Chez Nous - 18 luglio 2025, 08:00

Arnaques lâches

Truffe vigliacche

Il governo dorme, i truffatori ringraziano. E i cittadini onesti vengono lasciati soli.

Ogni giorno, in silenzio, in ogni angolo del Paese, qualcuno viene truffato. Con una telefonata, un SMS, una voce gentile che si spaccia per funzionario della banca o per un nipote in difficoltà. Sono truffe vigliacche, perché colpiscono spesso i più fragili: gli anziani, i meno digitalizzati, le persone sole. Eppure lo Stato, quello stesso Stato che sa benissimo come inseguire i centesimi dei poveri cristi, non muove un dito per fermare questa vergogna.

Mauro, un cittadino qualsiasi, ieri ha ricevuto l’ennesima chiamata-truffa. Non ha risposto, come ormai fanno in molti, rassegnati a convivere con un mondo dove rispondere al telefono è diventato un rischio. Un industriale, tempo fa, vittima della stessa dinamica, ha fatto scattare un’indagine-lampo: soldi recuperati, lestofanti individuati. Miracoli della giustizia a orologeria, che si attiva solo quando a cadere è qualcuno che conta.

Ma quando a cadere è una pensionata, un impiegato, un disoccupato? Nulla. Nessun blitz, nessuna task force, nessun ministro che si affretti a promettere pene esemplari. Anzi, le uniche azioni rapide di questo governo sembrano riservate agli evasori, a cui vengono concessi condoni, sconti, pace fiscale, saldo e stralcio. Altro che tolleranza zero.

E allora sorge spontanea la domanda: perché per un furto da tastiera o da telefono si deve piangere in silenzio? Perché chi ruba milioni al fisco viene premiato con lo scudo penale, mentre chi perde i risparmi di una vita con un clic viene derubato due volte – dai truffatori e dall’indifferenza dello Stato?

Non servono miracoli. Serve volontà politica. Serve che la Guardia di Finanza e le forze dell’ordine siano messe davvero in condizione di tracciare i flussi digitali, di bloccare i circuiti internazionali dei call center criminali, di collaborare con le banche e i provider telefonici per chiudere le falle e difendere chi non ha le competenze – né i soldi – per proteggersi da solo.

Eppure, nulla. Anzi: si parla di abbassare le pene, di alleggerire le intercettazioni, di “non disturbare chi produce” – anche quando a “produrre” sono truffe e raggiri. È una resa. Peggio: una complicità morale.

La verità è che questo Paese ha smesso di proteggere i deboli e ha cominciato a blandire i furbi. La politica ha occhi solo per chi grida più forte, per chi evade, per chi fa lobby. Gli altri, i cittadini normali, quelli come Mauro, vengono lasciati a cavarsela da soli. E ogni truffa che passa sotto silenzio, ogni anziano che perde tutto senza giustizia, è una ferita che si apre nel corpo di un’Italia sempre più cinica e diseguale.

Lo ripetiamo: queste sono truffe vigliacche. Ma ancora più vigliacco è chi, potendo fermarle, scansa la responsabilità e volta lo sguardo altrove. E se oggi qualcuno deve vergognarsi, non è solo chi chiama per raggirare. È chi governa senza proteggere.

Truffe vigliacche

Le gouvernement dort, les escrocs remercient. Et les citoyens honnêtes sont abandonnés à eux-mêmes.

Chaque jour, en silence, dans tous les coins du pays, quelqu’un se fait arnaquer. Par un appel téléphonique, un SMS, une voix douce qui se fait passer pour un employé de banque ou un petit-fils en détresse. Ce sont des arnaques lâches, parce qu’elles visent souvent les plus fragiles : les personnes âgées, celles peu à l’aise avec le numérique, les personnes seules. Et pourtant, l’État – ce même État qui sait très bien traquer jusqu’au dernier centime des pauvres bougres – ne bouge pas le petit doigt pour arrêter cette honte.

Mauro, un citoyen parmi tant d’autres, a reçu hier un énième appel frauduleux. Il n’a pas répondu, comme le font désormais beaucoup de gens, résignés à vivre dans un monde où répondre au téléphone est devenu un risque. Un industriel, il y a quelque temps, victime du même stratagème, a déclenché une enquête éclair : argent récupéré, escrocs identifiés. Les miracles de la justice à géométrie variable, qui ne s’active que lorsque la victime est quelqu’un d’important.

Mais quand la victime est une retraitée, un employé, un chômeur ? Rien. Aucun raid, aucune cellule spéciale, aucun ministre pressé d’annoncer des peines exemplaires. Bien au contraire, les seules interventions rapides de ce gouvernement semblent être en faveur des fraudeurs fiscaux, à qui l’on accorde amnisties, remises, paix fiscale, soldes et effacements de dettes. On est loin de la tolérance zéro.

Alors une question s’impose : pourquoi, lorsqu’on se fait voler par clavier ou par téléphone, faut-il pleurer en silence ? Pourquoi ceux qui volent des millions à l’État sont-ils récompensés par une immunité pénale, tandis que ceux qui perdent les économies d’une vie en un clic sont volés deux fois – par les escrocs et par l’indifférence de l’État ?

Il ne faut pas de miracles. Il faut une volonté politique. Il faut que la Guardia di Finanza et les forces de l’ordre soient vraiment en mesure de tracer les flux numériques, de bloquer les circuits internationaux des centres d’appels criminels, de collaborer avec les banques et les opérateurs téléphoniques pour colmater les brèches et protéger ceux qui n’ont ni les compétences ni les moyens de se défendre seuls.

Et pourtant, rien. Pire : on parle d’adoucir les peines, d’alléger les interceptions, de « ne pas déranger ceux qui produisent » – même quand ce qu’ils « produisent », ce sont des arnaques et des escroqueries. C’est une reddition. Pire encore : une complicité morale.

La vérité, c’est que ce pays a cessé de protéger les faibles pour flatter les malins. La politique n’a d’yeux que pour ceux qui crient le plus fort, pour ceux qui fraudent, pour ceux qui font du lobbying. Les autres, les citoyens ordinaires, ceux comme Mauro, sont laissés à eux-mêmes. Et chaque arnaque passée sous silence, chaque vieil homme ou vieille femme dépouillé sans justice, est une blessure ouverte dans le corps d’une Italie de plus en plus cynique et inégalitaire.

On le répète : ce sont des arnaques lâches. Mais plus lâche encore est celui qui pourrait les arrêter et préfère fuir ses responsabilités en regardant ailleurs. Et si quelqu’un doit avoir honte aujourd’hui, ce n’est pas seulement celui qui appelle pour tromper. C’est celui qui gouverne sans protéger.

piero.minuzzo@gmail.com