Dal Dossier statistico immigrazione 2025 emerge un quadro chiaro: la Valle d’Aosta invecchia, si spopola e resiste solo grazie al contributo degli stranieri. Non c’è “emergenza immigrazione”, ma un’urgenza di consapevolezza. La nostra salvezza passa dall’inclusione di chi, ogni giorno, tiene in piedi la comunità valdostana.
“Gli stranieri sono una risorsa fondamentale per la tenuta complessiva della regione e per il suo futuro”. Non è un’affermazione ideologica, ma la sintesi del Dossier statistico immigrazione 2025, presentato ieri all’Università della Valle d’Aosta. Un documento che dovrebbe far riflettere amministratori, politici e cittadini: se la Valle d’Aosta resta viva, è anche grazie a chi arriva da lontano per lavorare, curare, costruire, assistere.
Secondo i dati Istat, al 31 dicembre 2024 nella nostra regione vivono 8.983 stranieri, pari al 7,3% della popolazione. Una percentuale in crescita, ma ancora lontana dalle medie del Nord-Ovest (11,6%) e da quella nazionale (9,2%). Eppure, senza di loro, la Valle d’Aosta avrebbe numeri ben più drammatici: la popolazione cala, e il modesto saldo migratorio interno (+0,2 per mille) non basta a compensare le nascite in picchiata.
Nel frattempo, chi resta — o arriva — lavora, spesso troppo e con poco riconoscimento. Il tasso di occupazione dei cittadini stranieri è del 70,5%, poco inferiore a quello degli italiani (72,3%), ma con un tasso di disoccupazione quasi triplo (9,4%). Gli stranieri riempiono i vuoti dove i valdostani non vogliono o non possono più stare: edilizia, industria, agricoltura, lavoro domestico. Mansioni faticose, essenziali, invisibili.
“Non è vero che c’è un’invasione e non è vero che gli immigrati rubano il lavoro agli italiani”, ha ricordato William Bonapace, referente regionale Idos, durante la presentazione del dossier. “In Italia abbiamo bisogno di manodopera, ce lo chiedono gli industriali. Oggi non c’è alcuna emergenza immigrazione che non possiamo affrontare”.
Eppure, accanto ai numeri, resta una fragilità strutturale: quella dell’integrazione. Il dossier parla chiaramente di una tendenza alla formazione di ghetti etnico-occupazionali e abitativi, di quartieri e cantieri dove le lingue si mischiano ma le vite restano separate. Serve — scrivono i ricercatori — una “politica sociale di promozione della partecipazione e dell’inclusione”. Tradotto: scuola, casa, cittadinanza, opportunità.
Il titolo di questo redazionale, Salviamo chi ci salva, non è una provocazione, ma un invito. Perché oggi sono proprio loro, le badanti che accudiscono i nostri anziani, i muratori che ristrutturano le nostre case, i braccianti che curano i nostri campi, a tenere insieme la trama sociale valdostana. Se crolla quella rete, crolla anche il modello di convivenza e di benessere che diamo per scontato.
Dunque sì: possiamo salvarci solo se impariamo a salvare, a includere, a riconoscere. Non come gesto di bontà, ma come atto di lungimiranza collettiva. Perché chi arriva non porta via niente: porta futuro. E in una Valle che invecchia e si restringe, il futuro — oggi — è la nostra più urgente forma di salvezza.
Aiutiamo chi ci salva
Le Dossier statistique sur l’immigration 2025 dresse un constat limpide : la Vallée d’Aoste vieillit, se dépeuple et ne tient debout que grâce à la contribution des étrangers. Il n’y a pas “d’urgence migratoire”, mais une urgence de lucidité. Notre salut passe par l’inclusion de celles et ceux qui, chaque jour, font vivre la communauté valdôtaine.
« Les étrangers sont une ressource fondamentale pour la stabilité et l’avenir de la région. » Ce n’est pas une déclaration idéologique, mais la synthèse du Dossier statistique sur l’immigration 2025, présenté hier à l’Université de la Vallée d’Aoste. Un document qui devrait faire réfléchir élus, responsables politiques et citoyens : si la Vallée d’Aoste reste vivante, c’est aussi grâce à ceux qui viennent de loin pour travailler, soigner, bâtir, aider.
Selon les données de l’Istat, au 31 décembre 2024, la région comptait 8 983 étrangers, soit 7,3 % de la population totale. Un chiffre en hausse, mais encore loin de la moyenne du Nord-Ouest (11,6 %) et de la moyenne nationale (9,2 %). Et pourtant, sans eux, la Vallée d’Aoste connaîtrait une situation bien plus critique : la population diminue, et le modeste solde migratoire interne (+0,2 ‰) ne compense pas la chute des naissances.
Pendant ce temps, ceux qui restent — ou qui arrivent — travaillent, souvent trop, et sans la reconnaissance qu’ils méritent. Le taux d’emploi des citoyens étrangers atteint 70,5 %, à peine inférieur à celui des Italiens (72,3 %), mais leur taux de chômage est presque trois fois supérieur (9,4 %). Les étrangers occupent les postes que les Valdôtains ne veulent plus ou ne peuvent plus occuper : bâtiment, industrie, agriculture, travail domestique. Des tâches pénibles, indispensables, souvent invisibles.
« Il n’est pas vrai qu’il y a une invasion, ni que les immigrés volent le travail des Italiens », a rappelé William Bonapace, référent régional Idos, lors de la présentation du dossier. « L’Italie a besoin de main-d’œuvre, les industriels nous le disent clairement. Aujourd’hui, il n’existe aucune urgence migratoire que nous ne soyons pas capables d’affronter. »
Mais derrière les chiffres se cache une fragilité structurelle : celle de l’intégration. Le dossier souligne la tendance à la formation de ghettos ethniques, professionnels et résidentiels, de quartiers et de chantiers où les langues se croisent, mais où les vies demeurent séparées. Les chercheurs appellent à une politique sociale de participation et d’inclusion, c’est-à-dire à plus d’école, de logement, de citoyenneté et d’opportunités.
Le titre de ce redactionnel, Aidons ceux qui nous sauvent, n’est pas une provocation, mais une invitation. Car aujourd’hui, ce sont bien elles et eux — les aides à domicile qui s’occupent de nos aînés, les ouvriers qui rénovent nos maisons, les ouvriers agricoles qui entretiennent nos terres — qui maintiennent la trame sociale de la Vallée d’Aoste. Si ce réseau s’effondre, c’est tout un modèle de vie et de bien-être qui s’écroule avec lui.
Alors oui : nous ne pourrons nous sauver qu’en apprenant à sauver les autres, à inclure, à reconnaître. Non par charité, mais par intelligence collective. Car ceux qui arrivent ne prennent rien : ils apportent l’avenir. Et dans une Vallée qui vieillit et se rétrécit, cet avenir — aujourd’hui — est notre forme la plus urgente de salut.