Forse è arrivato il momento di istituire un “assessore all’Autonomia”: non per riempire una casella di governo, ma per riempire un vuoto politico e morale. Perché l’Autonomia, oggi, sembra un cimelio amministrativo più che un’idea viva.
In Valle d’Aosta si è creata una strana abitudine: tutti parlano di Autonomia, ma pochi la praticano. È diventata una parola di repertorio, da tirare fuori nei discorsi ufficiali, nei comunicati di rito o nei convegni a tema, come un trofeo polveroso da lucidare di tanto in tanto. Ma l’Autonomia — quella vera, quella dei “padri” che la concepirono come riscatto, dignità e responsabilità — è sparita dai radar della politica quotidiana.
E allora, forse, ci vuole davvero un Assessore all’Autonomia. Non un titolo onorifico, ma una figura con una missione chiara: ridare senso all’autogoverno valdostano. Un assessore che affianchi il Presidente della Regione non solo nelle cerimonie ufficiali, ma nel rilancio culturale e politico dell’idea autonomista, dentro e fuori la Vallée. Qualcuno che non si limiti a difendere competenze minacciate, ma che le usi, le espanda, le renda vive nei progetti, nell’educazione, nell’economia, nella lingua e nell’identità.
Perché un’Autonomia che non parla, che non osa, che non sogna più, non è autonomia: è burocrazia regionale con accento valdostano.
Oggi servono parole forti, e gesti coerenti. Serve qualcuno che, nella Giunta, ricordi a tutti che l’Autonomia non è un affare di revisori dei conti, ma di cittadini consapevoli e di istituzioni coraggiose.
Un Assessore all’Autonomia dovrebbe essere la voce di chi crede ancora nella Petite Patrie come modello possibile di autogoverno, solidarietà e identità in un mondo che centralizza tutto. Un messaggio non solo per la Valle d’Aosta, ma anche per il Trentino, il Friuli, la Sardegna, le altre terre speciali d’Italia: non possiamo limitarci a gestire l’eredità dei nostri padri, dobbiamo renderla fertile.
Un tempo l’Autonomia era un sogno che scaldava i cuori e mobilitava le coscienze. Oggi rischia di essere solo una clausola nei bilanci regionali. Forse serve proprio un assessore che si prenda il compito di riaccendere quella fiamma.
Perché, se non lo fa la politica valdostana, chi altri dovrebbe farlo?
Assessore all’Autonomia
Il est peut-être temps de créer un « ministre de l’Autonomie » : non pas pour remplir une case du gouvernement, mais pour combler un vide politique et moral. Car l’autonomie, aujourd’hui, ressemble davantage à une relique administrative qu’à une idée vivante.
En Vallée d’Aoste, une étrange habitude s’est installée : tout le monde parle d’autonomie, mais peu la pratiquent. Le mot est devenu un élément de décor, qu’on ressort lors des discours officiels, des communiqués convenus ou des colloques à thème, comme un trophée poussiéreux qu’on polit de temps en temps. Mais l’autonomie — la vraie, celle des “pères fondateurs”, conçue comme un acte de dignité, de liberté et de responsabilité — a disparu du radar politique quotidien.
Alors oui, il faut peut-être un ministre de l’Autonomie. Pas un titre honorifique, mais une mission claire : redonner sens au gouvernement de soi-même valdôtain. Un ministre qui accompagne le Président de la Région non seulement dans les cérémonies officielles, mais dans la relance culturelle et politique de l’idée autonomiste, ici et au-delà des Alpes. Quelqu’un qui ne se contente pas de défendre des compétences menacées, mais qui les utilise, les élargit, les fait vivre dans les projets, l’éducation, l’économie, la langue et l’identité.
Parce qu’une autonomie qui ne parle plus, qui n’ose plus, qui ne rêve plus, n’est plus une autonomie : c’est une bureaucratie régionale avec un accent valdôtain.
Aujourd’hui, il faut des paroles fortes et des gestes cohérents. Il faut quelqu’un, au sein du gouvernement régional, pour rappeler à tous que l’autonomie n’est pas une affaire de comptables, mais de citoyens conscients et d’institutions courageuses.
Un ministre de l’Autonomie devrait être la voix de ceux qui croient encore que la Petite Patrie peut être un modèle possible d’autogouvernement, de solidarité et d’identité, dans un monde qui centralise tout. Un message non seulement pour la Vallée d’Aoste, mais aussi pour le Trentin, le Frioul, la Sardaigne, et toutes les autres terres “spéciales” d’Italie : nous ne pouvons pas nous contenter de gérer l’héritage de nos pères, nous devons le rendre fécond.
Autrefois, l’autonomie était un rêve qui réchauffait les cœurs et mobilisait les consciences. Aujourd’hui, elle risque de n’être plus qu’une clause des bilans régionaux. Peut-être faut-il, justement, un ministre chargé de rallumer cette flamme.
Parce que, si la politique valdôtaine ne le fait pas, qui le fera ?