Chez Nous - 25 luglio 2025, 08:00

Rien que d’en parler…

Solo a parlarne...

Solo a parlarne è una vergogna. Solo a pensarci, in un Paese in cui milioni di persone non arrivano a fine mese, dove il pane costa più della pazienza, dove l’inflazione mangia gli stipendi e l’unica cosa che cresce davvero è la rassegnazione, l’idea di aumentare lo stipendio ai parlamentari è un insulto. Una coltellata alla schiena dei cittadini. Una provocazione, se non un atto osceno in luogo pubblico.

E invece se ne parla. A Roma si discute, si sfiora, si insinua. Un ordine del giorno, passato con l'ipocrisia tipica delle nottate parlamentari, “auspica” un aumento delle indennità. Non un atto vincolante, certo. Ma il segnale c’è. La porta si riapre. E subito, come ogni volta, ricomincia il teatrino: “è solo un atto di indirizzo”, “non è detto che accada”, “ci penserà l’ufficio di presidenza”. Ma intanto la frittata è lì. Bella rotta e ben visibile.

Parliamo di stipendi che superano i 13.500 euro lordi al mese, a cui si aggiungono diarie, rimborsi, viaggi, telefoni, benefit assortiti, il tutto esentasse in gran parte. Alla faccia del popolo bue. Alla faccia delle famiglie che tagliano la carne dal carrello della spesa e si affidano alla Caritas per un pacco di pasta. Solo in Valle d’Aosta – una delle regioni più piccole, più belle, e più dimenticate – ci sono quasi 5.000 persone in povertà assoluta. Eppure, nessuno fiata. Nessuno prende la parola. Dai consigli regionali, silenzio assoluto. Non un documento, non una mozione, non una parola di dissenso. Neanche un bel "vergognatevi". Nulla.

Silenzio. Perché magari conviene. Perché se domani il principio dell’aumento dovesse essere esteso anche alle indennità regionali, come già avvenuto in passato, chi è che vorrà restare indietro? Il silenzio della politica locale non è solo complice, è connivente. È l’attesa muta di chi, alla finestra, guarda se può raccattare le briciole del banchetto.

Nel frattempo, agli italiani viene chiesto di pagare bollette sempre più care. I "famigerati oneri di sistema", voce misteriosa e opaca delle nostre fatture elettriche, continuano a drenare soldi dalle tasche dei cittadini verso chissà dove, con una trasparenza degna di una nebbia padana. Ma intanto, in cima al monte dei privilegi, qualcuno osa ancora parlare di aumenti. Di vitalizi. Di ritorno ai fasti d’un tempo. In certi uffici romani il tempo si è fermato al 1995.

Perché sì, anche i vitalizi stanno tornando. Mascherati, ridotti, travestiti da contributivi, ma l’odore è quello. Come i gattopardi della prima Repubblica, ritornano con altri nomi, altri calcoli, altri sorrisi. Ma sempre loro sono. E a pagarli, sempre noi.

E allora no, non basta indignarsi. Non basta nemmeno più alzare la voce. Serve una rottura. Serve che ogni cittadino, ogni elettrice, ogni lavoratore precario, ogni genitore che fatica a pagare la mensa scolastica dica chiaramente basta. Perché chi legifera sulla propria paga, mentre fuori c’è la miseria, ha già perso il diritto morale a rappresentare qualcuno.

E se la politica delle Regioni non trova il coraggio di dirlo, lo diciamo noi: non un euro in più, non un privilegio in più, finché l’ultimo cittadino non avrà il minimo per vivere con dignità.

E che il prossimo parlamentare che oserà parlare di “aumento” in tempi come questi, provi almeno la decenza di farlo fuori dal Parlamento. Magari in fila alle Poste, accanto a chi ritira una pensione da 600 euro. Forse lì, solo per un attimo, capirà che solo a parlarne… fa schifo.

Ne tengano onto i Consiglieri regionali della Petite Patrie chr saranno eletti a settembre ma soprattutto dicano in campagna elettorale cosa ne pensano.

Solo a parlarne...

Rien que d’en parler, c’est une honte. Rien que d’y penser, dans un pays où des millions de personnes n’arrivent pas à boucler la fin du mois, où le pain coûte plus cher que la patience, où l’inflation dévore les salaires et où la seule chose qui augmente vraiment, c’est la résignation, l’idée même d’augmenter le salaire des parlementaires est une insulte. Un coup de poignard dans le dos des citoyens. Une provocation, voire un acte obscène en lieu public.

Et pourtant, on en parle. À Rome, on discute, on chuchote, on insinue. Un ordre du jour, voté avec l’hypocrisie typique des nuits parlementaires, « souhaite » une augmentation des indemnités. Ce n’est pas un acte contraignant, bien sûr. Mais le signal est donné. La porte est entrouverte. Et tout de suite, comme d’habitude, la comédie recommence : « ce n’est qu’un acte d’orientation », « rien n’est décidé », « ce sera à la présidence d’en juger ». Mais pendant ce temps-là, l’omelette est déjà faite. Bien cassée et bien visible.

On parle de salaires qui dépassent 13 500 euros bruts par mois, auxquels s’ajoutent des per diem, des remboursements, des voyages, des téléphones, des avantages en tout genre, la plupart non imposables. À la tête du peuple bêlant. À la face des familles qui suppriment la viande de leur caddie et s’adressent à la Caritas pour un paquet de pâtes. Rien qu’en Vallée d’Aoste – une des plus petites régions, des plus belles, et des plus oubliées – il y a près de 5 000 personnes en situation de pauvreté absolue. Et pourtant, personne ne pipe mot. Aucun élu ne prend la parole. Depuis les conseils régionaux, c’est le silence absolu. Aucun document, aucune motion, pas même une petite parole de désaccord. Pas même un bon vieux « ayez honte ». Rien.

Silence. Parce que peut-être que ça arrange. Parce que si demain ce principe d’augmentation venait à s’étendre aussi aux indemnités régionales, comme cela s’est déjà vu, qui voudra rester à la traîne ? Le silence de la politique locale n’est pas seulement complice, il est coupable. C’est le mutisme intéressé de ceux qui, à la fenêtre, attendent de ramasser les miettes du banquet.

Pendant ce temps-là, on demande aux Italiens de payer des factures de plus en plus salées. Les « fameux frais de système », ligne obscure et nébuleuse de nos factures d’électricité, continuent à siphonner de l’argent des poches des citoyens vers on ne sait trop où, avec une transparence digne d’un brouillard padan. Et pendant ce temps, au sommet de la montagne des privilèges, certains osent encore parler d’augmentations. De retraites dorées. D’un retour aux fastes d’antan. Dans certains bureaux romains, le temps semble s’être arrêté en 1995.

Car oui, les retraites à vie reviennent aussi. Déguisées, amoindries, maquillées en contributives, mais l’odeur est la même. Comme les guépards de la Première République, ils reviennent sous d’autres noms, d’autres calculs, d’autres sourires. Mais ce sont toujours eux. Et c’est toujours nous qui payons.

Alors non, s’indigner ne suffit plus. Même élever la voix ne suffit plus. Il faut une rupture. Il faut que chaque citoyen, chaque électrice, chaque travailleur précaire, chaque parent qui peine à payer la cantine scolaire dise clairement stop. Parce que celui qui légifère sur sa propre paie, pendant qu’à l’extérieur règne la misère, a déjà perdu le droit moral de représenter qui que ce soit.

Et si les Régions n’ont pas le courage de le dire, nous le disons à leur place : pas un euro de plus, pas un privilège de plus, tant que le dernier citoyen n’aura pas le minimum vital pour vivre dignement.

Et que le prochain parlementaire qui osera parler d’« augmentation » en ces temps de crise ait au moins la décence de le faire hors du Parlement. Peut-être dans la file de la Poste, à côté de celui qui retire une pension de 600 euros. Peut-être là, juste un instant, comprendra-t-il que rien que d’en parler… ça dégoûte.

Que les Conseillers régionaux de la Petite Patrie, qui seront élus en septembre, en prennent bonne note. Et surtout, qu’ils nous disent clairement ce qu’ils en pensent durant la campagne électorale.

piero.minuzzo@gmail.com