A pochi giorni dal ballottaggio per il sindaco di Aosta, un lettore propone un’idea semplice ma dirompente: chiedere ai candidati una “dichiarazione d’onore”, un impegno etico e professionale a servire il bene comune. Un vademecum morale che dovrebbe diventare la patente di guida della politica.
Ci sono parole che sembrano ingenue, ma che, se pronunciate con convinzione, hanno il potere di smascherare tutta la miseria del potere. Dichiarazione d’onore è una di queste. Due parole che suonano come un richiamo antico, dimenticato: quello all’etica, alla responsabilità, alla dignità del ruolo pubblico.
Un lettore mi scrive proponendo un’idea che, a prima vista, può sembrare utopica: istituire una sorta di vademecum di idoneità politica, una “patente” per amministrare la cosa pubblica.
Un documento che non assegni punti, ma valori; che non premi la velocità, ma la coerenza; che non giudichi le promesse, ma i comportamenti.
L’immagine è perfetta: come si chiede un esame per guidare un’automobile, si dovrebbe pretendere un’abilitazione per guidare un Comune, una Regione, uno Stato.
Con prove di conoscenza, ma anche di etica, di trasparenza, di capacità di ascolto.
E con una sanzione severa per chi tradisce la fiducia pubblica: la revoca della patente politica, la sospensione dalla guida dell’ente.
È una provocazione, certo. Ma anche un grido di ragione. Perché oggi la politica sembra troppo spesso un campo aperto a chiunque, purché sappia alzare la voce o distribuire sorrisi.
Non si richiede preparazione, né competenza, né decoro. Si accede alle istituzioni senza alcuna prova di idoneità morale.
Eppure il cittadino affida a quei rappresentanti il proprio destino collettivo: il futuro delle scuole, della sanità, delle strade, dell’ambiente. Non c’è altra professione che pretenda tanto potere con così poca responsabilità.
Ora, le elezioni comunali in Valle d’Aosta si sono concluse il 28 settembre, ma resta il ballottaggio di domenica 12 ottobre ad Aosta. Due nomi, Raffaele Rocco e Giovanni Girardini, si contenderanno la guida del capoluogo regionale.
E allora, perché non iniziare da loro?
Perché non chiedere a entrambi di firmare una dichiarazione d’onore, pubblica e trasparente, in cui si impegnano — davanti ai cittadini — a rispettare principi minimi di correttezza e verità?
Un patto morale che non costa nulla ma vale tutto: la promessa di non usare il potere per sé, di non piegare la verità alla convenienza, di non dimenticare che un sindaco non comanda — serve.
Sarebbe un segno di maturità civile.
Un gesto che non risolverebbe tutto, ma comincerebbe a distinguere tra chi vuole amministrare e chi vuole semplicemente vincere.
E se la politica valdostana vuole davvero riconquistare fiducia, non può più permettersi la retorica dei “buoni propositi”: servono atti concreti, vincoli morali, impegni scritti.
Una dichiarazione d’onore non è un foglio da firmare. È una prova di coscienza.
E chi non se la sente di sottoscriverla, forse, non è pronto a guidare neppure un Comune, figuriamoci una comunità.
Perché la politica, come la vita, non si impara con i like o con gli slogan.
Si impara con l’esempio.
E senza onore, nessun voto può dare legittimità.
Dichiarazione d’onore
À quelques jours du second tour pour la mairie d’Aoste, un lecteur propose une idée simple mais révolutionnaire : demander aux candidats une “déclaration d’honneur”, un engagement éthique et professionnel au service du bien commun. Un vade-mecum moral qui devrait devenir le permis de conduire de la politique.
Il y a des mots qui paraissent naïfs, mais qui, lorsqu’ils sont prononcés avec sincérité, dévoilent toute la misère du pouvoir. Déclaration d’honneur fait partie de ceux-là. Deux mots qui sonnent comme un rappel oublié : celui de l’éthique, de la responsabilité, de la dignité dans l’exercice des fonctions publiques.
Un lecteur m’écrit pour proposer une idée en apparence utopique : instaurer une sorte de vade-mecum d’aptitude politique, un “permis” pour administrer la chose publique.
Un document qui ne distribue pas des points, mais des valeurs ; qui ne récompense pas la rapidité, mais la cohérence ; qui ne juge pas les promesses, mais les comportements.
L’image est juste : de même qu’il faut passer un examen pour conduire une voiture, il faudrait exiger une qualification pour diriger une commune, une région ou un État.
Avec des épreuves de compétence, mais aussi d’éthique, de transparence et de sens de l’écoute.
Et avec une sanction claire pour ceux qui trahissent la confiance publique : le retrait du permis politique, la suspension de la conduite de l’institution.
C’est une provocation, certes. Mais aussi un cri de bon sens.
Car la politique semble aujourd’hui trop souvent ouverte à quiconque sait hausser le ton ou distribuer des sourires.
On n’exige ni préparation, ni compétence, ni décence.
On accède aux institutions sans aucune épreuve d’aptitude morale.
Et pourtant, les citoyens confient à ces représentants leur destin collectif : l’avenir des écoles, de la santé, des routes, de l’environnement.
Il n’existe pas d’autre profession qui accorde autant de pouvoir avec si peu de responsabilité.
Les élections communales en Vallée d’Aoste se sont conclues le 28 septembre, mais il reste le second tour du 12 octobre à Aoste.
Deux noms, Raffaele Rocco et Giovanni Girardini, se disputeront la direction du chef-lieu régional.
Alors pourquoi ne pas commencer par eux ?
Pourquoi ne pas leur demander de signer une déclaration d’honneur, publique et transparente, par laquelle ils s’engagent – devant les citoyens – à respecter des principes élémentaires de loyauté et de vérité ?
Un pacte moral qui ne coûte rien mais qui vaut tout : la promesse de ne pas utiliser le pouvoir pour soi, de ne pas plier la vérité à la convenance, de ne jamais oublier qu’un maire ne commande pas — il sert.
Ce serait un signe de maturité civique.
Un geste qui ne résoudrait pas tout, mais qui commencerait à distinguer ceux qui veulent administrer de ceux qui veulent simplement gagner.
Et si la politique valdôtaine veut réellement reconquérir la confiance, elle ne peut plus se contenter de belles paroles : il faut des actes concrets, des engagements écrits, des devoirs moraux.
Une déclaration d’honneur n’est pas une formalité.
C’est une épreuve de conscience.
Et celui qui ne se sent pas prêt à la signer n’est peut-être pas prêt à gouverner — pas même une commune, encore moins une communauté.
Car la politique, comme la vie, ne s’apprend pas avec des slogans ni des likes.
Elle s’apprend par l’exemple.
Et sans honneur, aucun vote ne peut donner de légitimité.





