candidature forti, coalizioni ampie e un linguaggio che parlava alle persone, ha portato a casa risultati importanti. Dove invece si è divisa, ha perso — come sempre.

E allora, provocazione per provocazione: che si aspetta?
Che un algoritmo decida il segretario?
Che il destino politico del Paese venga scritto dai “forse”, dai “vedremo”, dai “dobbiamo aprire un tavolo”?

No. È il momento — finalmente — di rilanciare l’unità della sinistra.
Un’unità non di facciata, ma di progetto: sociale, ambientale, culturale.
Un’unità che sappia parlare a chi lavora, a chi studia, a chi vive nelle periferie e nelle montagne, a chi non ne può più di slogan e desidera soluzioni.

La destra ha perso perché si è chiusa.
La sinistra può vincere solo se si apre.

E, diciamolo sottovoce ma non troppo: questo potrebbe essere davvero il primo segnale di una nuova stagione politica. Basta volerlo. Basta non tirarsi indietro. Basta, soprattutto, ricordarsi che i vinti non sono solo quelli che perdono le elezioni — ma anche quelli che rinunciano a provarci.

Stavolta, sarebbe un peccato imperdonabile.

Vinti e vincitori

Du séisme vénitien au crash en Campanie et dans les Pouilles, la droite sort de ce scrutin avec la claque la plus retentissante de sa saison politique. Meloni et Salvini en ressortent comme les véritables perdants, tandis qu’à gauche s’ouvre — enfin — une fenêtre de possibilités.

Il y a des soirées électorales où la politique ressemble à une partie d’échecs ; et puis il y a certaines nuits où elle prend plutôt l’allure d’une scène de film néoréaliste : vis tendues, silences lourds, déclarations murmurées entre les dents. Le dernier scrutin a été exactement de ce genre. Une de ces nuits où les « vainqueurs » officiels ne sont qu’une note en bas de page, tandis que les projecteurs se posent surtout sur les perdants, les vrais.

Et cette fois, les perdants portent des noms lourds : Giorgia Meloni et Matteo Salvini.

Non pas tant pour les chiffres nationaux, mais pour ce qui s’est produit dans ce que beaucoup considéraient comme le coffre-fort de la droite : la Vénétie. Là, dans cette terre de votes stratifiés et de fidélités enracinées, l’impensable s’est produit. Salvini, qui avait toujours brandi la Vénétie comme son trophée personnel, s’est retrouvé balayé par sa propre histoire. Luca Zaia, pourtant depuis longtemps en marge de la machine de la Lega-mère, a rappelé une fois de plus que la politique ne se fait ni avec des mèmes ni avec des proclamations rageuses, mais avec la réputation, l’estime et surtout l’ancrage territorial.

Zaia a gagné. Salvini a perdu. Et c’est l’un de ces constats qui tombent sur le bureau du « Capitaine » comme un pavé.

Et Meloni ? Eh bien, Meloni en Vénétie n’a même pas aperçu l’ombre d’une victoire. Elle a dû baisser la tête : Fratelli d’Italia s’efface, la Lega résiste (grâce à Zaia, certainement pas grâce au secrétaire), et le « parti de la Première ministre » se découvre soudain vulnérable. Son mythe d’invincibilité, façonné au fil des dernières années, a laissé apparaître une fissure — et cette fois, impossible de blâmer les « communistes ».

Si le chapitre vénitien chancelle, celui du Sud est un véritable effondrement.

La Campanie et les Pouilles n’ont pas été un scrutin : ç’a été un règlement de comptes. La droite n’a pas simplement perdu : elle a été humiliée. Aucun récit alternatif ne tient. Coalition divisée, candidats improbables, absence totale d’ancrage territorial et — disons-le — une certaine arrogance nordiste qui, dans le Sud, ne fonctionne plus.

La photographie finale est impitoyable : une droite qui sort des urnes déboussolée, querelleuse, sans stratégie commune. Un paysage politique qui, jusqu’à hier, semblait figé comme un monolithe, apparaît aujourd’hui plein de fissures, du Nord au Sud.

Et maintenant ?

Maintenant vient la partie qui devrait faire dresser les oreilles de la vraie gauche.

Car oui, la droite a perdu. Mais la question fondamentale demeure : est-ce que la gauche a envie de gagner ?

Ou assisterons-nous à un énième débat interne sur la couleur des motions de congrès pendant que l’Italie continue de glisser d’une urgence à l’autre ?

Le vote a envoyé un message clair entre tous : quand la gauche est crédible, unie et inclusive, non seulement elle peut rivaliser, mais elle peut gagner. Là où elle s’est présentée avec des candidatures solides, des coalitions larges et un langage tourné vers les personnes, elle a obtenu des résultats importants. Là où elle s’est divisée, elle a perdu — comme toujours.

Alors, provocation pour provocation : qu’attend-on ?

Qu’un algorithme choisisse le secrétaire ?
Que le destin politique du pays soit écrit par des « peut-être », des « on verra », des « il faut ouvrir une table » ?

Non. Il est — enfin — temps de relancer l’unité de la gauche.

Une unité non pas de façade, mais de projet : social, environnemental, culturel.
Une unité capable de parler à ceux qui travaillent, qui étudient, qui vivent en périphérie ou en montagne, à ceux qui en ont assez des slogans et attendent des solutions.

La droite a perdu parce qu’elle s’est refermée.
La gauche ne peut gagner qu’en s’ouvrant.

Et disons-le à voix basse — mais pas trop : ceci pourrait bien être le premier signe d’une nouvelle saison politique. Il suffit de le vouloir. Il suffit de ne pas reculer. Il suffit surtout de se rappeler que les vaincus ne sont pas seulement ceux qui perdent les élections — mais aussi ceux qui renoncent à essayer.

Cette fois, ce serait un péché impardonnable.

piero.minuzzo@gmail.com