Chez Nous - 29 ottobre 2025, 08:00

Air frit

Aria fritta

Un mese. Un dannato mese. E niente. Non sappiamo ancora chi siederà su quali poltrone, chi incasserà quali indennità, chi guiderà commissioni e chi resterà a guardare. Promesse elettorali? Polvere negli occhi dei cittadini. Discorsi di saggezza? Aria fritta.

Il 28 settembre i valdostani hanno votato. Il 28 ottobre, il nuovo Consiglio regionale si insedia e… sorpresa: tutto come prima. Senza Presidente, senza maggioranza, senza un minimo di chiarezza. Le urne hanno cambiato solo l’ordine dei pezzi sullo stesso vecchio tavolo, come un gioco per bambini che pretendono di decidere senza imparare le regole.

Mauro Baccega, decano provvisorio, apre i lavori con parole solenni: “responsabilità affidate dagli elettori”, “saggezza e dedizione”. Parole dolci, suonano bene, ma restano sospese nell’aria come coriandoli dopo un Carnevale: splendono un attimo e poi spariscono. Perché Baccega è lo specialista nel salto della quaglia. E se lui parla di saggezza, la realtà politica lo smentisce immediatamente: mancano i numeri per eleggere il Presidente del Consiglio, e molti hanno preferito starsene fuori dall’aula piuttosto che affrontare la prova dei numeri veri.

Dei 35 consiglieri, 13 sono nuovi. Potrebbe sembrare una boccata d’aria fresca, e invece no: le vecchie dinamiche restano, più opache e più complicate che mai. L’UV fa incetta di seggi, ma dentro è spaccata come un bicchiere caduto; gli Autonomisti di Centro giocano su più tavoli, come in un casinò; la sinistra di AVS ha già acceso il fuoco legale con un ricorso al TAR per riassegnare un seggio. Tradotto: nessuno sa chi comanda, ma tutti vogliono incassare il premio.

Le donne sono otto su trentacinque: piccolo passo avanti, certo, ma insufficiente a riscattare la mediocrità morale che trasuda da ogni gesto e parola di quest’aula. L’età media sale a 54 anni, e con essa il peso di decenni di vecchie pratiche politiche, di giochi di corridoio, di promesse che evaporano appena si illuminano i riflettori.

Un mese di trattative segrete, telefonate notturne, sondaggi da corridoio. E il risultato? Poltrone contese, veti incrociati, alleanze che evaporano alla prima stretta di mano. La politica valdostana sembra aver dimenticato cosa sia costruire qualcosa insieme. Non esiste progetto comune: esiste solo un unico, triste progetto, fatto di resistenza e calcolo personale, con l’unico obiettivo di non mollare fino alla prossima adunanza, nella speranza che qualcun altro molli per loro.

E noi cittadini, nel frattempo, restiamo fuori dall’aula, a contare i giorni e a osservare giacche e cravatte, sorrisi studiati e promesse vuote. Questa XVII legislatura parte zoppa, e se l’inizio è già questo… meglio prepararsi a respirare ancora per mesi quella solita, stantia, insipida aria fritta, fatta di parole, selfie e poltrone contese, mentre chi governa pensa solo a chi ha diritto all’indennità più succosa.

Non c’è altro da aggiungere, perché la sceneggiata continua, sempre uguale a se stessa: la politica in Valle d’Aosta non cambia, ma noi cittadini dovremmo, almeno, imparare a riconoscere chi parla di responsabilità e chi parla solo per il proprio tornaconto. Aria fritta, appunto.

Aria fritta

Un mois. Un mois maudit. Et rien. Nous ne savons toujours pas qui s’assiéra sur quels fauteuils, qui encaissera quelles indemnités, qui dirigera quelles commissions et qui restera à regarder. Promesses électorales ? Poussière dans les yeux des citoyens. Discours de sagesse ? Du vent.

Le 28 septembre, les Valdôtains ont voté. Le 28 octobre, le nouveau Conseil régional s’installe et… surprise : tout comme avant. Sans président, sans majorité, sans la moindre clarté. Les urnes n’ont changé que l’ordre des pièces sur la même vieille table, comme un jeu pour enfants qui veulent décider sans connaître les règles.

Mauro Baccega, doyen provisoire, ouvre les travaux avec des mots solennels : « responsabilités confiées par les électeurs », « sagesse et dévouement ». Des mots doux, qui sonnent bien, mais qui restent suspendus dans l’air comme des confettis après le carnaval : ils brillent un instant et disparaissent. Parce que Baccega est spécialiste du saut de la caille. Et s’il parle de sagesse, la réalité politique le contredit immédiatement : il manque les voix pour élire le président du Conseil, et beaucoup ont préféré rester hors de l’hémicycle plutôt que d’affronter l’épreuve des vrais chiffres.

Parmi les 35 conseillers, 13 sont nouveaux. Cela pourrait sembler une bouffée d’air frais, mais non : les vieilles dynamiques persistent, plus opaques et plus compliquées que jamais. L’UV rafle les sièges, mais à l’intérieur c’est fracturé comme un verre tombé ; les Autonomistes du Centre jouent sur plusieurs tableaux, comme dans un casino ; la gauche d’AVS a déjà déclenché un recours auprès du TAR pour récupérer un siège. Traduction : personne ne sait qui commande, mais tout le monde veut toucher la récompense.

Les femmes sont huit sur trente-cinq : un petit pas en avant, certes, mais insuffisant pour racheter la médiocrité morale qui transpire de chaque geste et parole de cette assemblée. L’âge moyen atteint 54 ans, et avec lui le poids de décennies de pratiques politiques anciennes, de jeux de couloir, de promesses qui s’évaporent dès que les projecteurs s’allument.

Un mois de tractations secrètes, d’appels nocturnes, de sondages de couloir. Et le résultat ? Fauteuils disputés, veto croisés, alliances qui s’évaporent au premier échange de poignée de main. La politique valdôtaine semble avoir oublié ce que signifie construire quelque chose ensemble. Il n’existe pas de projet commun : il n’y a qu’un seul et triste projet, fait de résistance et de calcul personnel, avec pour seul objectif de tenir jusqu’à la prochaine session, en espérant que quelqu’un d’autre cède à leur place.

Et nous, citoyens, restons à l’extérieur de l’hémicycle, à compter les jours et à observer vestes et cravates, sourires étudiés et promesses vides. Cette XVIIe législature commence boiteuse, et si le début est déjà ainsi… mieux vaut se préparer à respirer encore pendant des mois ce même air frit, rance et insipide, fait de mots, de selfies et de fauteuils disputés, pendant que ceux qui gouvernent ne pensent qu’à qui aura droit à l’indemnité la plus juteuse.

Il n’y a rien d’autre à ajouter, car la mise en scène continue, toujours identique à elle-même : la politique en Vallée d’Aoste ne change pas, mais nous, citoyens, devrions au moins apprendre à reconnaître qui parle de responsabilités et qui parle uniquement pour son propre intérêt. Air frit, en somme.

piero.minuzzo@gmail.com