Il Governo Meloni vara i “super poteri” per Roma Capitale, ma impugna la legge valdostana che ha aiutato i Comuni alluvionati. Due pesi e due misure, con un disprezzo palese per le autonomie speciali.
Il Consiglio dei Ministri ha approvato il disegno di legge costituzionale che attribuisce a Roma Capitale poteri legislativi speciali, autonomia finanziaria e un ruolo privilegiato tra gli enti costitutivi della Repubblica. In pratica, si vuole riscrivere l’articolo 114 della Costituzione per dire che Roma “non è una città come le altre”.
E infatti non lo è.
È la città che drena più risorse, concentra burocrazia, attira clientele e centralismo. È la città che, con il suo gigantismo amministrativo e la sua inefficienza storica, ha sempre chiesto più soldi per restare ingovernabile. Ora però il Governo Meloni vuole premiarla con un riconoscimento costituzionale. Altro che “una e indivisibile”: lo Stato si genuflette davanti al Colosseo e calpesta le montagne.
«Roma Capitale non è una città come le altre», ha detto la Presidente del Consiglio, Giorgia Meloni. E se fosse questo il punto? Che Roma è troppo città, troppo centro, troppo potere? Che è proprio questa eccezionalità il vero problema dell’Italia, da sempre incapace di essere davvero policentrica, solidale, federale?
Mentre si riscrive la Costituzione per Roma, lo stesso Governo ha impugnato pochi giorni fa la legge regionale valdostana n. 12/2025, con cui si concedevano trasferimenti straordinari e urgenti ai Comuni della regione colpiti dalle alluvioni e dalle valanghe del 16 e 17 aprile.
Una legge pensata e approvata in tempi record, per aiutare i Comuni a intervenire subito. Una legge figlia della responsabilità, non del privilegio. Ma a Roma non piace. Troppa autonomia, troppa rapidità, troppa efficienza da parte di una Regione che – ahimè – ha lo statuto speciale. E allora ecco l’impugnativa: un atto punitivo, autoritario, centralista.
Il presidente della Regione Valle d’Aosta, Renzo Testolin, è stato chiaro: «il provvedimento dello Stato, dalle informazioni in nostro possesso ed in attesa della notifica formale dell’atto di impugnativa, porterebbe a penalizzare di fatto la Regione per la celerità degli interventi emergenziali».
Cioè: lo Stato punisce chi interviene per primo e aiuta i Comuni. Non solo: paventerebbe persino la possibilità di non riconoscere alcun rimborso statale, nonostante lo stato di emergenza nazionale già dichiarato.
Vergogna.
Due pesi e due misure.
Mentre Roma ottiene super poteri e la Costituzione viene riscritta su misura per il Campidoglio, le autonomie speciali vengono ridimensionate a capriccio. La Regione Valle d’Aosta – come anche altre Regioni a Statuto speciale – non può neanche decidere in autonomia di aiutare i propri Comuni senza ricevere una bacchettata da Palazzo Chigi.
Dove sono finiti i principi della Resistenza, che diedero vita alla nostra autonomia? Dove lo spirito della Costituente, che riconosceva nella Valle d’Aosta una Petite Patrie, diversa e speciale, da tutelare? Se Roma può diventare “ente costitutivo della Repubblica” con poteri speciali, allora ogni Regione autonoma – con storia, lingua, cultura e istituzioni proprie – dovrebbe pretendere lo stesso.
Qui invece si fa il contrario: si vuole riconoscere un’autonomia ad una città e si contestano quelle delle Regioni. Si premia il centro e si punisce la periferia. Si scrive la nuova Italia sulle rovine del regionalismo.
Se questo è il patriottismo del Governo, se questa è la nazione immaginata da Giorgia Meloni, allora è una nazione che non ci rappresenta.
Noi – valdostani, autonomisti, cittadini – non ci stiamo.
Non ci stiamo a vedere Roma salire sul trono e le autonomie calpestate.
Non ci stiamo a farci dire che non possiamo aiutare i nostri paesi.
Non ci stiamo ad accettare una Costituzione riscritta per accontentare l’orgoglio romano e punire chi si muove con responsabilità.
Roma non è una città come le altre?
Nemmeno la Valle d’Aosta è una regione come le altre.
E se bisogna scegliere da che parte stare, noi stiamo con le Alpi. Non con il Colosseo.
Autonomia umiliata
Le gouvernement Meloni octroie des “super-pouvoirs” à Rome Capitale… mais attaque la loi valdôtaine en soutien aux communes sinistrées. Deux poids, deux mesures. Et un mépris flagrant pour les autonomies spéciales.
Le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi constitutionnelle visant à modifier l’article 114 de la Constitution italienne, en insérant “Rome Capitale” parmi les entités constitutives de la République. Une ville dotée de pouvoirs législatifs spéciaux, d’une autonomie financière renforcée et d’un statut privilégié.
En somme, on réécrit la Constitution pour affirmer que Rome “n’est pas une ville comme les autres”.
Et en effet, elle ne l’est pas.
C’est la ville qui absorbe le plus de ressources, qui concentre la bureaucratie, qui attire les clientélismes, qui incarne depuis toujours le centralisme étouffant. Une ville devenue ingouvernable malgré (ou à cause de) l'argent public. Et maintenant, le gouvernement Meloni veut l’élever au rang d’exception constitutionnelle.
Alors, “une et indivisible”, vraiment ? L’État italien se prosterne devant le Colisée et piétine les montagnes.
«Rome Capitale n’est pas une ville comme les autres», a déclaré Giorgia Meloni.
Mais justement : et si c’était là le vrai problème ?
Si Rome concentre trop de pouvoir, trop de visibilité, trop de centralité… c’est peut-être ce déséquilibre chronique qui empêche l’Italie d’être un pays vraiment solidaire, polycentrique, fédéral ?
Pendant qu’on façonne une Constitution sur mesure pour Rome, le même gouvernement a attaqué une loi valdôtaine – la n°12/2025 – qui attribuait des aides extraordinaires et urgentes aux communes touchées par les inondations et avalanches d’avril.
Une loi votée en urgence, conçue pour répondre vite, pour protéger les citoyens. Une loi de responsabilité, pas de privilège.
Mais à Rome, ça ne passe pas. Trop d’autonomie, trop d'efficacité, trop de réactivité. Et surtout, un Statut spécial.
Résultat : un recours devant la Cour constitutionnelle. Un acte de punition, autoritaire et centralisateur.
Le Président de la Région Vallée d’Aoste, Renzo Testolin, a été clair :
«D’après les informations dont nous disposons, cette décision de l’État, en attente de notification formelle, reviendrait à pénaliser la Région pour avoir agi rapidement face à l’urgence.»
Autrement dit : l’État punit qui agit vite pour aider les communes.
Pire encore : il laisserait entendre qu’aucun remboursement de l’État ne serait prévu, malgré l’état d’urgence reconnu à l’échelle nationale.
Honte.
Deux poids, deux mesures.
Pendant que Rome se voit offrir des super-pouvoirs et que la Constitution se transforme en faveur du Capitole, les Régions à Statut spécial sont traitées comme des gêneuses.
La Vallée d’Aoste – comme d’autres régions autonomes – ne peut même plus décider d’aider ses propres communes sans se faire taper sur les doigts par le gouvernement central.
Où sont passés les principes de la Résistance, qui ont fondé notre autonomie ?
Où est l’esprit de la Constituante, qui reconnaissait dans la Vallée d’Aoste une Petite Patrie, différente, spéciale, digne de protection ?
Si Rome peut devenir un “entité constitutive” de la République avec des pouvoirs spéciaux, alors chaque Région autonome devrait exiger le même traitement.
Mais ici, c’est l’inverse : on consacre une autonomie urbaine et on sabote celles des Régions.
On récompense le centre, on punit les marges.
On écrit la nouvelle Italie sur les ruines du régionalisme.
Si c’est ça le patriotisme du gouvernement Meloni,alors ce n’est pas une nation qui nous représente.
Nous, Valdôtains, autonomistes, citoyens, nous disons non.
Non à Rome sur le trône et aux autonomies écrasées.
Non à l’interdiction d’aider nos villages.
Non à une Constitution réécrite pour flatter la vanité romaine et punir ceux qui agissent avec responsabilité.
Rome n’est pas une ville comme les autres ?
La Vallée d’Aoste non plus n’est pas une région comme les autres.
Et s’il faut choisir un camp, nous choisissons les Alpes. Pas le Colisée.
Autonomistes, le moment de vérité est venu.
On ne peut plus bégayer, tergiverser, composer avec ceux qui nous traitent comme des sujets.
Il faut une réponse politique forte, claire, courageuse.
Il faut une voix unie pour dire : notre autonomie n’est pas négociable.
On parle de super-pouvoirs pour Rome ?
Nous exigeons la super-dignité des Régions spéciales.
Nous rappelons que la Vallée d’Aoste a un Statut à valeur constitutionnelle, fruit de la Résistance, pas d’un cadeau du centralisme.
Où sont passés les mouvements autonomistes ? Les élus défenseurs du Statut ? Les partis qui ont juré de protéger notre singularité ?
C’est maintenant qu’il faut le prouver. C’est maintenant qu’il faut parler.
Pas pour s’opposer à tout, mais pour défendre la Petite Patrie sur ce qui compte vraiment.
Parce qu’aujourd’hui, l’attaque ne vise pas une loi. Elle vise un principe.
Et celui qui se tait – par intérêt, par peur ou par calcul – n’est plus un autonomiste. C’est un complice.