Ancora una volta la politica valdostana abdica al suo ruolo, incapace di esprimere un leader per Aosta. È un suicidio politico annunciato, consumato nell’indifferenza generale, mentre i cittadini restano orfani di rappresentanza e di visione.
Ci sono molti modi per morire in politica: per logoramento, per tradimento, per stanchezza o per vanità. Ma quello che sta compiendo la politica valdostana è un autentico harakiri, un suicidio pubblico compiuto con lucida consapevolezza. Davanti all’ennesima tornata elettorale comunale, la classe dirigente della nostra regione dimostra di non avere né il coraggio né la voglia di assumersi responsabilità. Nessun leader, nessuna figura capace di dire: “Mi metto in gioco per Aosta.”
Di fronte alla carica di sindaco del capoluogo, la politica si eclissa. Fa un passo indietro, si nasconde dietro candidati civici, prestanomi o figure di transizione. È un film già visto, ma ogni volta più squallido. Delle due l’una: o la politica valdostana non ha più leader, oppure non vuole più averne. O entrambe.
Un vecchio detto giapponese recita: “Il pesce marcisce dalla testa.” In Valle d’Aosta, la testa della politica sembra ormai svuotata di idee e di passione. I partiti – quelli che dovrebbero formare, scegliere, guidare – preferiscono il calcolo alle scelte, la convenienza al rischio, la sopravvivenza al cambiamento. “Meglio non perdere consenso che provare a guadagnarlo”, sembra essere il mantra dei tempi.
Ma così facendo, la politica si suicida. E non solo simbolicamente. Si suicida rinunciando al suo compito più nobile: servire i cittadini, non servirsi delle istituzioni. Perché è evidente che alla politica valdostana interessa il potere, non il servizio. Interessa chi siede al governo della Regione, chi controlla i fondi, chi distribuisce incarichi. Ma quando si tratta di amministrare la città, di sporcarsi le mani nei problemi quotidiani dei cittadini – traffico, degrado, vivibilità, lavoro – allora cala il sipario.
Churchill diceva: “Il prezzo della grandezza è la responsabilità.” Qui la responsabilità è diventata un fardello da evitare. Così, mentre la politica si autodistrugge, i valdostani pagano il conto: istituzioni più deboli, città abbandonata, fiducia a picco.
È tempo di ripartire da zero. Di ricostruire una nuova classe politica che non tema l’impegno ma lo consideri un onore. Che torni a parlare la lingua della responsabilità e non quella dell’opportunismo.
In fondo, la storia insegna: quando la politica rinuncia a guidare, qualcun altro lo fa al suo posto. Ma a quel punto non è più politica. È amministrazione senz’anima, potere senza visione, un harakiri collettivo compiuto nel silenzio.
Come direbbe lo scrittore e politico francese André Malraux: “Non ci sono eroi, ci sono solo persone che fanno ciò che devono fare, quando gli altri non lo fanno.”
Ecco cosa manca oggi alla Valle d’Aosta: persone che fanno ciò che devono fare.
Politica harakiri
Une fois de plus, la politique valdôtaine abdique de son rôle, incapable de désigner un leader pour la ville d’Aoste. C’est un suicide politique annoncé, consommé dans l’indifférence générale, tandis que les citoyens restent orphelins de représentation et de vision.
Il existe bien des façons de mourir en politique : par l’usure, par la trahison, par la lassitude ou par vanité. Mais ce que la politique valdôtaine est en train d’accomplir, c’est un véritable harakiri, un suicide public commis en toute lucidité. Face à une nouvelle élection communale, la classe dirigeante de notre région démontre qu’elle n’a ni le courage ni la volonté d’assumer des responsabilités. Aucun leader, aucune personnalité capable de dire : « Je me lance pour Aoste. »
Devant la fonction de maire du chef-lieu, la politique s’efface. Elle recule, se cache derrière des candidats civiques, des prête-noms ou des figures de transition. C’est un film déjà vu, mais chaque fois plus triste. Deux possibilités : soit la politique valdôtaine n’a plus de leaders, soit elle ne veut plus en avoir. Ou peut-être les deux.
Un vieux proverbe japonais dit : « Le poisson pourrit par la tête. » En Vallée d’Aoste, la tête de la politique semble désormais vidée d’idées et de passion. Les partis – ceux qui devraient former, choisir, guider – préfèrent le calcul aux choix, la commodité au risque, la survie au changement. « Mieux vaut ne pas perdre de voix que tenter d’en gagner » : tel semble être le mantra du moment.
Mais ce faisant, la politique se suicide. Et pas seulement au sens symbolique. Elle se suicide en renonçant à sa mission la plus noble : servir les citoyens, et non se servir des institutions. Car il est évident que ce qui intéresse la politique valdôtaine, c’est le pouvoir, pas le service. Ce qui compte, c’est qui siège au gouvernement régional, qui contrôle les fonds, qui distribue les postes. Mais lorsqu’il s’agit d’administrer la ville, de se salir les mains avec les problèmes concrets des citoyens – circulation, dégradation, qualité de vie, emploi – le rideau tombe.
Churchill disait : « Le prix de la grandeur, c’est la responsabilité. » Ici, la responsabilité est devenue un fardeau dont on cherche à se décharger. Ainsi, pendant que la politique s’autodétruit, les Valdôtains en paient le prix : des institutions affaiblies, une ville abandonnée, une confiance en chute libre.
Il est temps de repartir de zéro, de reconstruire une nouvelle classe politique qui ne craigne pas l’engagement, mais le considère comme un honneur. Qui sache à nouveau parler la langue de la responsabilité, et non celle de l’opportunisme.
Car l’histoire nous l’enseigne : quand la politique renonce à diriger, quelqu’un d’autre le fait à sa place. Mais à ce moment-là, ce n’est plus de la politique. C’est de la gestion sans âme, du pouvoir sans vision, un harakiri collectif accompli dans le silence.
Comme l’écrivait André Malraux : « Il n’y a pas de héros, il n’y a que des hommes qui font ce qu’ils doivent faire, quand les autres ne le font pas. »
Voilà ce qui manque aujourd’hui à la Vallée d’Aoste : des gens qui font simplement ce qu’ils doivent faire.