Une fois de plus, c’est l’Autonomie de la Vallée d’Aoste qui est foulée aux pieds par les institutions centrales de l’État italien. Cette fois, c’est la loi régionale 12/2025, adoptée à l’unanimité par le Conseil de la Vallée pour venir en aide aux communes touchées par les inondations et avalanches des 16 et 17 avril 2025, qui se retrouve dans le viseur du gouvernement.
Le Conseil des ministres, sur proposition du ministre des Affaires régionales Roberto Calderoli, a décidé de contester la loi devant la Cour constitutionnelle, estimant qu’elle « excède les compétences statutaires » de la Région et « viole la coordination des finances publiques ».
« Cette décision est une agression inacceptable, une démonstration flagrante de l’hostilité des partis italiens à l’égard de notre Autonomie et de la réalité valdôtaine », dénonce le mouvement Pays d’Aoste Souverain.
Le mouvement rappelle que la loi contestée visait uniquement à apporter un soutien concret et urgent aux populations frappées par un événement climatique extrême. Le fait que cette mesure, adoptée de façon consensuelle par tous les groupes politiques du Conseil régional, soit rejetée par Rome est un signal politique très clair.
« Il ne s’agit pas seulement d’un conflit institutionnel. C’est une remise en cause de notre capacité à décider pour notre peuple, sur notre territoire, selon nos priorités », souligne Christian Sarteur, responsable politique de Pays d’Aoste Souverain.
Face à cette nouvelle tentative de recentralisation, le mouvement autonomiste appelle tous les Valdôtains, au-delà des appartenances partisanes, à envoyer un signal fort.
« C’est notre droit constitutionnel à l’Autonomie qui est en jeu. C’est notre dignité de peuple valdôtain qui est attaquée. Il est temps de dire clairement que nous n’acceptons plus ces humiliations », conclut Sarteur.





